La méthodologie sur la façon de débattre selon la Famille du Prophète
La méthodologie sur la façon de débattre selon la Famille du Prophète
Rédigé par le comité de recherche
Traduit par: Sepanta Cyrous
Introduction
Dans leurs débats avec les gens de leur époque, déviés intellectuellement, y compris les matérialistes et hérétiques, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) profitait de la situation et des circonstances afin de communiquer leur message divin aux gens.
Ils tenaient la plupart de leurs discussions dans la Mosquée Sacrée pendant les rituels du hadj. C'était un des points des plus délicats de leur mission divine. Alors, en tant qu’émissaires, chacun d'eux prenait avantage de ses conditions spécifiques. Pendant le hadj, les savants aux différentes dénominations Islamiques et même les groupes non islamiques s’assemblaient à la Mecque.
Des milliers de gens assistaient aux discussions et pouvaient être influencés lorsque la Famille du Prophète (Qlpsse) gagnait le débat.
D’un autre côté, les Imams Infaillibles (Qlpsse), ayant ouvert la barrière aux discussions durant le hadj, se sentaient à l’abri tant qu'ils étaient dans le territoire Sacré de la Mecque avec leurs amis, et cela les a aidés à augmenter leur champ d’activités.
L’étude suivante va porter sur quelques-unes des méthodes dont la Famille du Saint Prophète, les Imams Immaculés, utilisait dans leurs débats et discussions. Il ont adressé leurs débats à différents groupes aux lignes de pensée différentes. Cette étude analyse et clarifie également la méthodologie dans leur propagation.
1. Inviter les gens au monothéisme et prouver l'existence d’Allah (Qu’Il Soit Exalté)
Tous les Prophètes et amis d’Allah (Qu’Il Soit Exalté) tente de propager l'idée du monothéiste. La méthode la plus simple qu'ils ont appliquée, c’était d’essayer de découvrir le principe des causes à effets du Créateur en se basant sur Ses créations, et en enseignant sur ce qu’Il a crée. A cet égard, le Noble Coran dit :
«سنريهم اياتنا فى الافاق و فى انفسهم حتي يتبين لهم انه الحق او لم يكف بربك انه علي كل شىء شهيد»[i][1]
« Bientôt Nous leur montrerons Nos signes dans les horizons et dans leurs âmes jusqu'à ce qu'il leur devienne clair qu'Il est le Vrai. Est-ce qu'il n’est suffisant pas que votre Seigneur soit le témoin de toutes choses? »
Aussi longtemps que les conditions de leur débat l’exigeaient, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) faisait usage de cette technique. Un exemple d’utilisation de méthode, par l’Imam al-Sadiq (Qlpssl) avec les gens de son époque, était le développement des Sciences Naturelles en Islam.
Dans ses enseignements théistes, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a dit aux gens de ne jamais désirer ardemment les bienfaits des matériaux de leurs ennemis, s’ils appréciaient réellement la valeur et la signification de la théologie. De ce fait, ils ne rechercheraient jamais le monde transitoire et misérable de leurs ennemis. Ils doivent, en effet, bénéficier de leur connaissance d'Allah (Qu’Il Soit Exalté) et en profiter sans cesse comme s’ils étaient au Paradis avec tous les amis d'Allah.
L'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a appris le monothéisme à Mafaddl ibn Amr en présence des hérétiques.
Dû au fait que les effets ne peuvent pas bien être comprises, sans une connaissance de leurs causes et l'ordre de la création ne peut pas être reconnu, sans une connaissance du Créateur Tout-puissant, l'Imam lui a appris le monothéisme à travers la réflexion. Il a appliqué la connaissance de la réflexion par rapport aux plantes, aux choses, aux animaux et même jusqu’aux propriétés sensuelles de l'homme.
2. La logique et le raisonnement rationnel
La résistance à l'attaque culturelle des étrangers et leur forte opposition exigeait des discussions intellectuelles puissantes et un raisonnement logique solide. Avant tout, les discussions de l'adversaire ont été évaluées. Ses conclusions et questions douteuses devaient être également découvertes. Les débats et argumentations devaient alors continuer au sujet des matières douteuses des conditions.
Une personne qui discute peut préparer la voie à sa victoire dans les débats s'il peut faire attention et s'oppose aux requêtes des groupes douteux adverses. C'est ce dont la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) poursuivait. En premier lieu, ils ont écouté très attentivement les requêtes et questions des gens. Ensuite ils ont répondu par un raisonnement solide et décisif. Dans la plupart de leurs débats, ils ont entrepris de fermes discussions intellectuelles pour causer des doutes sur les mauva-ises requêtes. Pour convaincre leurs adversaires, ils ont travaillé graduellement.
