Le bon caractère
Le bon caractère
Le bon caractère est : l’état psychologique qui inspire à l’être humain la bonne cohabitation, la courtoisie, la bonne parole et la politesse avec des personnes, tel qu’il est défini par l’Imam Sadeq (que la paix soit sur lui), lorqu’il fut interroger concernant la définition de bon caractère, il dit ceci: « adoucir ton stand, mesures tes paroles et reçois ton frère avec un sourire admirable ».
Parmi les aspirations et les espoirs que toute personne de sain esprit aspire et œuvre à l’obtenir c’est d’être une personnalité attirante, ayant une haute classe, aimé par les Hommes et être honoré à leur égard.
Ceci est une importante aspiration et un grand objectif, nul l’obtient que les honorables, à travers leur critère permettant et leur capacité pour atteindre cela, comme la connaissance etc.….
Sachant que toutes ces aspirations citées ne peuvent pas honorer l’être humain, sauf s’elles sont inspirées par le bon caractère.
C’est pour quoi d’ailleurs le bon caractère est considéré étant le Roi des honorabilités et aussi l’élément le plus rapide à attribuer une gloire à l’être humain et l’amour et la considération.
Voir comment la famille du Prophète (paix et salut sur eux) réservent une bonne place au bon caractère et rendent gloire à tous les distingués par cela, comme ils encouragent aussi à souscrire dans ce sens par toute méthode possible, tel que les textes suivants l’ont décrit :
§ Le Prophète (paix et salut sur lui et sa famille) a dit : « le plus bon d’entre vous est celui qui se distingue par le bon caractère,
§ L’Imam Bâquir (paix et salut sur lui) a dit : « le plus parfait parmi les croyants est celui qui a des bons caractères ».
§ Et l’Imam Sadeq a dit : « Rien ne vaut l’œuvre du croyant après les prières obligatoires comme d’être en cohésion parfaite avec les gens par son bon caractère ».
§ Et il a dit encore (paix et salut sur lui) : « Certes Dieu récompense son serviteur par son bon caractère comme sa récompense à celui qui est sorti pour la guerre sainte, qui passe toute sa journée entrain de batailler».
§ Et le Prophète (paix et salut sur lui et sur sa famille a dit : « Certes les détenteurs du bon caractère a comme pour récompense de celui qui jeûne et demeure à prier la surérogatoire pendant la nuit»
§ Imam Sadeq (paix et salut sur lui a dit : « Le bon caractère supprime les péchés de la manière que le soleil fend la glace ».
§ Et dit encore « Le bienfait et le bon caractère immortalisent la descendance et bénissent la vie »
§ Et il dit « si tu veux être respecté faut alors en doucir, et si tu veux être humilié faut alors être sévère».
§ Le Prophète (paix et salut sur lui et sur sa famille a dit : « Certes vous ne pourrez jamais satisfaire les Hommes par votre fortune, alors satisfaites les par vos bons caractères ».
Le bon caractère est décrété étant une honorabilité, car le bon Dieu l’a attribué à tous ses envoyés, C’est le signe unique qui fait leur distinction.
Le Prophète Mohammad (paix et salut sur lui et sur sa famille) fut l’exemple de bon caractère. Et d’autres caractéristiques comportementales, car à travers son bon caractère il unit les cœurs dispersés des Hommes de différentes tribus, et les esprits de diverges religions, et il mérita la gloire de Dieu par cet acte. Lorsque Dieu lui dit dans le Sain Coran : En vérité tu es de bon caractère » (Mohammad).
Le guide des croyants Imam Ali (paix et salut sur lui) a dit, en décrivant les caractères du Prophète (SW) : « Il était plus généreux, le plus courageux, véridique, acquitté de ses engagements et le plus courtois. Qui conque le voit le craint et qui conque le courtois l’aime, je n’ai jamais vu un homme pareil ni avant ni après ».
Il suffit comme preuve pour confirmer son bon caractère les affligés qu’il a subi de Qurayshite, ce qu’il l’a obligé à quitter sa famille et sa nation par l’immigration de la Mecque à Médine. Et lorsque l’occasion se présenta à lui de se venger contre ses ennemis Qurayshite alors il leurs demanda : « Qu’est ce que vous pensez, que je ferrais de vous ? répondirent-ils : bien ! Vous êtes un frère honorable et le fils d’un frère honorable. Il di : je dirais la même chose que mon frère Youssouf a dit : ne craignez pas aujourd’hui, partez tous, vous êtes libre »
Et un hadith rapporté par Annas qui dit : j’étais avec le Prophète (SW) il y avait porta un mentaux lourd contre le froid, et un broussa-arabe le tira par son mentaux jusqu’à ce qu’il laissa des traces sur son épaule, ensuite il di au Prophète : ô Mohammad apporte moi sur mes deux chameaux-ci de quoi à manger dans la fortune de Dieu, car cette fortune n’appartient ni à toi ni à ton père. Le Prophète s’est tu. Ensuite il dit :
la fortune appartient à Dieu et moi je suis son serviteur, et dit ensuite : il doit y avoir une compensation de ce que tu m’as fait. Il dit : non.
Le Prophète lui demanda : Pourquoi ? Il dit : Parce qu’il n’est pas de ton attitude de rendre le mal par le mal, et le Prophète rit, et ordonna à ce qu’on lui donne de mil sur un chameau, et de dattes sur le second.
Et un hadith rapporté par le guide des croyants il a dit : « une fois le Prophète était endetter par un Juif, ce dernier apparait un jour en lu réclamant de lui rembourser sa dette. Le Prophète lui répondit: ô Juif je n’ai rien à te donner, le Juif dit à son tour je ne quitterai pas jusqu’à ce que tu me rembourses, et le Juif dit encore alors je resterai assis avec toi. Il s’est assis avec lui jusqu’à ce qu’il s’acquitte de toutes les prières obligatoires quotidiennes. A ce moment les compagnons du prophète le menaçaient et l’effrayaient. Le Prophète leurs regarda et dit : que voulez vous faire de lui ? ils répondirent : ô prophète un Juif t’incarcère (empêche), et le Prophète a dit : mon seigneur ne m’a pas envoyé pour opprimer quelqu’un parmi les gens de livre ni autre personne. Au moment où la journée s’est avancée le Juif a dit : J’atteste qu’il n y a aucune divinité qu’Allah et j’atteste aussi que Mohammad est serviteur et envoyé de Dieu, et la moitié de ma fortune est mise dans le service de Dieu. Je jure au nom d’Allah que tout ce que je viens confirmer tes attributs cités dans le Thora, car je les ai lu la dans comme suivants : Mohammad fils d’Abdallah, la Mecque et son lieu de naissance, et son lieu de l’immigration est Tîbah « Médine », et il n’est pas grossier, il ne blasphème pas des gens et moi j’atteste que il n y a aucune divinité qu’Allah et toi Mohammad tu es son envoyé, ceci est ma fortune utilise la comme Dieu te l’a recommandé, ce Juif avait beaucoup de fortune.
C’est ainsi que Imams infaillibles de la famille du Prophète (paix et salut sur eux) étaient, et les rapporteurs nous ont rapporté plusieurs leçons concernant leurs bons caractères les plus appréciés.
Parmi ces leçons rapportées celle de père de Mohammad Al-Askari (paix et salut sur lui) a dit : deux personnes croyantes (un père et un fils) ont rendu visite à L’Imam Ali guide des croyants, il s’est levé vers eux en les honorant, et en les faisant assoir près de lui, ensuite il a demandé à ce qu’on les apporte à manger. Après avoir mangé, Qunbour a apporté une tasse une cafetière en bois et un mouchoir. Le guide de croyant Imam Ali pris le récipient et lava la main de monsieur, mais au paravent le monsieur s’opposait à cela alors Salit ses mains avec du sable. Et le guide lu demanda d’accepter cela comme si c’est Qunbour qui versait de l’eau sur ses mains. Et il donne le récipient à Mohammad Ben Hanafia et dit : si s’aurait été que ce fils m’est venu sans son père je verserais l’eau sur ses mains, mais Dieu refuse la légalité entre un fils et son père étant réunis dans un même endroit. Etant donné que le père a versé pour le père donc que le fils aussi verse pour le fils. C’est ainsi que Mohammad Ben Hanafia a versé pour le fils. Et ensuite Askari a dit : tout celui qui suivra Ali dans ses bons caractères, sera certes parmi ses meilleurs fidèles.
Un hadith rapporté aussi concernant l’histoire des ablutions d’un vieillard en présence de Houssein et Hassane. Lorsque les deux passaient à coté de ce vieillard qui faisait ses ablutions dans l’erreur. Et les deux ont décidé de corriger le vieillard par sagesse et politesse. Ils se sont mis à discuter, chacun dit à son prochain : tu ne sais pas bien faire les ablutions. C’est ainsi qu’ils ont sollicité ce vieillard pour qu’il juge entre eux. Et après avoir faire les ablutions par chacun sous l’observation du vieillard. Le vieillard a compris qu’il s’agissait d’une correction lui concernant. Il leurs dit : chacun de vous sait bien faire les ablutions, mais c’est ce vieillard (moi) ignorant qui ne savait pas bien faire les ablutions, en effet il vient d’apprendre une leçon des ablutions de vous, et il s’est repenti grâce à votre pitié pour la communauté de votre grand père prophète Mohammad (paix et salut sur lui et sur sa famille).
Il était une fois qu’un des esclaves de Houssein (psl) a commis un acte illicite qui méritait un châtiment, Imam Houssien a ordonné de le fouetter. Et l’esclave a dit : ô mon maître ne sois-tu pas parmi ceux qui ne désavouent pas leurs mécontentements. Et l’Imam a dit : laissez-le. L’esclave dit ensuite : ô mon maître ne sois-tu pas parmi ceux qui pardonnent, et l’Imam a dit : je t’ai pardonné, l’esclave dit encore : ô mon maître Dieu aime les bienfaisants, l’Imam dit : tu a ta liberté à cause de Dieu, et je te donnerai le double de ce que je te donnais.