Ils ont d’abord préparé une voie d’introduction. Alors, ils en faisaient des advers-aires hésitants plutôt que persistants. Plusieurs fois, ils leur demandaient de ne pas juger sur ce qui ils n’avaient réellement vu et su.
L'Imam al-Sadiq (Qlpssl) citait des exemples de nature dans ses débats pour activer l'esprit de la personne à qui il s’est adressé. Il appliquait la technique des questions pour en aider à découvrir sa propre réponse.
Par exemple, une fois un hérétique s'est renseigné au sujet de l'existence du Tout-puissant Créateur de l'Univers. L'Imam l'a encouragé à réfléchir sur toutes les autres créatures autour de lui, en lui posant quelques questions. Par exemple, il a questionné l'hérétique au sujet des solides constructions. L'Imam lui a demandé s'il ne s'était jamais demandé qui a pu construire un tel bâtiment. Ensuite il a demandé qu'il réfléchisse davantage sur le monde de la même façon pour trouver qu'il a dû y avoir un Créateur n’ayant aucune forme matérielle.[ii][2]
Dans un autre débat avec Abu Shakir al-Daysani au sujet des causes de la création et des faits de la sagesse et de la connaissance, l’Imam al-Sadiq (Qlpssl) utilisa un oeuf de paon comme exemple de son raisonnement. Cela a pu être utilisé comme une illustration parce qu'une telle belle créature comme le paon ne peut pas provenir d'un oeuf sans un Créateur. C'est quelque chose d’incroyable. Il n'y a aucun sens à prétendre qu’une telle créature aux nombreux signes de parfaite connaissance et compétence provienne d'une chose sans vie et impuissante tel qu’un oeuf[iii][3].
3. Offrir des alternatives aux demandes des détracteurs (Analyse et Division[iv][4])
La Famille du Saint Prophète (Qlpssl) classifient les différentes propositions de demandes de leur adversaire selon leur différentes implications lorsque leurs pensées ont différentes dimensions. Ils écoutaient d’abord les demandes de leur adversaire avec soin. Puis ils classaient les différentes implications de leurs demandes dans leurs ouvertes déclarations. Finalement ils analysaient chacun d'eux et leur répondaient avec soin. Dans la section suivante, nous allons faire référence à quelques exemples de ces discussions.
Abu Shakir al-Daysani est venu rencontrer l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) et le questionna au sujet du Créateur de l'Univers. Il a demandé à l’Imam: « Quels témoignages et preuves avez-vous au sujet du Fabricant et Créateur des Univers? » L’Imam al-Sadiq (Qlpssl) a répondu:
« Moi et ma présence est la preuve de l'existence du Créateur ».
L'Imam a ajouté ensuite :
« Vous pouvez penser seulement à deux possibilités:
a) Soit je suis moi-même le Créateur et
b) Soit quelqu’un d’autre est mon Créateur. »
a) Dans le premier cas, il y a seulement deux possibilités :
Soit j’existais au moment où je me suis créé, soit je n’existait pas. Le premier est impossible parce que, évidemment, quelque chose qui existe déjà, ne peut pas de nouveau revenir à l’existence. La seconde est aussi réfutable parce que je ne peux pas me créer si je n'avais pas existé au premier endroit.
b) Dans le deuxième cas,
Celui qui m'a créé ne peut être comme moi ou différent de moi. Si nous supposons que celui qui m'a créé était comme moi, le même problème survient. Par conséquent, il y a seulement un choix qui peut être accepté : c’est que quelqu'un m'a créé et ne me ressemble pas. Il est le pré éternel, le non créable Créateur de l'Univers qui est nécessairement existant, « le Seigneur des Mondes. »[v][5]
Un autre exemple de tels débats c’est le cas de l’Imam al-Jawad (Qlpssl). Dans une réunion tenue sous l'instruction du Calife Ma'moun, Yahya ibn Aktham a questionné l’Imam al-Jawad (Qlpssl) au sujet du souverain lié à une personne qui avait tué un animal pendant qu’il était habillé en Pèlerin. Yahya a demandé que l'Imam juge cette personne de si mauvaise croyance, afin de le faire échouer dans son argument, bien que l'Imam fusse très jeune à l’époque.
En réponse, l'Imam lui a posé les questions suivantes:
« Est-ce que la personne a tué l'animal à l'extérieur de la zone sacrée ou à l'intérieur? Est-ce qu'il était informé de la loi religieuse disant qu'il ne pouvait pas tuer d'animaux durant le saint pèlerinage ou est-ce qu'il était ignorant? Est-ce qu'il a tué l'animal délibérément ou accidentellement?
Est-ce que la personne qui a tué l'animal était mature ou immature? Est-ce qu'il était esclave ou une personne libre?
Est-ce c’était la première fois qu’il faisait ainsi ou est-ce qu'il l'a fait plusieurs fois auparavant? Est-ce que l'animal a été tué pendant son vol ou non?
Est-ce que l'animal était jeune ou vieux?
Désire-t-il encore le faire (tuer des animaux) ou regrette-t-il son geste? Est-ce qu'il a chassé l'animal le soir ou pendant le jour?
Est-ce qu'il entrait pour effectuer le grand pèlerinage ou le petit pèlerinage? »
Quand l’Imam al-Jawad (Qlpssl) a questionné et a pris en considération beaucoup de détails de la situation, Yahya ibn Aktham a été fort étonné. Des signes d'incapacité et d’impuissance aux réponses étaient apparents sur son visage et il a commencé par murmurer. L'Imam a continué ses arguments et a exprimé son jugement au sujet de chaque détail de la situation comme suit :
« Si une personne chasse à l'extérieur de la région de la zone sacré pendant le Hadj et le gibier est un vieil oiseau, l'expiation en sera pour lui un mouton. S'il l’a fait dans la région de la zone sacrée, il doit faire réparation par ce qui est comme deux fois le montant précédent. Si le gibier est un poussin (oisillon) tué à l'extérieur de la zone sacrée, il doit expier par un agneau nouvellement né. S'il est tué à l'intérieur de la région de la zone sacrée, le prix de l'oiseau doit aussi s’ajouter à l'amende. Si le gibier est un animal sauvage, tout change. Pour un zèbre, il sera demandé de payer le prix d’une vache comme expiation, pour une autruche, le prix d’un chameau, et pour un cerf, le prix d’un mouton. L'expiation sera doublée à chaque fois que l'animal est chassé dans la région de la zone sacrée (HARAM).
Si une personne commet quelque chose de mal pendant qu'il effectue le Saint pèlerinage, il devient obligatoire pour lui d’offrir un animal, et il doit sacrifier l'animal à Mina s'il doit effectuer le grand pèlerinage. S'il doit effectuer le petit pèlerinage, il doit le faire alors à la Mecque.
L'expiation pour les animaux de chasse est la même, aussi bien pour ceux qui sont informés que pour ceux qui sont ignorants des règles religieuses. Cependant, s’il s’agit d’un acte intentionnel, en plus de l'obligation de l'expiation, on en sera coupable. Cependant, si c’est par accident, on ne sera pas considéré coupable. Celui qui est libre aura une culpabilité à sa propre charge, mais celui qui est esclave, son maître en sera responsable. Les jeunes gens sans maturité ne seront pas coupables de leur chasse illégale, mais les gens matures seront obligatoirement coupables. Après avoir tué un gibier, si la personne regrette son geste, il ne sera pas puni dans l'Au-delà. Cependant, s’il n'a pas regretté, il sera certainement puni. »[vi][6]
4. Conseils graduels à travers le débat, la rhétorique et la démonstration
Une des méthodologies pour les débats dont la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) a appliquée était le conseil graduel à travers le raisonnement et l’argumentation. Cette méthode de débat est enracinée sur l'ordre d'Allah (SWT) dans le Noble Coran où Il est dit:
«ادع الي سبيل ربك بالحكمة و الموعظة الحسنة و جادلهم بالتى هى احسن»[vii][7]
« Invitez au chemin de votre Seigneur avec sagesse et bon conseil et débattez avec eux d’une manière qui est la meilleure. »
D'après Hisham ibn Hakam, un hérétique[viii][8] est venu de l’E'gypte à la Mecque pour participer à un débat avec l'Imam al-Sadiq (Qlpssl). Très tranquillement, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a demandé son nom.
« Abd al-Malik », a-t-il répondu. L'Imam (Qlpssl) a demandé alors son nom de famille. Il a répondu :
« Abou Abd Allah ».
L'Imam lui a dit alors que son nom veut dire « le serviteur du Seigneur, le père du serviteur d'Allah ». Ensuite il lui a demandé: « Est-ce que le Seigneur de qui vous êtes un serviteur est le Seigneur du Monde ou le Seigneur Divin?