Souri a rapporté que s’était passée une fois entre Houssein et Mohammad Ben Hanafia une discussion, ce dernier écrit une lettre à Houssein dans laquelle il dit : « ô mon frère je ne me glorifie pas sur toi par mon père, par compte tu ne doit pas te glorifier sur moi par ton père Ali, et ni par ta mère Fatimah la fille du Prophète (sw) , sachant que même si ma mère possédait la quantité de la terre en or, elle s’aurait pas atteindre la valeur de ta mère Fatimah. En effet, si tu reçois ma lettre, rencontre moi pour me supplier. Car tu mérite l’honorabilité que moi. Et en fin que la paix de Dieu et sa clémence et sa grâce soient sur toi. Et lorsque Houssein accompli sa demande, il ne s’est rien passé d’autre entre les deux ».
Hadith rapporté par Mohammad Ben Djaafar et autres ont dit : « il était une fois qu’un monsieur de la famille d’Ali Ben Houssein est venu l’insulter et lui adressant des mauvaise paroles, mais Il lui a pas répondu. Après son départ Ali a dit à ses assis. Certes vous avez bien entendu ce que ce monsieur vient de me dire. J’aimerais que vous m’accompagniez chez lui pour que vous pissiez attendre aussi ma réaction. Ses assis lui ont dit : nous le ferons. C’est ainsi que nous avions souhaité à ce qu’il lui dise le plus pure que le sien. Il a alors porté ses chaussures en marchant et récitait le verset coranique suivant : « …Et ceux qui ne dévouent pas leur mécontentement, et ceux qui pardonnent. Certes Dieu aime les bienfaisants ». C’est par là, nous avons compris qu’il ne lui dira rien de mal. Le rapporteur dit : il est sorti jusqu’à domicile du monsieur, il appela le monsieur en criant : dites lui que moi Ali le fils d’Houssein, je suis là. Le monsieur sort en attendant une révenge de la part d’Ali. Mais à note grande surprise Ali lui dit : ô mon frère, tu viens de raconter des choses à mon égard, au cas où cela est vrais que Dieu me pardonne, mais dans le cas contraire que Dieu te pardonne. Et le monsieur l’embrassa en disant : non que non ! Tout ce que je viens de raconter à ton égard n’est que des mensonges. C’est à moi d’implorer le pardon de Dieu.
Et le hadith que nous allons vous raconter, nous apprend l’importance de bon caractère et son influence dans la vie de l’être humain.
Le hadith est rapporté par Ali le fils de Houssien a dit (paix et salut sur lui) : Trois personnes parmi les idolâtres ont juré aux noms des plus grands idoles de Curachites (laata et ouzza) d’assassiner le prophète (paix et salut sur lui et sur sa famille). C’est ainsi que le guide des croyants Ali est allé lui seul les défier en tuant l’un d’eux et ramenant les deux autres. Le prophète a dit : livre-moi l’un de deux, et lorsqu’Ali lui livra le monsieur, le prophète lui ordonna de s’adhérer en Islam, le monsieur lui répondis : pour déplacer le mont Abi Quoubayss est une épreuve facile pour moi que de m’adhérer en Islam. Le prophète dit a Ali d’attendre à un moment pour son exécution, et lui demande de lui livrer le second.
Le prophète lui dit à son tour de s’adhérer en Islam, il lui répondit aussitôt : fais moi de même que mon frère (exécute moi). Et le prophète ordonna Ali de lui faire de même que son précédant. Et lorsqu’Ali s’apprêta pour exécuter ce dernier l’ange Gabriel révéla au prophète la parole divine suivante : « ô Mohammad ton Dieu te salue et te dit de ne pas exécuter ce monsieur, car il est de bon caractère, il est généreux dans sa tribus. Et le prophète dit à Ali : ô Ali arrête l’exécution, voici l’envoyé de mon seigneur (ange Gabriel) qui vient de m’annoncer que ce monsieur est de bon caractère, aussi généreux dans sa tribus.. Et suite ce monsieur a dit sous la pression d’exécution : l’envoyé de ton seigneur te dire cela ? ! Le prophète répondit oui, le monsieur dit : je jure que je n’ai jamais gardé un franc sur moi, pendant qu’un frère est dans le besoin, et je n’ai jamais serré la mine dans les moments difficiles. J’atteste qu’il n’y aucune divinité que Dieu et toi Mohammad tu es son prophète. Et le prophète a dit : ceci est parmi ceux dont leurs bons caractères et leurs générosités les ont conduits au paradis.
L'effet de la foi et de la raison sur la formation de l'homme
L'Islam voit dans la force de la raison un fondement dans la formation de l'homme et insiste pour qu'elle soit suivie dans la vie pratique et dans la pensée libre pour s'orienter dans les dédales de l'existence, pour être plus perspicace et apporter sa pleine contribution à l'ensemble de l'humanité.
En même temps, l'Islam ne privilégie pas totalement la raison de manière exclusive, en s'y référant abusivement, la trouvant même inapte à apaiser le feu des passions. Le rôle de la raison dans la transformation de la vie ne doit pas être un rôle purement passif, mais doit contribuer à transporter l'homme de niveau de la vie animale à un stade supérieur qui le mette à l'abri de la tyrannie des instincts et de l'assouvissement des désirs.
La différence entre l'homme et les autres créatures ne réside pas seulement dans le fait qu'il soit doué de raison et de sens. L'homme domine le reste des animaux par sa foi et sa perception de cette foi. C'est pour cela qu'il est responsable, dans le système de la création, et qu'il doit se fier à sa foi et à son entendement personnels vis-à-vis des aléas de l'existence et dans tous ses comportements et activités, individuels ou sociaux, ayant trait à ses préoccupation d'homme.
L'homme, dans sa quête du bonheur, a besoin d'un élément moral qui lui permette de mieux appréhender le monde. Cet élément c'est le discernement que Dieu nous accorde et qui nous évite l'inconscience et les déviations de l'âme. La foi en Dieu a une valeur intrinsèque dans la vie des gens. Elle est la source de la liberté individuelle et de la promotion humaine. Elle joue un rôle particulier dans le développement de la personnalité humaine.
Les effets de la foi en Dieu apparaissent dans tous les domaines de la vie. La foi restreint la pression des instincts animaliers de manière radicale et sauve l'homme des atteintes malsaines. Les résultats de la foi en Dieu sont la patience, la résistance aux tentations matérielles et donc la sérénité de l'âme. Par contre, la désobéissance à Dieu. le manque de sens moral et l'inclination aux désirs de l'âme briment la vie sentimentale et accentuent la faiblesse de la personnalité morale. Le manque de foi rabaisse l'humain du rang d'être vertueux à celui d'être barbare.
En ce qui concerne les systèmes pédagogiques mis en place par l'homme, ceux-ci n'ont pas la capacité nécessaire pour limiter les déviations de l'esprit et de combler les defficiences morales de l'humanité, car le système éducatif et scientifique moderne repose sur les éléments que sont la raison et la science, en excluant la foi en Dieu.
Max Planck, le célèbre physicien allemand, écrit:
"L'homme, au quotidien, a besoin de fondements nécessaires qui sont plus nécessaires pour lui que sa soif de connaissances scientifiques. Ces fondements doivent être mis à la disposition de l'homme, hors du système de la raison.
La raison doit faire place aux lois de la morale. de même que la connaissance scientifique doit céder le pas, parfois, devant la croyance religieuse."
Ainsi, si la direction morale n'arrive point à éveiller les consciences aux lumières de la religion, les fondements et principes terrestres humains ne pourront pas faire naître dans l'âme humaine les sentiments vertueux lui permettant d'assumer les responsabilités conversationnelles qui sont les siennes.
Nous observons que l'Islam n'a pas ordonné à ses disciples de fuir les plaisirs licites qui ont été accordés par Dieu à ses créatures. Bien au contraire. Certes, le Coran nous avertit que plonger dans une vie de plaisirs illimités et de confusion des réalités de la vie, en ne retenant que la seule dimension matérielle, ne convient point à une humanité vertueuse: "On a enjolivé aux gens l'amour des choses qu'on désire: femmes, enfants, trésors thésaurisés d'or et d'argent, chevaux marqués, animaux et champs; tout cela est objet de jouissance temporaire pour la vie présente. Alors que prés de Dieu il y a belle retraite."
D'un autre côté, l'Islam ne rejette pas l'aspect matériel de la vie de l'homme, mais refuse plutôt le repli sur soi et le rejet des plaisirs licites: "Dis Oui a interdit la parure de Dieu qu'Il a produite pour Ses esclaves, ainsi que les excellentes nourritures?!. Dis: Elles seront, dès la vie présente, à ceux qui croient, exclusivement leurs au jour de la résurrection. Ainsi détaillons-Nous les signes pour les gens qui savent."
Le renoncement aux plaisirs matériels signifie l'humiliation de la raison et l'élévation de la matière au rang d'objectifs de la vie. Les biens de la vie terrestre tentent, le plus souvent, les gens de peu de volonté et de foi qui n'ont pas cette force de contrôle dont dispose le vrai croyant et qui lui sert de guide.
En conséquence, l'Islam conçoit l'homme comme possédant une personnalité saine, doté d'un pouvoir de réflexion et persévérant dans la vertu, ce qui lui permet d'assumer son rôle principal, à savoir se construire lui-même et bâtir un société de manière juste en se libérant des chaînes qui l'enserrent, en fuyant les tentations sans pour autant renoncer aux plaisirs licites.
L'homme dont l'Islam parle comme d'un modèle d'éducation parfait est cet individu réfléchi, positif, efficace et bien élevé. C'est un homme dont on observe la droiture, la complémentarité, la réflexion et le comportement, dans tous les domaines de la vie. son âme, libre et bien éduquée, lui donne un équilibre qui lui autorise certains plaisirs sans verser dans l'excès matérialiste et de participer à la civilisation et progrès de l'humanité.
La première des étapes sur cette voie menant à la perfection est la purification de l'âme, signalée par le Coran comme préambule à l'éducation de l'être humain et l'acquisition des connaissances scientifiques: "C'est Lui qui a envoyé chez les gentils un messager des leurs qui leur récite Ses versets et les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, quand même qu'ils fussent auparavant dans un égarement manifeste."
Ce principe fondamental qu'est la "purification de l'âme" est l'indication permettant de connaître la vraie nature de l'homme. Il n'y a pas, dans l'Islam, de références scientifiques matérielles qui pourraient donner la valeur de l'homme, car ces références concernent un ou deux aspects et ne permettent pas de prendre en compte les autres facettes de la personne.