Est-ce que votre fils est le serviteur du Dieu du Monde ou d’Allah le Divin? Répondez comme vous souhaitez et vous verrez que vous aurez tort sur vos idées. L'hérétique est resté silencieux, comme s’il n'avait rien à dire. Lorsque l'Imam l'a vu silencieux, il lui a dit qu’il pouvait revenir encore à chaque fois qu'il aurait une question à formuler. Lorsqu’il est revenu pour la seconde fois avec ses mauvaises croyances, l'Imam lui a posé quelques questions de plus pour le rendre conscient de son ignorance. »[ix][9]
Dans cette discussion, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) le questionna à propos de son nom très admirablement. Alors il utilisa la rhétorique pour dire, dans un raisonnement, qu’il y a des différences entre ce qui est au monde et ce qui est céleste et divin. L'Imam va même dire :
« Comment est-ce qu'une personne sage peut nier quelque chose qu'il ne peut pas observer? ».
Dans cette méthode de discussion, l'adversaire est d’abord mis, d’un état d'incrédulité et de dénégation, à un état de doute et d'incertitude. Il est alors préparé à accepter ce qui est vrai et droit.
Dans le reste de cette discussion, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) utilise un argument logique, comme dernière étape de ce débat dans le but de convaincre son adversaire hérétique. Les mouvements constants du soleil et de la lune aussi bien que l’aller et le retour régulier du jour et de la nuit sont des indications du fait qu'ils sont gouvernés par un pouvoir dominant. Si jamais ils se déplaçaient librement suivant leur propre décision, ils ne seraient pas si réguliers et harmoniques. E'videmment, il est possible au soleil de prendre une direction opposée, de l'ouest à l'est, même si normalement il va de l’est à l'ouest. Si le choix du mouvement se basaient sur les demandes d'intérêt public, il y a certainement un vouloir et un pouvoir puissant et perspicace qui gouverne le choix. C'est ce que nous appelons Allah. De plus, la vérité ne sera pas transformée même si vous l'appelez nature. D'un autre côté, si le choix de la direction du mouvement du soleil et de la lune n'a rien à faire de l’intérêt commun, il y aura un choix contraire à la causalité de la loi[x][10]. Cela est appelé techniquement:
«ترجيح بلامرجح»[xi][11]
« Prépondérance sans prépondérant. »
5. Réponses courtes avec preuves
Une des discussions méthodologiques sur les discussions employées par la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) est l'usage de réponses courtes et acceptables qui peuvent convaincre les adversaires. Ci-dessous, nous allons faire référence à la clarification et l’application de cette méthode. Il y avait un débat entre un Evêque Chrétien et l’Imam al-Baqir (Qlpssl) qui avait effectué ce voyage obligatoire à Damas sur les directives de Hisham Abd al-Malik. Ici on trouve le dialogue entre les deux :
La question: « Qui commence par poser ses questions en premier lieu? »
La réponse: « Vous pouvez le faire, si vous le souhaitez. »
La question: « Pourquoi les Musulmans proclament que les gens mangent et boivent au Paradis mais ils ne produisent jamais d'excrément? » « Est-ce que vous pouvez en citer un exemple clair dans notre monde? »
La réponse: « Sans aucun doute, un exemple clair d'une personne qui mange tout le temps sans produire d'excrément est le foetus dans l'utérus de la mère. »
La question: « J'ai une autre question à demander. »
La réponse: « S'il vous plaît, allez y. »
La question: « Pourquoi est-ce que vous croyez que la nourriture, les fruits, et les autres bénédictions du Paradis ne se termineront jamais sans souci sur la quantité consommée? »
« Pourquoi est-ce que vous pensez qu’ils resteront toujours comme ils sont? » « Est-ce que vous pouvez donner un exemple clair à propos de ce phénomène dans ce monde? »
La réponse: « Oui, un exemple clair de ceci dans ce monde sont les choses sensorielles et c’est le cas du feu. S'il y a une flamme qui est utilisée pour allumer des centaines de feu, la flamme originale reste la même et n’est pas réduite parce qu’elle est utilisé pour l’allumage. » [xii][12]
6. Utiliser les propres mots du détracteur pour réfuter ses requêtes
Cette méthode de discussion a pu être entrepris par l’Imam al-Rida (Qlpssl) dans une de ses discussions avec Jasliq, un grand Chrétien. L'Imam al-Rida (Qlpssl) s’est adressé à lui en disant : « Vous Chrétiens! Je jure par Allah que nous, Musulmans, croyons en Jésus (Qlpssl) qui Lui croit au Prophète Mohammad (Qlpssl).
Cependant, le seul problème que nous avons au sujet de la croyance en votre Prophète Jésus (Qlpssl), c’est qu'il a peu prié et peu jeûné également. » A ce moment, le Chrétien fut étonné et a dit à l’Imam: « Par Allah, vous êtes ignorant dans vos connaissances et vous avez de faibles arguments. Je pensais que vous étiez le plus connaisseur de tous les Musulmans ». l'Imam lui a demandé : « Pourquoi? » Jasliq a dit:
« Parce que vous dites que Jésus n'a pas jeûné et prié très souvent alors qu'il n'a pas cassé son jeûne même pour un jour. Jésus n’a jamais dormi des nuits entières. De plus, il priait et jeûnait très souvent ».
Arrivé à ce point de leur discussion, l'Imam a sauté sur l'occasion pour poser une question très méticuleuse et logique à son adversaire Chrétien, une question qui l'a mené par accepter ce qu'il avait nié au commencement de leur discussion. L'Imam (Qlpssl) lui a demandé: « Pour qui et pourquoi Jésus (Qlpssl) a prié et jeûné? » A` ce moment, Jasliq ne pouvait rien dire en réponse et il est resté silencieux. Il ne pouvait pas accepter que Jésus est le serviteur d'Allah parce qu'il était contre ces mauvaises luttes au sujet de Jésus et de la Divinité. [xiii][13]
7. Prendre le rôle de questionneur
Au lieu de débats compliqués et des discussions contre les doutes sur les croyances religieuses que les hérétiques ou les autres ont lancés, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) a quelquefois demandé à certaines personnes des questions simples mais éveillantes et éclairantes. Certaines questions pouvaient facilement les faire renier de leurs mauvaises croyances et les convaincre. Une illustration de cette méthode peut être vue dans le débat entre Ibrahim (Qlpssl) et Namroud. De la même façon, Hakam ibn Hisham raconte que Abi Ibn al-Awja a une fois discuté avec l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) et dans leur débat, l'Imam lui a posé les questions suivantes: « Est-ce que vous êtes une créature d'Allah? » Il a répondu qu'il ne l'était pas. Alors l'Imam lui a demandé:
« Si vous n’êtes pas une créature, qu'est-ce que vous êtes alors ? Et qu’aimeriez vous être si vous étiez une créature d'Allah ? »[1][14]
8. Donner des réponses sévères
Une fois, une personne a demandé l'Imam al-Baqir (Qlpssl) : « A quel moment est-ce qu'Allah est venu en premier dans l’existence? » L'Imam l'avertit et dit:
« Méfiez-vous et faites attention à vos paroles ! Le temps ne s’applique seulement qu’aux créatures qui ont été inexistants à une période du temps, alors qu'Allah est nécessairement existant et éternel et la notion du temps ne s'applique pas à Lui »[xiv][15].
De la même façon, lorsque l'Imam a compris que Abi Ibn al-Awja croyait qu'Allah était absent, il s'est opposé à lui sévèrement. L'Imam lui a dit: « Malheur à toi ! (une expression d'avertissement et de prudence en arabe) Comment Allah le Tout-puissant peut être absent lorsqu’Il est Omniprésent, lorsqu’Il observe toutes Ses créatures tout le temps, et lorsqu’il est près de l'homme comme sa veine[xv][16] ».
9. Réfuter l’analogie et le jugement personnel au moyen du Coran et des Hadiths.
Après la propagation de l'Islam, différentes dénominations ont été formées et par conséquent, ont aidé à faire augmenter différentes et complexes lignes de pensée. Ces différences ont causé beaucoup de confusions qui ne pouvaient pas être résolue d'après beaucoup de textes religieux. Par conséquent, les gens ont dû faire référence à des sources autres que le Noble Livre et les pratiques du Prophète (Qlpssl). Cela a abouti à la subjectivité des lois car les intérêts individuels et les principes moraux auraient influencé la constitution de la loi.
A cette occasion, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) était responsable de la rédaction des requêtes surgissant des différents groupes. Ils ont réagi contre leurs fausses pensées et ont repoussé les croyances et caractéristiques de leurs religions. Sous de telles conditions, ils ont fait référence aux versets coraniques et aux traditions du Saint Prophète (hadiths) pour argumenter contre leurs pensées et idées erronées.
D'après Ibn Abi Duwad, durant l’époque du califat d'Al-Moutasim, une personne a confessé qu'il avait volé quelque chose. Il a demandé à être puni selon ce qu'Allah a décrété dans le Noble Coran afin d’être purifié. Le calife Al-Moutasim a du appeler tous les jurisconsultes pour juger l'homme et a spécifié que la punition soit appropriée. Il a également invité l'Imam Al-Jawad (Qlpssl).