Certes, les sciences ressortissent de l'humain; elles sont le résultat du travail de l'homme et constituent ses acquis. La vie se fonde également sur ces sciences. Cependant, cette richesse matérielle doit être complétée par une richesse morale qui relève l'homme du monde physique au monde spirituel, lui permettant ainsi de palier les lacunes de la science. Car cela est plus facile à combler que les déficiences de l'âme.
L'émir des croyants (Ali) disait, à ce propos, ce qui suit;
"Si nous ne souhaitions pas le paradis et ne craignions pas ni l'enfer, ni récompense ni châtiment, nous serions tout de même obligés d'avoir de bonnes mœurs, car elles sont la voie de la réussite."
Il disait également:
"Résiste à la tentation avant qu'elle ne te domine, car si elle grandit elle te dominera et t'orientera sans que tu puisse la combattre."
"L'esclave de la tentation est plus vil que tout autre esclave."
"Celui qui vainc sa tentation préserve sa dignité."
Pour Wayne Durant:
"Notre raison et nos besoins sont comme le vent qui pousse les navires, mais nous ne devons pas laisser les voiles à l'abandon, car si nous leur cédons elles nous domineront et nous serions tels des esclaves ou des prisonniers. Chacun d'entre nous a pu voir, durant sa vie, des gens prisonniers de l'envie, du plaisir ou de la colère. Faute d'y mettre un frein, cela entraîne la dégradation des mœurs de l'homme. Je rappelle l'histoire bien connue des enfants de Kesroès-roi perse zoroastrien. Leur nourrice les laissait libres de faire tout ce qu'ils voulaient. Le résultat a été qu'ils sont devenus des incapables et des pervertis.
Donc, la primauté de la connaissance sur les penchants et les tentations est l'essence même de la raison et la base du self-contrôle qui sont le fondement nécessaire à la formation des caractères."
La volonté est au centre des activités et des responsabilités dans le système éducatif de l'Islam. L'homme étant doué d'une liberté de réflexion et d'exécution doit s'en servir de la meilleure manière possible afin de se consacrer à ce qui est son véritable objectif: son accomplissement.
Même si l'homme n'est pas totalement libéré des instincts qui le régissent, il demeure qu'il a toute liberté de choisir la façon d'y répondre et de d'y réagir. Sa volonté lui permet de contrôler ses actions et ses sentiments afin d'ouvrir la voie d'une activité mentale et spirituelle plus riche, c'est-à-dire de se forger une personnalité plus forte et plus profonde chaque jour.
Jacquaud disait:
"Pour empêcher l'implosion de la personnalité et sa multiplicité-qui réduit le self-contrôle-nous devons procéder à une utilisation et une division du temps très strictes. Car l'organisation de la vie selon des programmes bien établis atténue les effets des impulsions et fait que l'inconscient accepte l'idée qui a pris corps.
Pour cela, il suffit de laisser libre cours à l'imagination pour régler nos activités, au moment le plus approprié ou avant le sommeil. Car cela cultive chez la personne une bonne habitude: la discipline et l'ordre. Ceux qui ne possèdent pas cette habitude et qui ne s'y préparent pas à temps verront des changements surprenants survenir à eux et auxquels ils ne pourront pas faire face. Les progrès qu'ils feront dans tous les domaines aideront à leur accomplissement grâce à cette organisation du temps.
Ceci n'est pas étonnant, bien que nous devrions savoir entraîner notre esprit à étudier les questions qui les préoccupent et à opérer les changements nécessaires, bientôt il sera en mesure d'atteindre ses objectifs.
La régularité préparera le terrain à une activité quotidienne accrue et cette augmentation s'accompagnera d'une augmentation des moyens d'action, d'un élargissement du champ des possibilités, d'un gain de données nouvelles et d'un accroissement des opportunités bénéfiques."
Il est certain que le combat de l'âme encline aux tentations est chose difficile. L'Islam, à cet égard, assure que la victoire contre les tentations dénote la force de caractère de l'homme. la grande fierté de l'être humain est de débuter son éducation spirituelle par un contrôle total sur les désirs et les tentations pour parvenir à se forger une réelle personnalité.
L'lmam Sâdeq disait:
"Force ton âme à éviter ce qui lui nuira avant qu'elle ne te quitte et œuvre à la satisfaire comme tu le fais pour gagner ta vie, car ton esprit est tributaire de ton travail."
Pour le Docteur Carrel:
"Le développement qui néglige l'esprit demeurera un développement incomplet. L'homme ne parviendra pas à la plénitude sans l'intervention de sa volonté. Chacun de nous sait que le développement des organes et des muscles du corps ne peut se faire que par un entraînement physique et l'individu ne peut prétendre devenir un champion sportif sans un entraînement régulier et soutenu.
De même, pour développer notre intellect, nous devons consentir les efforts nécessaires. Si l'élève ne désire pas apprendre, le meilleur et le plus compétent des professeurs ne pourra rien lui inculquer. La lecture des œuvres morales ne rendra pas le lecteur plus pieux. ainsi, il est impossible de convaincre une âme dénuée de volonté."
Pour Bergson:
"Acquérir une personnalité, avoir telle ou telle vertu, ne peut s'accomplir que par un acte volontaire de la part de l'individu. Pour cela, l'intéressé doit puiser dans son âme et dans son corps tout ce qu'ils renferment comme volonté, énergie et force; qu'il organise son existence et sa vie intérieure du mieux qu'il peut; qu'il se forge une âme ferme et volontaire.
Les plus grands hommes sont, généralement, issus de petites familles pauvres, sinon misérables. Cette réalité historique apparaît dans l'histoire de l'humanité chaque jour. Chaque homme, ignorant ou savant, pauvre ou riche, jeune ou vieux, peut, s'il le veut, mobiliser toutes les énergies enfouies au fonds de son être pour réaliser ses objectifs."
Le Calife Ali disait, à ce sujet:
"La pire misère est celle de l'âme."
Il est vrai que l'homme pâtit plus du manque de spiritualité que d'un quelconque besoin matériel non satisfait. Lorsque l'esprit est malade du fait d'un manque de clarté et d'incompréhension, le mal gagnera la pensée et les sens et l'individu, dès lors, faillira dans ses activités. A partir du moment où l'homme perd son discernement et le sens du réel, il ne saura plus tirer profit des éléments matériels et des énergies qu'il porte en lui.
Celui qui croît en Dieu et se soumet totalement à son Créateur possède la pureté du cœur et de l'âme qui l'empêchera de succomber aux vices et au mal, car tout ce qu'il entreprendra sera lié à sa foi, à sa conscience et à son comportement.
L'Islam, pour limiter la domination des tentations, lui propose un cadre organisationnel. Cette organisation vise à comptabiliser l'âme selon des règles et des principes fondés sur le discernement et la raison. ainsi, se forme une adéquation entre les penchants de l'individu, en tant que personnalité indépendante et en qualité de membre de la société, qui le limite dans l'action à ce qui est convenu, c'est-à-dire préserve la société de l'individu et l'individu de la société. Tandis que l'homme pèse le pour et le contre, li aura à choisir entre ses intérêts personnels et ceux de toute la société.
Tant que son discernement et sa pensée sont paralysé, l'homme demeurera dans l'ignorance de la réalité et ne pourra déceler ses manques et les failles de sa personnalité. S'il lui était donné d'en prendre connaissance, ils serait désagréablement surpris et se prendrait à se haïr. Ainsi, Schoppenheimer dit:
"Tout comme l'homme ne ressent pas le poids de son corps, de même il ne voit point les mauvaises habitudes et les actions détestables qu'il commet. Au contraire, il a toujours tendance à rejeter sur les autres ses défauts et ses faiblesses. Nos semblables sont comme le miroir qui reflète nos défauts et faiblesses que nous ne pouvons voir nous-mêmes. Il nous semble alors voir dans ce miroir l'image d'autrui."
La personnalité croît selon un système de valeur dans la vie suivant lequel se développeront les qualités et les caractères. Si l'homme n'arrive pas à user de sa liberté raisonnablement et n'arrive pas à libérer de quelque manière ses instincts, il sera dès lors soumis à ses tentations. Il est évident que cela signifie un avilissement de l'âme et une humiliation de la nature humaine qui l'empêcheront de s'accomplir pleinement et limiteront les horizons de la pensée et de l'esprit.
La seule voie pour réaliser l'équilibre nécessaire entre les déviations de l'âme et son accomplissement est de consolider le lien qui unit l'homme à Dieu, car plus l'on s'éloigne de Lui plus l'on y perd son discernement.
L'Islam sème dans le cœur des gens la graine de la vertu et de l'honnêteté et n'accepte pas de séparation entre l'action et la foi. Cette religion tente perpétuellement de faire que l'homme, à tout instant et pour toute occasion, sache que Dieu l'observe et le juge car Il est son Créateur et le Confesseur de ses secrets cachés.
Les vertus humaines lorsqu'elles manquent d'un socle qui les soutiennent ne peuvent s'ancrer solidement dans l'âme. La foi joue, à cet égard, le rôle du socle naturel et du soutien dans la vie.
Nous devons, à ce stade de la réflexion, secouer la léthargie de notre esprit, recouvrer le discernement et voir la réalité en face. Cette prise de conscience suscitera dans notre esprit une impression étrange; l'impression de vivre une nouvelle vie ou de renouveler notre existence. L'absence de discernement influe énormément et durablement dans toutes les étapes de la vie. Elle rabaisse l'homme du stade de la vertu à celui de l'avilissement.
Ali a rapporté un certains nombre d'observations à ce sujet. Il disait:
"Evertues-toi à penser, cela te conduira vers le bien."
"Penser au bien pousse à le faire."
"Songer à entreprendre une chose, c'est déjà la réaliser."
Au sujet de la pensée, le Docteur Marden écrit:
"La pensée est partout présente dans le monde. Mais cette vérité est restée longtemps cachée et indiscernable durant tout le long de l'histoire de l'humanité. Et lorsque on s'en est aperçu, qu'on a entrepris de la considérer et de l'évaluer, on a cru que c'était une chose rare qui ne concernait qu'une élite. Durant ces dernières années, l'homme a décidé de soumettre la pensée à l'étude et en faire l'objet de ses enquêtes.