Al-Moutasim s'est renseigné à l'audience au sujet de la partie de la main de l'homme qui devrait être coupée pour sa punition. Le narrateur, Ibn Abi Dawood, qui était présent à l'audience, a dit que sa main devrait être coupée à partir du poignet. Le Calife en a demandé la raison et le narrateur a répondu que, dans le verset coranique, il est dit d'essuyer les mains et le visage par l'ablution sèche, et quant à la main (yad en arabe) il a été mentionné de se référer à la « partie » de la main donc cela devait inclure le poignet:
«فامسحوا بوجوهكم و ايديكم»[xvi][17]
« et essuyez une partie de vos visages et de vos mains. »
Quelques jurisconsultes dans l'audience ont été d'accord avec lui sur ce point et d’autres ont été en désaccord et croyaient que la main devait être coupée en dessous du coude. Quand Al-Moutasim s’est renseigné au sujet de leur débat, ils ont dit que dans un autre verset coranique quant à l'ablution avec l'eau, la partie de la main représente la partie en dessous du coude :
«فاغسلوا وجوهكم و ايديكم الي المرافق»[xvii][18]
«Quand vous vous levez pour prier, lavez votre visage, et vos mains jusqu'aux coudes.»
Le Calife a finalement fait référence à Mohammad ibn Ali, l’Imam al-Jawad (Qlpssl), et s'est renseigné au sujet de son opinion sur la question. L'Imam a répondu:
« Ces gens ont déjà exprimé leur opinion à ce sujet, s'il vous plaît ne me faites aucun commentaire. » Cependant le Calife a insisté et a imploré l’Imam d’exprimer son avis. L'Imam al-Jawad (Qlpssl) a dit : «Maintenant que vous insistez et implorez, je vais vous dire mon avis. Ces gens ont tous tort parce que les mains d'un voleur ne doivent pas être coupées. Cependant, ses doigts doivent être coupés et le reste de ses mains doit être laissé. »
Al Moutasim s'est renseigné sur les propos de l'Imam. L’Imam al-Jawad (Qlpssl) a répondu : « Seulement ses doigts doivent être coupés parce que le Saint Prophète d'Allah (Qlpssl) a dit que sept parties du corps devraient être impliquées dans la prostration de la prière: le front, les deux chevilles, les deux orteils, et les paumes des deux mains. Aussi, si la main d'un homme est coupée en dessous de son coude ou de son poignet, il n'y aura aucune paume pour qu’il puisse toucher la terre dans la prostration. De la même façon, ces parties du corps ont une valeur reconnue dans le Saint Coran et ne devraient pas être coupées.
«أن المساجد للّه فلا تدعوا مع الله أحداً»[xviii][19]
« Et les places d'adoration sont uniquement pour Allah, aussi ne priez avec personne sinon qu’avec Allah. »
D'après le narrateur de cette réunion, Ibn Abi Duwad et Al-Moutasim ont accepté l’avis d l’Imam al-Jawad (Qlpssl) et ont ordonné à ses hommes de couper les doigts du voleur. Le narrateur et le reste de l'audience étaient extrêmement honteux et le narrateur a rapporté en disant : « J'ai souhaité mourir dans cette réunion à cause de mon extrême honte et peine. » [xix][20]
Une fois, un Chrétien a été amené à la court de justice d'Al-Motawakkil. Il avait commis l'adultère et violé une femme Musulmane. Al-Motawakkil a décidé de le punir pour fornication. A ce moment, le Chrétien s’est converti à l’Islam. Le juge principal, Yahya ibn Aktham, a dit que l'homme ne devrait pas être puni parce que son acceptation à l’Islam a effacé ses mauvaises actions.
Quelques jurisconsultes ont dit qu'il devrait être puni en trois temps. Encore d’autres ont exprimé des points de vues différents. A cause de leur extrême inconsistance dans les jugements et les décrets, Al-Motawakkil allait demander à l’Imam Hadi (Qlpssl) au sujet de son avis. Quand le cas fut présenté à l’Imam Hadi (Qlpssl), il a dit que le Chrétien devrait être fouetté à mort.
Une forte opposition et des critiques ont été lancées contre le jugement de l'Imam par Yahya ibn Aktham et les autres jurisconsultes. Ils ont dit qu’une telle punition n'avait jamais été mentionnée dans aucune tradition ou verset coranique. Ils ont tous demandé que Al-Motawakkil écrive une lettre à l’Imam Hadi (Qlpssl) et se renseigne au sujet de son argument. Al-Motawakkil en a fait ainsi et a questionné sur les arguments de l’Imam dans sa lettre. Dans sa réponse à la lettre, l'Imam a écrit: « Au Nom d'Allah ». Il a écrit alors le verset coranique suivant :
«فلما رأوا بأسنا قالوا آمنّا بالله وحده و كفرنا بما كنّا به مشركين فلم يك ينفعهم ايمانهم لمّا رأوا بأسنا سنّت الله التى قد خلت فى عباده و خسر هنالك الكافرون»[xx][21]
« Alors, quand ils se sont aperçu de Notre punition, ils ont dit : « Nous croyons à l’Unique Allah, et demandons à ce qu’on nous prenne comme Ses partenaires ».