Les études nous montrent que nous avons la possibilité d'agir sur nos penchants, bons ou mauvais, en modulant nos pensées; que nous pouvons influencer les facteurs de notre monde extérieur et modifier leur impact sur notre moi de manière positive et acquérir ainsi le bonheur et la réussite, car l'éducation de la pensée n'a pas de limites et ses résultats sont innombrables.
La pensée est comparable au burin qui sculpte la pierre de la vie. C'est pourquoi, nous devons résolument orienter cet outil qu'est la pensée vers les buts les plus nobles et en user en vue d'atteindre les objectifs les plus louables et les plus nobles. Il suffit de faire appel, pour cela, à toute notre volonté.
Nul ne peut nier le pouvoir de la pensée. Elle accoroît les capacités de l'individu et peut influer radicalement sur sa vie.
Il faut se convaincre que si l'on dirige convenablement ses pensées, l'on ne peut que se ménager un avenir des plus radieux et la manière est toute naturelle et toute simple. Le rôle que joue la pensée dans les aspects matériels et spirituels apparaitra graduellement aux humains et ceux qui divergent aujourd'hui se rencontreront sur ce point à l'avenir."
Les dégâts des mauvaises pensées
Tout comme les idées positives engagent l'homme à entreprendre des actions fructueuses, les pensées malveillantes avilissent celui-ci. c'est parce que l'homme est un être qui pense et qui s'exerce à penser que le fait de penser mal ou de manière malveillante obscurcit l'âme humaine et l'empêche de faire le bien.
De même que chaque chose dans la raison de la nature se développe, la mauvaise pensée grandira dans l'esprit de l'individu pour se traduire ensuite par de funestes actions.
Un sage fut questionné un jour: Comment trouver le bonheur?. Il répondit: "Nous le trouverons dans la beauté de la pensée humaine". Ainsi, l'homme doit endiguer, en amont, les flôts de la malveillance qui risquent de polluer le lac de vertu où baigne son cœur. Ali disait:
"Force-toi à la réflexion et à demander pénitence, car cela effacera de ton cœur la haine et y glorifiera l'amour."
Il ajoutait: "Force-toi aux bonnes intentions pour que tes efforts soient couronnés de succès."
Changer les traits de caractères d'une personne est chose malaisée et ardue, cependant cela est possible si l'individu fournit l'effort nécessaire et se dote d'une volonté inébranlable et évite la mauvaise pensée comme la mauvaise action. Cela est d'autant plus possible que l'homme est porté naturellement vers le bien, compte tenu de ses prédispositions innées.
Pour Calman Jacquaud:
"L'éducation de l'esprit ressemblerait en un sens à une armée disciplinée faisant face aux habitudes, qui au lieu d'attaquer de front celles-ci susciterait des idées et des sentiments dans l'inconscient de l'individu pour contrarier et annihiler ces habitudes. Ainsi, de manière graduelle, le cerveau va pouvoir faire la distinction entre bonnes et mauvaises actions. Mais, avant d'y parvenir, la première chose que l'on doit observer est de se rappeler la réalité suivante: on peut changer une habitude et soi-même on peut soulager définitivement l'esprit du mal qui le ronge et atteindre ainsi l'objectif souhaité. Il faut se rappeler cette vérité de façon continuelle et l'enraciner dans la conscience pour qu'elle devienne conviction.
Cette conviction-en vertu de la loi sur l'effet de l'éducation sous-tendue par le rappel incessant aura les caractéristiques d'une réalité absolue et l'inconscient se chargera de consacrer cette réalité en effaçant la conviction originelle que les habitudes sont incontournables ou irrésistibles.
Si l'on évalue le plaisir passager consécutif à la mauvaise habitude, l'on s'apercevra de sa futilité. l'on saura également que le mieux est de consacrer ses efforts à corriger les erreurs dues aux mauvais penchants et habitudes."
La relation des objectifs avec le développement
Ce qui peut faire de l'homme un être supérieur et, par conséquent, contribuer au développement de la personnalité c'est qu'il se fixe des objectifs nobles dans l'existence. Plus ces objectifs sont nobles, plus la personnalité de l'homme s'épanouit. Il est indéniable que l'Islam a de grands objectifs et une vision large et unificatrice. Les musulmans qui ont été éduqués sous la houlette du Prophète de l'Islam et de ses prédications ont établi des relations existentielles fermes et solides et se sont caractérisés par une personnalité élevée et originale. Les buts louables qu'ils se sont fixés leur ont permis de faire des progrès continuels.
Pour le célèbre psychologue américain Alworth:
"Les objectifs et buts sont considérés comme des caractéristiques spéciales et complexes de la personnalité, de même que les intentions et les projets que l'homme porte en lui annoncent l'avenir qu'il veut se préparer. Les intentions et les objectifs individuels optent pour des motivations bénéfiques et proposent un choix particulier. Les moyens licites et interdits ont un grand impact sur le développement et l'accomplissement de chaque individu.
De fait, comme le développement se poursuit à tout moment et à tout âge chez l'homme, il faut s'attendre à trouver un sentiment religieux développé aux stades avancés de la personnalité. Tant que le cerveau de l'homme croît et se développe, il tentera autant que possible d'étendre le champ de sa réflexion en usant de la démonstration analogiques, de l'analyse et de l'étude comparative des hypothèses comme moyens.
Tant que l'homme poursuit sa quête et s'y consacre, il découvre le besoin de la foi pour en user en tant que moyen de protection palliant à l'échec de la raison. Il se convainc que la foi l'aidera à surmonter les difficultés innombrables de l'existence.
La plupart des croyants sentent que la foi qui les anime prend sa source dans cette force surnaturelle qui est derrière toute chose et chaque phénomène naturel renforce leur conviction religieuse. C'est cette conviction qui leur donne un but dans la vie et leur apporte paix et repos de l'âme.
La vision universaliste particulière des religions n'est rien d'autre qu'un ensemble de croyances, de pensées et de conceptions qui dominent et orientent le comportement humain.
La religion forme et prépare l'homme à se prémunir contre l'anxiété, les troubles, le doute, l'échec et le désespoir en même temps qu'elle le fortifie dans ses résolutions et engagements vis-à-vis de l'avenir et qui lui permet de trouver sa place dans l'univers, au sens intégral du mot et du concept."
La relation entre les activités spirituelles et physiologiques
Des études scientifiques ont démontré que les troubles psychologiques influencent le corps et le perturbent. D'un autre côté, l'esprit est affecté par les réactions chimiques qui ont leur siège dans le corps. Dès lors, nous pouvons comprendre cette réaction qui lie esprit et corps.
Bien que les scientifiques rapportent cette théorie aux temps contemporains-à ces dernières années même, nous pouvons affirmer que les textes islamiques ont traité cette question il y a plus de 13 siècles.
Ainsi, l'émir des Croyants (Imam Ali) disait à propos de l'effet des maladies de l'esprit sur le corps:
"L'anxiété épuise le corps"; il ajoutait également: "Celui qui obéit à sa colère précipite sa perte".
Le Prophète (saws) insistait sur la relation qui existe entre les réactions chimiques du corps et les dispositions d'esprit de l'individu et ses mœurs et disait:
"N'étouffez pas les cœurs par un excès de nourriture et de boissons car le cœur périt telles les plantes d'un excès d'eau". Il disait aussi: "Celui qui s'habitue à trop manger et boire endurcit son cœur et: "L'obésité détruit la sagesse".
Le professeur Carrel disait:
"Les activités spirituelles sont liées aux activités physiologiques du corps et nous pouvons observer certaines transformations organiques lorsque nous suivons les différents cas psychologiques ou bien lorsque nous voyons certains cas psychologiques être affectés par certaines activités organiques. En un mot, nous disons que cet ensemble formé du corps et de l'esprit est influencé par les facteurs organiques et psychologiques qui le transforment. L'exemple du corps et de l'esprit peut comparé à la statue taillée dans le marbre: on ne peut changer la forme de celle-ci sans casser la pierre ou la retailler.
Nous savons que les affections gastriques, intestinales et hépatiques ont une grande influence sur l'esprit, car les organes du corps secrètent certaines substances dans le sang qui auront une influence certaine sur les comportements spirituel et moral de l'homme.
Le rapport régissant les activités conscientes et les activités physiologiques ne concorde pas avec l'ancienne théorie qui plaçait l'âme dans le cerveau. Le corps, en réalité, est un tout formé par les forces spirituelles et physiques, tandis que la pensée serait le résultat des sécrétions produites par les glandes internes et le cortex. Ainsi, il est nécessaire que le corps participe à l'harmonie de l'esprit. En un mot, nous disons: l'homme réfléchit et décide, aime et hait, souffre et jouit, invite et prie, tout cela grâce à son cerveau et à tous ses organes."
Pour le célèbre psychologue C. Murphy:
"Durant la dernière décennie de ce siècle, il est apparu clairement combien les sentiments et les théories, ou bien l'amour et la haine étaient, chez les hommes, le symbole des combinaisons chimiques du corps.
La psycho-pathologie a clairement démontré cette relation d'interdépendance entre la santé corporelle et spirituelle, c'est-à-dire ce lien fonctionnel entre les réactions chimiques du corps et les choses de l'esprit et la relation entre réactions spirituelles et les réactions corporelles d'un autre côté. Nous ne pouvons plus, aujourd'hui, dire du système vital chimique dans le corps qu'il est l'élément fondamental dans l'organisation de la vie spirituelle. Nous devons donc aussi dire que les réactions spirituelles organisent le système chimique du corps. Le mieux serait de dire-comme l'indiquent les chercheurs-que nous faisons toujours face à un système unique composé du corps et de l'esprit dans lequel le côté spirituel peut dominer mais que. par fois, l'aspect physiologique et chimique soit en première place."
Le terme "connais-toi toi-même" que citaient les anciens n'a plus, aujourd'hui, le sens de la prépondérance de l'esprit sur la matière sans âme, comme cela était le cas auparavant; comme il n'a plus le sens que lui accordaient les matérialistes du 19ème siècle et qui disaient: de même que le foie secrète une matière jaunâtre du "pancréas", le cerveau lui secrète les pensées.
Aujourd'hui, nous requerrons que soit admis comme principe élémentaire que dans la recherche de la connaissance de l'homme, l'aspect chimique et l'aspect spirituel soient convergents.