Mais leur foi ne leur était d'aucun avantage lorsqu’ils se sont aperçu de Notre punition - celui qui est passé outre le serviteur d’Allah, et celui qui sera sans foi sera des Perdants. »
Al-Mutawakkil a accepté l'argument de l'Imam et a ordonné à ses gens de le punir de l'adultère suite au jugement de l'Imam[xxi][22].
L’Imam Hadi (Qlpssl) par la mention du verset, leur a fait comprendre que l'acceptation à l'Islam, pour les idolâtres, ne les aidera pas à se sortir de la punition de Dieu ; de la même façon, l'acceptation à l'Islam par ce Chrétien ne l'aidera également pas à se sortir de la punition.
10. Référence aux sujets tangibles dans la vie
Hisham ibn Salim a questionné l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) sur sa connaissance au sujet de son Allah. L'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a répondu : « J'ai découvert Allah à travers le changement de mes décisions et de mes volontés. J'ai souvent pris une décision et ensuite j’ai changé d’avis; pourtant j’ai été déterminé à faire quelque chose mais j'ai pris ma décision de la laisser (et j’ai compris qu'il devrait y avoir un Dieu qui m’a dirigé dans mes décisions et mes volontés). » [xxii][23]
Ce n’est pas une expérience rare pour les gens de prendre un décision et par la suite de la changer à cause de quelques exigences et de faire quelque chose de différent. C'est une indication que l'homme n'est pas entièrement libre et indépendant dans ce monde‚ et c’est la volonté d'Allah qui gouverne nos décisions et nos désirs.
11. Faire des vérités rationnelles tangibles
Sayyid Morteza a affirmé qu'une fois une personne se nommant « Ja'far ibn Dirham » a fait de la boue en versant de l'eau avec de la terre dans une bouteille. Après quelque temps, des vers et des mouches sont apparu dans la bouteille. Il a déclaré aux gens autour de lui qu'il était le créateur de ces animaux et a déclaré être la seule cause de leur création. Quand Imam al-Sadiq (Qlpssl) a entendu ceci, il lui a posé les questions suivantes :
« Si vous êtes le créateur de ces animaux, est-ce que vous pouvez me dire combien de vers et de mouches il y a, à l’intérieur ? Est-ce que vous savez s’ils sont des mâles ou des femelles ? Combien est-ce que chacun pèse ? »
La personne ne pouvait pas répondre à ces questions et sa preuve fut rejetée et réfutée.[xxiii][24]
12. S’adresser avec les gens poliment et utiliser de bons mots
La dernière méthode pour débattre sera expliqué dans cet article et c’est en effet, un trait caractéristique clair de la Famille du Saint Prophète (Qlpssl). Si nous essayons d'apprendre cette méthode et la développer nous-mêmes, nous avançons d’un pas considérable dans l’apprentissage du savoir vivre Islamique et celui des descendants du Saint Prophète (Qlpssl). Dans leurs dialogues avec des groupes religieux différents, nos Imams Immaculés et Infaillibles (Qlpsse) faisaient usage de mots polis et discrets pour s’adresser à eux. Ils n'ont jamais insulté leurs adversaires.
En bref, nous rapportons un événement qui, admirablement, illustre la conduite et les manières des Imams Infaillibles (Qlpssl). Al Mufaddal ibn Amr al-Koufi a dit:
« Un jour, je m'étais assis dans la Mosquée du Prophète, quand soudainement Ibn Abi al- Awja , un hérétique de l’époque, est venu. Quelques minutes plus tard, un de ses amis l'a également joint. Ils ont commencé leur débat sur le Créateur de l'Univers et sont venus à la conclusion qu'il n’y avait aucun créateur et aucun administrateur du monde, concluant que tout s’étais auto développé naturellement, et que ce monde continuerait comme ceci.