Le bon caractère est : l’état psychologique qui inspire à l’être humain la bonne cohabitation, la courtoisie, la bonne parole et la politesse avec des personnes, tel qu’il est défini par l’Imam Sadeq (que la paix soit sur lui), lorqu’il fut interroger concernant la définition de bon caractère, il dit ceci: « adoucir ton stand, mesures tes paroles et reçois ton frère avec un sourire admirable ».
Parmi les aspirations et les espoirs que toute personne de sain esprit aspire et œuvre à l’obtenir c’est d’être une personnalité attirante, ayant une haute classe, aimé par les Hommes et être honoré à leur égard.
Ceci est une importante aspiration et un grand objectif, nul l’obtient que les honorables, à travers leur critère permettant et leur capacité pour atteindre cela, comme la connaissance etc.….
Sachant que toutes ces aspirations citées ne peuvent pas honorer l’être humain, sauf s’elles sont inspirées par le bon caractère.
C’est pour quoi d’ailleurs le bon caractère est considéré étant le Roi des honorabilités et aussi l’élément le plus rapide à attribuer une gloire à l’être humain et l’amour et la considération.
Voir comment la famille du Prophète (paix et salut sur eux) réservent une bonne place au bon caractère et rendent gloire à tous les distingués par cela, comme ils encouragent aussi à souscrire dans ce sens par toute méthode possible, tel que les textes suivants l’ont décrit :
§ Le Prophète (paix et salut sur lui et sa famille) a dit : « le plus bon d’entre vous est celui qui se distingue par le bon caractère,
§ L’Imam Bâquir (paix et salut sur lui) a dit : « le plus parfait parmi les croyants est celui qui a des bons caractères ».
§ Et l’Imam Sadeq a dit : « Rien ne vaut l’œuvre du croyant après les prières obligatoires comme d’être en cohésion parfaite avec les gens par son bon caractère ».
§ Et il a dit encore (paix et salut sur lui) : « Certes Dieu récompense son serviteur par son bon caractère comme sa récompense à celui qui est sorti pour la guerre sainte, qui passe toute sa journée entrain de batailler».
§ Et le Prophète (paix et salut sur lui et sur sa famille a dit : « Certes les détenteurs du bon caractère a comme pour récompense de celui qui jeûne et demeure à prier la surérogatoire pendant la nuit»
§ Imam Sadeq (paix et salut sur lui a dit : « Le bon caractère supprime les péchés de la manière que le soleil fend la glace ».
§ Et dit encore « Le bienfait et le bon caractère immortalisent la descendance et bénissent la vie »
§ Et il dit « si tu veux être respecté faut alors en doucir, et si tu veux être humilié faut alors être sévère».
§ Le Prophète (paix et salut sur lui et sur sa famille a dit : « Certes vous ne pourrez jamais satisfaire les Hommes par votre fortune, alors satisfaites les par vos bons caractères ».
Le bon caractère est décrété étant une honorabilité, car le bon Dieu l’a attribué à tous ses envoyés, C’est le signe unique qui fait leur distinction.
Le Prophète Mohammad (paix et salut sur lui et sur sa famille) fut l’exemple de bon caractère. Et d’autres caractéristiques comportementales, car à travers son bon caractère il unit les cœurs dispersés des Hommes de différentes tribus, et les esprits de diverges religions, et il mérita la gloire de Dieu par cet acte. Lorsque Dieu lui dit dans le Sain Coran : En vérité tu es de bon caractère » (Mohammad).
Le guide des croyants Imam Ali (paix et salut sur lui) a dit, en décrivant les caractères du Prophète (SW) : « Il était plus généreux, le plus courageux, véridique, acquitté de ses engagements et le plus courtois. Qui conque le voit le craint et qui conque le courtois l’aime, je n’ai jamais vu un homme pareil ni avant ni après ».
Il suffit comme preuve pour confirmer son bon caractère les affligés qu’il a subi de Qurayshite, ce qu’il l’a obligé à quitter sa famille et sa nation par l’immigration de la Mecque à Médine. Et lorsque l’occasion se présenta à lui de se venger contre ses ennemis Qurayshite alors il leurs demanda : « Qu’est ce que vous pensez, que je ferrais de vous ? répondirent-ils : bien ! Vous êtes un frère honorable et le fils d’un frère honorable. Il di : je dirais la même chose que mon frère Youssouf a dit : ne craignez pas aujourd’hui, partez tous, vous êtes libre »
Et un hadith rapporté par Annas qui dit : j’étais avec le Prophète (SW) il y avait porta un mentaux lourd contre le froid, et un broussa-arabe le tira par son mentaux jusqu’à ce qu’il laissa des traces sur son épaule, ensuite il di au Prophète : ô Mohammad apporte moi sur mes deux chameaux-ci de quoi à manger dans la fortune de Dieu, car cette fortune n’appartient ni à toi ni à ton père. Le Prophète s’est tu. Ensuite il dit :
la fortune appartient à Dieu et moi je suis son serviteur, et dit ensuite : il doit y avoir une compensation de ce que tu m’as fait. Il dit : non.
Le Prophète lui demanda : Pourquoi ? Il dit : Parce qu’il n’est pas de ton attitude de rendre le mal par le mal, et le Prophète rit, et ordonna à ce qu’on lui donne de mil sur un chameau, et de dattes sur le second.
Et un hadith rapporté par le guide des croyants il a dit : « une fois le Prophète était endetter par un Juif, ce dernier apparait un jour en lu réclamant de lui rembourser sa dette. Le Prophète lui répondit: ô Juif je n’ai rien à te donner, le Juif dit à son tour je ne quitterai pas jusqu’à ce que tu me rembourses, et le Juif dit encore alors je resterai assis avec toi. Il s’est assis avec lui jusqu’à ce qu’il s’acquitte de toutes les prières obligatoires quotidiennes. A ce moment les compagnons du prophète le menaçaient et l’effrayaient. Le Prophète leurs regarda et dit : que voulez vous faire de lui ? ils répondirent : ô prophète un Juif t’incarcère (empêche), et le Prophète a dit : mon seigneur ne m’a pas envoyé pour opprimer quelqu’un parmi les gens de livre ni autre personne. Au moment où la journée s’est avancée le Juif a dit : J’atteste qu’il n y a aucune divinité qu’Allah et j’atteste aussi que Mohammad est serviteur et envoyé de Dieu, et la moitié de ma fortune est mise dans le service de Dieu. Je jure au nom d’Allah que tout ce que je viens confirmer tes attributs cités dans le Thora, car je les ai lu la dans comme suivants : Mohammad fils d’Abdallah, la Mecque et son lieu de naissance, et son lieu de l’immigration est Tîbah « Médine », et il n’est pas grossier, il ne blasphème pas des gens et moi j’atteste que il n y a aucune divinité qu’Allah et toi Mohammad tu es son envoyé, ceci est ma fortune utilise la comme Dieu te l’a recommandé, ce Juif avait beaucoup de fortune.
C’est ainsi que Imams infaillibles de la famille du Prophète (paix et salut sur eux) étaient, et les rapporteurs nous ont rapporté plusieurs leçons concernant leurs bons caractères les plus appréciés.
Parmi ces leçons rapportées celle de père de Mohammad Al-Askari (paix et salut sur lui) a dit : deux personnes croyantes (un père et un fils) ont rendu visite à L’Imam Ali guide des croyants, il s’est levé vers eux en les honorant, et en les faisant assoir près de lui, ensuite il a demandé à ce qu’on les apporte à manger. Après avoir mangé, Qunbour a apporté une tasse une cafetière en bois et un mouchoir. Le guide de croyant Imam Ali pris le récipient et lava la main de monsieur, mais au paravent le monsieur s’opposait à cela alors Salit ses mains avec du sable. Et le guide lu demanda d’accepter cela comme si c’est Qunbour qui versait de l’eau sur ses mains. Et il donne le récipient à Mohammad Ben Hanafia et dit : si s’aurait été que ce fils m’est venu sans son père je verserais l’eau sur ses mains, mais Dieu refuse la légalité entre un fils et son père étant réunis dans un même endroit. Etant donné que le père a versé pour le père donc que le fils aussi verse pour le fils. C’est ainsi que Mohammad Ben Hanafia a versé pour le fils. Et ensuite Askari a dit : tout celui qui suivra Ali dans ses bons caractères, sera certes parmi ses meilleurs fidèles.
Un hadith rapporté aussi concernant l’histoire des ablutions d’un vieillard en présence de Houssein et Hassane. Lorsque les deux passaient à coté de ce vieillard qui faisait ses ablutions dans l’erreur. Et les deux ont décidé de corriger le vieillard par sagesse et politesse. Ils se sont mis à discuter, chacun dit à son prochain : tu ne sais pas bien faire les ablutions. C’est ainsi qu’ils ont sollicité ce vieillard pour qu’il juge entre eux. Et après avoir faire les ablutions par chacun sous l’observation du vieillard. Le vieillard a compris qu’il s’agissait d’une correction lui concernant. Il leurs dit : chacun de vous sait bien faire les ablutions, mais c’est ce vieillard (moi) ignorant qui ne savait pas bien faire les ablutions, en effet il vient d’apprendre une leçon des ablutions de vous, et il s’est repenti grâce à votre pitié pour la communauté de votre grand père prophète Mohammad (paix et salut sur lui et sur sa famille).
Il était une fois qu’un des esclaves de Houssein (psl) a commis un acte illicite qui méritait un châtiment, Imam Houssien a ordonné de le fouetter. Et l’esclave a dit : ô mon maître ne sois-tu pas parmi ceux qui ne désavouent pas leurs mécontentements. Et l’Imam a dit : laissez-le. L’esclave dit ensuite : ô mon maître ne sois-tu pas parmi ceux qui pardonnent, et l’Imam a dit : je t’ai pardonné, l’esclave dit encore : ô mon maître Dieu aime les bienfaisants, l’Imam dit : tu a ta liberté à cause de Dieu, et je te donnerai le double de ce que je te donnais.
Souri a rapporté que s’était passée une fois entre Houssein et Mohammad Ben Hanafia une discussion, ce dernier écrit une lettre à Houssein dans laquelle il dit : « ô mon frère je ne me glorifie pas sur toi par mon père, par compte tu ne doit pas te glorifier sur moi par ton père Ali, et ni par ta mère Fatimah la fille du Prophète (sw) , sachant que même si ma mère possédait la quantité de la terre en or, elle s’aurait pas atteindre la valeur de ta mère Fatimah. En effet, si tu reçois ma lettre, rencontre moi pour me supplier. Car tu mérite l’honorabilité que moi. Et en fin que la paix de Dieu et sa clémence et sa grâce soient sur toi. Et lorsque Houssein accompli sa demande, il ne s’est rien passé d’autre entre les deux ».
Hadith rapporté par Mohammad Ben Djaafar et autres ont dit : « il était une fois qu’un monsieur de la famille d’Ali Ben Houssein est venu l’insulter et lui adressant des mauvaise paroles, mais Il lui a pas répondu. Après son départ Ali a dit à ses assis. Certes vous avez bien entendu ce que ce monsieur vient de me dire. J’aimerais que vous m’accompagniez chez lui pour que vous pissiez attendre aussi ma réaction. Ses assis lui ont dit : nous le ferons. C’est ainsi que nous avions souhaité à ce qu’il lui dise le plus pure que le sien. Il a alors porté ses chaussures en marchant et récitait le verset coranique suivant : « …Et ceux qui ne dévouent pas leur mécontentement, et ceux qui pardonnent. Certes Dieu aime les bienfaisants ». C’est par là, nous avons compris qu’il ne lui dira rien de mal. Le rapporteur dit : il est sorti jusqu’à domicile du monsieur, il appela le monsieur en criant : dites lui que moi Ali le fils d’Houssein, je suis là. Le monsieur sort en attendant une révenge de la part d’Ali. Mais à note grande surprise Ali lui dit : ô mon frère, tu viens de raconter des choses à mon égard, au cas où cela est vrais que Dieu me pardonne, mais dans le cas contraire que Dieu te pardonne. Et le monsieur l’embrassa en disant : non que non ! Tout ce que je viens de raconter à ton égard n’est que des mensonges. C’est à moi d’implorer le pardon de Dieu.
Et le hadith que nous allons vous raconter, nous apprend l’importance de bon caractère et son influence dans la vie de l’être humain.
Le hadith est rapporté par Ali le fils de Houssien a dit (paix et salut sur lui) : Trois personnes parmi les idolâtres ont juré aux noms des plus grands idoles de Curachites (laata et ouzza) d’assassiner le prophète (paix et salut sur lui et sur sa famille). C’est ainsi que le guide des croyants Ali est allé lui seul les défier en tuant l’un d’eux et ramenant les deux autres. Le prophète a dit : livre-moi l’un de deux, et lorsqu’Ali lui livra le monsieur, le prophète lui ordonna de s’adhérer en Islam, le monsieur lui répondis : pour déplacer le mont Abi Quoubayss est une épreuve facile pour moi que de m’adhérer en Islam. Le prophète dit a Ali d’attendre à un moment pour son exécution, et lui demande de lui livrer le second.
Le prophète lui dit à son tour de s’adhérer en Islam, il lui répondit aussitôt : fais moi de même que mon frère (exécute moi). Et le prophète ordonna Ali de lui faire de même que son précédant. Et lorsqu’Ali s’apprêta pour exécuter ce dernier l’ange Gabriel révéla au prophète la parole divine suivante : « ô Mohammad ton Dieu te salue et te dit de ne pas exécuter ce monsieur, car il est de bon caractère, il est généreux dans sa tribus. Et le prophète dit à Ali : ô Ali arrête l’exécution, voici l’envoyé de mon seigneur (ange Gabriel) qui vient de m’annoncer que ce monsieur est de bon caractère, aussi généreux dans sa tribus.. Et suite ce monsieur a dit sous la pression d’exécution : l’envoyé de ton seigneur te dire cela ? ! Le prophète répondit oui, le monsieur dit : je jure que je n’ai jamais gardé un franc sur moi, pendant qu’un frère est dans le besoin, et je n’ai jamais serré la mine dans les moments difficiles. J’atteste qu’il n’y aucune divinité que Dieu et toi Mohammad tu es son prophète. Et le prophète a dit : ceci est parmi ceux dont leurs bons caractères et leurs générosités les ont conduits au paradis.
L'effet de la foi et de la raison sur la formation de l'homme
L'Islam voit dans la force de la raison un fondement dans la formation de l'homme et insiste pour qu'elle soit suivie dans la vie pratique et dans la pensée libre pour s'orienter dans les dédales de l'existence, pour être plus perspicace et apporter sa pleine contribution à l'ensemble de l'humanité.
En même temps, l'Islam ne privilégie pas totalement la raison de manière exclusive, en s'y référant abusivement, la trouvant même inapte à apaiser le feu des passions. Le rôle de la raison dans la transformation de la vie ne doit pas être un rôle purement passif, mais doit contribuer à transporter l'homme de niveau de la vie animale à un stade supérieur qui le mette à l'abri de la tyrannie des instincts et de l'assouvissement des désirs.
La différence entre l'homme et les autres créatures ne réside pas seulement dans le fait qu'il soit doué de raison et de sens. L'homme domine le reste des animaux par sa foi et sa perception de cette foi. C'est pour cela qu'il est responsable, dans le système de la création, et qu'il doit se fier à sa foi et à son entendement personnels vis-à-vis des aléas de l'existence et dans tous ses comportements et activités, individuels ou sociaux, ayant trait à ses préoccupation d'homme.
L'homme, dans sa quête du bonheur, a besoin d'un élément moral qui lui permette de mieux appréhender le monde. Cet élément c'est le discernement que Dieu nous accorde et qui nous évite l'inconscience et les déviations de l'âme. La foi en Dieu a une valeur intrinsèque dans la vie des gens. Elle est la source de la liberté individuelle et de la promotion humaine. Elle joue un rôle particulier dans le développement de la personnalité humaine.
Les effets de la foi en Dieu apparaissent dans tous les domaines de la vie. La foi restreint la pression des instincts animaliers de manière radicale et sauve l'homme des atteintes malsaines. Les résultats de la foi en Dieu sont la patience, la résistance aux tentations matérielles et donc la sérénité de l'âme. Par contre, la désobéissance à Dieu. le manque de sens moral et l'inclination aux désirs de l'âme briment la vie sentimentale et accentuent la faiblesse de la personnalité morale. Le manque de foi rabaisse l'humain du rang d'être vertueux à celui d'être barbare.
En ce qui concerne les systèmes pédagogiques mis en place par l'homme, ceux-ci n'ont pas la capacité nécessaire pour limiter les déviations de l'esprit et de combler les defficiences morales de l'humanité, car le système éducatif et scientifique moderne repose sur les éléments que sont la raison et la science, en excluant la foi en Dieu.
Max Planck, le célèbre physicien allemand, écrit:
"L'homme, au quotidien, a besoin de fondements nécessaires qui sont plus nécessaires pour lui que sa soif de connaissances scientifiques. Ces fondements doivent être mis à la disposition de l'homme, hors du système de la raison.
La raison doit faire place aux lois de la morale. de même que la connaissance scientifique doit céder le pas, parfois, devant la croyance religieuse."
Ainsi, si la direction morale n'arrive point à éveiller les consciences aux lumières de la religion, les fondements et principes terrestres humains ne pourront pas faire naître dans l'âme humaine les sentiments vertueux lui permettant d'assumer les responsabilités conversationnelles qui sont les siennes.
Nous observons que l'Islam n'a pas ordonné à ses disciples de fuir les plaisirs licites qui ont été accordés par Dieu à ses créatures. Bien au contraire. Certes, le Coran nous avertit que plonger dans une vie de plaisirs illimités et de confusion des réalités de la vie, en ne retenant que la seule dimension matérielle, ne convient point à une humanité vertueuse: "On a enjolivé aux gens l'amour des choses qu'on désire: femmes, enfants, trésors thésaurisés d'or et d'argent, chevaux marqués, animaux et champs; tout cela est objet de jouissance temporaire pour la vie présente. Alors que prés de Dieu il y a belle retraite."
D'un autre côté, l'Islam ne rejette pas l'aspect matériel de la vie de l'homme, mais refuse plutôt le repli sur soi et le rejet des plaisirs licites: "Dis Oui a interdit la parure de Dieu qu'Il a produite pour Ses esclaves, ainsi que les excellentes nourritures?!. Dis: Elles seront, dès la vie présente, à ceux qui croient, exclusivement leurs au jour de la résurrection. Ainsi détaillons-Nous les signes pour les gens qui savent."
Le renoncement aux plaisirs matériels signifie l'humiliation de la raison et l'élévation de la matière au rang d'objectifs de la vie. Les biens de la vie terrestre tentent, le plus souvent, les gens de peu de volonté et de foi qui n'ont pas cette force de contrôle dont dispose le vrai croyant et qui lui sert de guide.
En conséquence, l'Islam conçoit l'homme comme possédant une personnalité saine, doté d'un pouvoir de réflexion et persévérant dans la vertu, ce qui lui permet d'assumer son rôle principal, à savoir se construire lui-même et bâtir un société de manière juste en se libérant des chaînes qui l'enserrent, en fuyant les tentations sans pour autant renoncer aux plaisirs licites.
L'homme dont l'Islam parle comme d'un modèle d'éducation parfait est cet individu réfléchi, positif, efficace et bien élevé. C'est un homme dont on observe la droiture, la complémentarité, la réflexion et le comportement, dans tous les domaines de la vie. son âme, libre et bien éduquée, lui donne un équilibre qui lui autorise certains plaisirs sans verser dans l'excès matérialiste et de participer à la civilisation et progrès de l'humanité.
La première des étapes sur cette voie menant à la perfection est la purification de l'âme, signalée par le Coran comme préambule à l'éducation de l'être humain et l'acquisition des connaissances scientifiques: "C'est Lui qui a envoyé chez les gentils un messager des leurs qui leur récite Ses versets et les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, quand même qu'ils fussent auparavant dans un égarement manifeste."
Ce principe fondamental qu'est la "purification de l'âme" est l'indication permettant de connaître la vraie nature de l'homme. Il n'y a pas, dans l'Islam, de références scientifiques matérielles qui pourraient donner la valeur de l'homme, car ces références concernent un ou deux aspects et ne permettent pas de prendre en compte les autres facettes de la personne.
Certes, les sciences ressortissent de l'humain; elles sont le résultat du travail de l'homme et constituent ses acquis. La vie se fonde également sur ces sciences. Cependant, cette richesse matérielle doit être complétée par une richesse morale qui relève l'homme du monde physique au monde spirituel, lui permettant ainsi de palier les lacunes de la science. Car cela est plus facile à combler que les déficiences de l'âme.
L'émir des croyants (Ali) disait, à ce propos, ce qui suit;
"Si nous ne souhaitions pas le paradis et ne craignions pas ni l'enfer, ni récompense ni châtiment, nous serions tout de même obligés d'avoir de bonnes mœurs, car elles sont la voie de la réussite."
Il disait également:
"Résiste à la tentation avant qu'elle ne te domine, car si elle grandit elle te dominera et t'orientera sans que tu puisse la combattre."
"L'esclave de la tentation est plus vil que tout autre esclave."
"Celui qui vainc sa tentation préserve sa dignité."
Pour Wayne Durant:
"Notre raison et nos besoins sont comme le vent qui pousse les navires, mais nous ne devons pas laisser les voiles à l'abandon, car si nous leur cédons elles nous domineront et nous serions tels des esclaves ou des prisonniers. Chacun d'entre nous a pu voir, durant sa vie, des gens prisonniers de l'envie, du plaisir ou de la colère. Faute d'y mettre un frein, cela entraîne la dégradation des mœurs de l'homme. Je rappelle l'histoire bien connue des enfants de Kesroès-roi perse zoroastrien. Leur nourrice les laissait libres de faire tout ce qu'ils voulaient. Le résultat a été qu'ils sont devenus des incapables et des pervertis.
Donc, la primauté de la connaissance sur les penchants et les tentations est l'essence même de la raison et la base du self-contrôle qui sont le fondement nécessaire à la formation des caractères."
La volonté est au centre des activités et des responsabilités dans le système éducatif de l'Islam. L'homme étant doué d'une liberté de réflexion et d'exécution doit s'en servir de la meilleure manière possible afin de se consacrer à ce qui est son véritable objectif: son accomplissement.
Même si l'homme n'est pas totalement libéré des instincts qui le régissent, il demeure qu'il a toute liberté de choisir la façon d'y répondre et de d'y réagir. Sa volonté lui permet de contrôler ses actions et ses sentiments afin d'ouvrir la voie d'une activité mentale et spirituelle plus riche, c'est-à-dire de se forger une personnalité plus forte et plus profonde chaque jour.
Jacquaud disait:
"Pour empêcher l'implosion de la personnalité et sa multiplicité-qui réduit le self-contrôle-nous devons procéder à une utilisation et une division du temps très strictes. Car l'organisation de la vie selon des programmes bien établis atténue les effets des impulsions et fait que l'inconscient accepte l'idée qui a pris corps.
Pour cela, il suffit de laisser libre cours à l'imagination pour régler nos activités, au moment le plus approprié ou avant le sommeil. Car cela cultive chez la personne une bonne habitude: la discipline et l'ordre. Ceux qui ne possèdent pas cette habitude et qui ne s'y préparent pas à temps verront des changements surprenants survenir à eux et auxquels ils ne pourront pas faire face. Les progrès qu'ils feront dans tous les domaines aideront à leur accomplissement grâce à cette organisation du temps.
Ceci n'est pas étonnant, bien que nous devrions savoir entraîner notre esprit à étudier les questions qui les préoccupent et à opérer les changements nécessaires, bientôt il sera en mesure d'atteindre ses objectifs.
La régularité préparera le terrain à une activité quotidienne accrue et cette augmentation s'accompagnera d'une augmentation des moyens d'action, d'un élargissement du champ des possibilités, d'un gain de données nouvelles et d'un accroissement des opportunités bénéfiques."
Il est certain que le combat de l'âme encline aux tentations est chose difficile. L'Islam, à cet égard, assure que la victoire contre les tentations dénote la force de caractère de l'homme. la grande fierté de l'être humain est de débuter son éducation spirituelle par un contrôle total sur les désirs et les tentations pour parvenir à se forger une réelle personnalité.
L'lmam Sâdeq disait:
"Force ton âme à éviter ce qui lui nuira avant qu'elle ne te quitte et œuvre à la satisfaire comme tu le fais pour gagner ta vie, car ton esprit est tributaire de ton travail."
Pour le Docteur Carrel:
"Le développement qui néglige l'esprit demeurera un développement incomplet. L'homme ne parviendra pas à la plénitude sans l'intervention de sa volonté. Chacun de nous sait que le développement des organes et des muscles du corps ne peut se faire que par un entraînement physique et l'individu ne peut prétendre devenir un champion sportif sans un entraînement régulier et soutenu.
De même, pour développer notre intellect, nous devons consentir les efforts nécessaires. Si l'élève ne désire pas apprendre, le meilleur et le plus compétent des professeurs ne pourra rien lui inculquer. La lecture des œuvres morales ne rendra pas le lecteur plus pieux. ainsi, il est impossible de convaincre une âme dénuée de volonté."
Pour Bergson:
"Acquérir une personnalité, avoir telle ou telle vertu, ne peut s'accomplir que par un acte volontaire de la part de l'individu. Pour cela, l'intéressé doit puiser dans son âme et dans son corps tout ce qu'ils renferment comme volonté, énergie et force; qu'il organise son existence et sa vie intérieure du mieux qu'il peut; qu'il se forge une âme ferme et volontaire.
Les plus grands hommes sont, généralement, issus de petites familles pauvres, sinon misérables. Cette réalité historique apparaît dans l'histoire de l'humanité chaque jour. Chaque homme, ignorant ou savant, pauvre ou riche, jeune ou vieux, peut, s'il le veut, mobiliser toutes les énergies enfouies au fonds de son être pour réaliser ses objectifs."
Le Calife Ali disait, à ce sujet:
"La pire misère est celle de l'âme."
Il est vrai que l'homme pâtit plus du manque de spiritualité que d'un quelconque besoin matériel non satisfait. Lorsque l'esprit est malade du fait d'un manque de clarté et d'incompréhension, le mal gagnera la pensée et les sens et l'individu, dès lors, faillira dans ses activités. A partir du moment où l'homme perd son discernement et le sens du réel, il ne saura plus tirer profit des éléments matériels et des énergies qu'il porte en lui.
Celui qui croît en Dieu et se soumet totalement à son Créateur possède la pureté du cœur et de l'âme qui l'empêchera de succomber aux vices et au mal, car tout ce qu'il entreprendra sera lié à sa foi, à sa conscience et à son comportement.
L'Islam, pour limiter la domination des tentations, lui propose un cadre organisationnel. Cette organisation vise à comptabiliser l'âme selon des règles et des principes fondés sur le discernement et la raison. ainsi, se forme une adéquation entre les penchants de l'individu, en tant que personnalité indépendante et en qualité de membre de la société, qui le limite dans l'action à ce qui est convenu, c'est-à-dire préserve la société de l'individu et l'individu de la société. Tandis que l'homme pèse le pour et le contre, li aura à choisir entre ses intérêts personnels et ceux de toute la société.
Tant que son discernement et sa pensée sont paralysé, l'homme demeurera dans l'ignorance de la réalité et ne pourra déceler ses manques et les failles de sa personnalité. S'il lui était donné d'en prendre connaissance, ils serait désagréablement surpris et se prendrait à se haïr. Ainsi, Schoppenheimer dit:
"Tout comme l'homme ne ressent pas le poids de son corps, de même il ne voit point les mauvaises habitudes et les actions détestables qu'il commet. Au contraire, il a toujours tendance à rejeter sur les autres ses défauts et ses faiblesses. Nos semblables sont comme le miroir qui reflète nos défauts et faiblesses que nous ne pouvons voir nous-mêmes. Il nous semble alors voir dans ce miroir l'image d'autrui."
La personnalité croît selon un système de valeur dans la vie suivant lequel se développeront les qualités et les caractères. Si l'homme n'arrive pas à user de sa liberté raisonnablement et n'arrive pas à libérer de quelque manière ses instincts, il sera dès lors soumis à ses tentations. Il est évident que cela signifie un avilissement de l'âme et une humiliation de la nature humaine qui l'empêcheront de s'accomplir pleinement et limiteront les horizons de la pensée et de l'esprit.
La seule voie pour réaliser l'équilibre nécessaire entre les déviations de l'âme et son accomplissement est de consolider le lien qui unit l'homme à Dieu, car plus l'on s'éloigne de Lui plus l'on y perd son discernement.
L'Islam sème dans le cœur des gens la graine de la vertu et de l'honnêteté et n'accepte pas de séparation entre l'action et la foi. Cette religion tente perpétuellement de faire que l'homme, à tout instant et pour toute occasion, sache que Dieu l'observe et le juge car Il est son Créateur et le Confesseur de ses secrets cachés.
Les vertus humaines lorsqu'elles manquent d'un socle qui les soutiennent ne peuvent s'ancrer solidement dans l'âme. La foi joue, à cet égard, le rôle du socle naturel et du soutien dans la vie.
Nous devons, à ce stade de la réflexion, secouer la léthargie de notre esprit, recouvrer le discernement et voir la réalité en face. Cette prise de conscience suscitera dans notre esprit une impression étrange; l'impression de vivre une nouvelle vie ou de renouveler notre existence. L'absence de discernement influe énormément et durablement dans toutes les étapes de la vie. Elle rabaisse l'homme du stade de la vertu à celui de l'avilissement.
Ali a rapporté un certains nombre d'observations à ce sujet. Il disait:
"Evertues-toi à penser, cela te conduira vers le bien."
"Penser au bien pousse à le faire."
"Songer à entreprendre une chose, c'est déjà la réaliser."
Au sujet de la pensée, le Docteur Marden écrit:
"La pensée est partout présente dans le monde. Mais cette vérité est restée longtemps cachée et indiscernable durant tout le long de l'histoire de l'humanité. Et lorsque on s'en est aperçu, qu'on a entrepris de la considérer et de l'évaluer, on a cru que c'était une chose rare qui ne concernait qu'une élite. Durant ces dernières années, l'homme a décidé de soumettre la pensée à l'étude et en faire l'objet de ses enquêtes.
Les études nous montrent que nous avons la possibilité d'agir sur nos penchants, bons ou mauvais, en modulant nos pensées; que nous pouvons influencer les facteurs de notre monde extérieur et modifier leur impact sur notre moi de manière positive et acquérir ainsi le bonheur et la réussite, car l'éducation de la pensée n'a pas de limites et ses résultats sont innombrables.
La pensée est comparable au burin qui sculpte la pierre de la vie. C'est pourquoi, nous devons résolument orienter cet outil qu'est la pensée vers les buts les plus nobles et en user en vue d'atteindre les objectifs les plus louables et les plus nobles. Il suffit de faire appel, pour cela, à toute notre volonté.
Nul ne peut nier le pouvoir de la pensée. Elle accoroît les capacités de l'individu et peut influer radicalement sur sa vie.
Il faut se convaincre que si l'on dirige convenablement ses pensées, l'on ne peut que se ménager un avenir des plus radieux et la manière est toute naturelle et toute simple. Le rôle que joue la pensée dans les aspects matériels et spirituels apparaitra graduellement aux humains et ceux qui divergent aujourd'hui se rencontreront sur ce point à l'avenir."
Les dégâts des mauvaises pensées
Tout comme les idées positives engagent l'homme à entreprendre des actions fructueuses, les pensées malveillantes avilissent celui-ci. c'est parce que l'homme est un être qui pense et qui s'exerce à penser que le fait de penser mal ou de manière malveillante obscurcit l'âme humaine et l'empêche de faire le bien.
De même que chaque chose dans la raison de la nature se développe, la mauvaise pensée grandira dans l'esprit de l'individu pour se traduire ensuite par de funestes actions.
Un sage fut questionné un jour: Comment trouver le bonheur?. Il répondit: "Nous le trouverons dans la beauté de la pensée humaine". Ainsi, l'homme doit endiguer, en amont, les flôts de la malveillance qui risquent de polluer le lac de vertu où baigne son cœur. Ali disait:
"Force-toi à la réflexion et à demander pénitence, car cela effacera de ton cœur la haine et y glorifiera l'amour."
Il ajoutait: "Force-toi aux bonnes intentions pour que tes efforts soient couronnés de succès."
Changer les traits de caractères d'une personne est chose malaisée et ardue, cependant cela est possible si l'individu fournit l'effort nécessaire et se dote d'une volonté inébranlable et évite la mauvaise pensée comme la mauvaise action. Cela est d'autant plus possible que l'homme est porté naturellement vers le bien, compte tenu de ses prédispositions innées.
Pour Calman Jacquaud:
"L'éducation de l'esprit ressemblerait en un sens à une armée disciplinée faisant face aux habitudes, qui au lieu d'attaquer de front celles-ci susciterait des idées et des sentiments dans l'inconscient de l'individu pour contrarier et annihiler ces habitudes. Ainsi, de manière graduelle, le cerveau va pouvoir faire la distinction entre bonnes et mauvaises actions. Mais, avant d'y parvenir, la première chose que l'on doit observer est de se rappeler la réalité suivante: on peut changer une habitude et soi-même on peut soulager définitivement l'esprit du mal qui le ronge et atteindre ainsi l'objectif souhaité. Il faut se rappeler cette vérité de façon continuelle et l'enraciner dans la conscience pour qu'elle devienne conviction.
Cette conviction-en vertu de la loi sur l'effet de l'éducation sous-tendue par le rappel incessant aura les caractéristiques d'une réalité absolue et l'inconscient se chargera de consacrer cette réalité en effaçant la conviction originelle que les habitudes sont incontournables ou irrésistibles.
Si l'on évalue le plaisir passager consécutif à la mauvaise habitude, l'on s'apercevra de sa futilité. l'on saura également que le mieux est de consacrer ses efforts à corriger les erreurs dues aux mauvais penchants et habitudes."
La relation des objectifs avec le développement
Ce qui peut faire de l'homme un être supérieur et, par conséquent, contribuer au développement de la personnalité c'est qu'il se fixe des objectifs nobles dans l'existence. Plus ces objectifs sont nobles, plus la personnalité de l'homme s'épanouit. Il est indéniable que l'Islam a de grands objectifs et une vision large et unificatrice. Les musulmans qui ont été éduqués sous la houlette du Prophète de l'Islam et de ses prédications ont établi des relations existentielles fermes et solides et se sont caractérisés par une personnalité élevée et originale. Les buts louables qu'ils se sont fixés leur ont permis de faire des progrès continuels.
Pour le célèbre psychologue américain Alworth:
"Les objectifs et buts sont considérés comme des caractéristiques spéciales et complexes de la personnalité, de même que les intentions et les projets que l'homme porte en lui annoncent l'avenir qu'il veut se préparer. Les intentions et les objectifs individuels optent pour des motivations bénéfiques et proposent un choix particulier. Les moyens licites et interdits ont un grand impact sur le développement et l'accomplissement de chaque individu.
De fait, comme le développement se poursuit à tout moment et à tout âge chez l'homme, il faut s'attendre à trouver un sentiment religieux développé aux stades avancés de la personnalité. Tant que le cerveau de l'homme croît et se développe, il tentera autant que possible d'étendre le champ de sa réflexion en usant de la démonstration analogiques, de l'analyse et de l'étude comparative des hypothèses comme moyens.
Tant que l'homme poursuit sa quête et s'y consacre, il découvre le besoin de la foi pour en user en tant que moyen de protection palliant à l'échec de la raison. Il se convainc que la foi l'aidera à surmonter les difficultés innombrables de l'existence.
La plupart des croyants sentent que la foi qui les anime prend sa source dans cette force surnaturelle qui est derrière toute chose et chaque phénomène naturel renforce leur conviction religieuse. C'est cette conviction qui leur donne un but dans la vie et leur apporte paix et repos de l'âme.
La vision universaliste particulière des religions n'est rien d'autre qu'un ensemble de croyances, de pensées et de conceptions qui dominent et orientent le comportement humain.
La religion forme et prépare l'homme à se prémunir contre l'anxiété, les troubles, le doute, l'échec et le désespoir en même temps qu'elle le fortifie dans ses résolutions et engagements vis-à-vis de l'avenir et qui lui permet de trouver sa place dans l'univers, au sens intégral du mot et du concept."
La relation entre les activités spirituelles et physiologiques
Des études scientifiques ont démontré que les troubles psychologiques influencent le corps et le perturbent. D'un autre côté, l'esprit est affecté par les réactions chimiques qui ont leur siège dans le corps. Dès lors, nous pouvons comprendre cette réaction qui lie esprit et corps.
Bien que les scientifiques rapportent cette théorie aux temps contemporains-à ces dernières années même, nous pouvons affirmer que les textes islamiques ont traité cette question il y a plus de 13 siècles.
Ainsi, l'émir des Croyants (Imam Ali) disait à propos de l'effet des maladies de l'esprit sur le corps:
"L'anxiété épuise le corps"; il ajoutait également: "Celui qui obéit à sa colère précipite sa perte".
Le Prophète (saws) insistait sur la relation qui existe entre les réactions chimiques du corps et les dispositions d'esprit de l'individu et ses mœurs et disait:
"N'étouffez pas les cœurs par un excès de nourriture et de boissons car le cœur périt telles les plantes d'un excès d'eau". Il disait aussi: "Celui qui s'habitue à trop manger et boire endurcit son cœur et: "L'obésité détruit la sagesse".
Le professeur Carrel disait:
"Les activités spirituelles sont liées aux activités physiologiques du corps et nous pouvons observer certaines transformations organiques lorsque nous suivons les différents cas psychologiques ou bien lorsque nous voyons certains cas psychologiques être affectés par certaines activités organiques. En un mot, nous disons que cet ensemble formé du corps et de l'esprit est influencé par les facteurs organiques et psychologiques qui le transforment. L'exemple du corps et de l'esprit peut comparé à la statue taillée dans le marbre: on ne peut changer la forme de celle-ci sans casser la pierre ou la retailler.
Nous savons que les affections gastriques, intestinales et hépatiques ont une grande influence sur l'esprit, car les organes du corps secrètent certaines substances dans le sang qui auront une influence certaine sur les comportements spirituel et moral de l'homme.
Le rapport régissant les activités conscientes et les activités physiologiques ne concorde pas avec l'ancienne théorie qui plaçait l'âme dans le cerveau. Le corps, en réalité, est un tout formé par les forces spirituelles et physiques, tandis que la pensée serait le résultat des sécrétions produites par les glandes internes et le cortex. Ainsi, il est nécessaire que le corps participe à l'harmonie de l'esprit. En un mot, nous disons: l'homme réfléchit et décide, aime et hait, souffre et jouit, invite et prie, tout cela grâce à son cerveau et à tous ses organes."
Pour le célèbre psychologue C. Murphy:
"Durant la dernière décennie de ce siècle, il est apparu clairement combien les sentiments et les théories, ou bien l'amour et la haine étaient, chez les hommes, le symbole des combinaisons chimiques du corps.
La psycho-pathologie a clairement démontré cette relation d'interdépendance entre la santé corporelle et spirituelle, c'est-à-dire ce lien fonctionnel entre les réactions chimiques du corps et les choses de l'esprit et la relation entre réactions spirituelles et les réactions corporelles d'un autre côté. Nous ne pouvons plus, aujourd'hui, dire du système vital chimique dans le corps qu'il est l'élément fondamental dans l'organisation de la vie spirituelle. Nous devons donc aussi dire que les réactions spirituelles organisent le système chimique du corps. Le mieux serait de dire-comme l'indiquent les chercheurs-que nous faisons toujours face à un système unique composé du corps et de l'esprit dans lequel le côté spirituel peut dominer mais que. par fois, l'aspect physiologique et chimique soit en première place."
Le terme "connais-toi toi-même" que citaient les anciens n'a plus, aujourd'hui, le sens de la prépondérance de l'esprit sur la matière sans âme, comme cela était le cas auparavant; comme il n'a plus le sens que lui accordaient les matérialistes du 19ème siècle et qui disaient: de même que le foie secrète une matière jaunâtre du "pancréas", le cerveau lui secrète les pensées.
Aujourd'hui, nous requerrons que soit admis comme principe élémentaire que dans la recherche de la connaissance de l'homme, l'aspect chimique et l'aspect spirituel soient convergents.