En entendant de telles absurdités, je n’ai pu contrôler ma colère et j'ai dit rudement:
« ô vous! Ennemi d'Allah! Vous êtes des mécréants ! Vous niez le Dieu qui vous a créé si admirablement et vous a apporté jusqu’ici. Si vous vous concentrez sur votre propre création, vous verrez d’innombrables raisons suffisantes pour croire en l'existence d'Allah, et vous trouverez des évidences de sa connaissance et de sa sagesse par vous-même. »
Ibn Abi al-Awja a dit à ses amis: « Ja’afar ibn Mohammad al-Sadiq (Qlpssl) ne s’est jamais adressé de cette façon à nous. Il n'a jamais discuté comme ceci. Il nous a fréquemment entendu parler de la sorte, mais il ne s'est jamais fâché et ne nous a jamais insultés. Il n'est jamais devenu impoli et déplacé lors de nos débats. Il est très courtois, calme, et poli.
La colère ne fait pas parti de son comportement. Il écoute nos discussions très attentivement et nous laisse dire tout ce qui nous passe à l’esprit, afin que nous nous sentions vainqueur lors des débats. Par la suite, il réfute nos arguments avec peu de mots et présente tous ses arguments de façon qu’on ne puisse pas le contredire. Si vous êtes l’un de ses compagnons, vous devriez discuter de la même façon que lui. »[xxiv][25]
Finalement, notons que les méthodologies du débat présentés dans cet article sont justes un extrait des études sur la Famille du Saint Prophète (Qlpssl). Nous considérons ceci comme un premier pas pour d’autres et nous espérons que si Dieu le veut, nos respectables lecteurs puissent utiliser cette recherche pour de plus amples discussions et recherches.
Notes de Références :
[1][1]. 41:53
[xxv][2].Al-Tabirsi, al-Ihtijaj vol. 2, p. 334.
[xxvi][3]. Ibid., p. 333.
[xxvii][4]. In his al-Ta‘rifat, p. 68 Abd al-Qahir al-Jurjani, explique ces termes comme une délimitation des qualités et des attributs à travers lesquels certains soient réfutable et le restant valide.
[xxviii][5]. Bihar al-Anvar, vol. 3 p. 29
[xxix][6]. Bihar al-Anvar, vol. 5, p. 76
[xxx][7]. 16:125
[xxxi][8]. Une personne qui ne crois à aucune religion et pensant que ce monde est éternel.
[xxxii][9]. Al-Ihtijaj, vol. 2, p. 335
[xxxiii][10]. Hisham ibn al-Hakam, pp.148 and 152
[xxxiv][11]. Ceci est techniquement appelé une « prépondérance sans prépondérant ».
[xxxv][12]. sira Pishwayan. 343
[xxxvi][13]. Ibid.‚ p. 524
[xxxvii][14]. Al-Ihtijaj, vol. 2, p. 335
[xxxviii][15]. Ussoul Kafi, vol. 1, tradition 3
[xxxix][16]. Ibn Shahr Ahub,al-Manaqib, vol. 4, p. 251
[xl][17]. 4: 43
[xli][18]. 5: 6
[xlii][19]. 72: 18
[xliii][20]. Al-Ayyashi, Kitab al-Tafsir, vol. 1, p. 320
[xliv][21]. 40: 84-85
[xlv][22]. Wasa’il Al-Shi‘a, vol. 28, p. 141
[xlvi][23]. Bihar al-Anvar, vol. 3, p. 409
[xlvii][24]. Bihar al-Anwar, vol. 10, p 201
[xlviii][25]. Tawhid al-Mufaddal, pp. 7-11
Source: magazine d'alrashad
Rédigé par le comité de recherche
Traduit par: Sepanta Cyrous
Introduction
Dans leurs débats avec les gens de leur époque, déviés intellectuellement, y compris les matérialistes et hérétiques, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) profitait de la situation et des circonstances afin de communiquer leur message divin aux gens.
Ils tenaient la plupart de leurs discussions dans la Mosquée Sacrée pendant les rituels du hadj. C'était un des points des plus délicats de leur mission divine. Alors, en tant qu’émissaires, chacun d'eux prenait avantage de ses conditions spécifiques. Pendant le hadj, les savants aux différentes dénominations Islamiques et même les groupes non islamiques s’assemblaient à la Mecque.
Des milliers de gens assistaient aux discussions et pouvaient être influencés lorsque la Famille du Prophète (Qlpsse) gagnait le débat.
D’un autre côté, les Imams Infaillibles (Qlpsse), ayant ouvert la barrière aux discussions durant le hadj, se sentaient à l’abri tant qu'ils étaient dans le territoire Sacré de la Mecque avec leurs amis, et cela les a aidés à augmenter leur champ d’activités.
L’étude suivante va porter sur quelques-unes des méthodes dont la Famille du Saint Prophète, les Imams Immaculés, utilisait dans leurs débats et discussions. Il ont adressé leurs débats à différents groupes aux lignes de pensée différentes. Cette étude analyse et clarifie également la méthodologie dans leur propagation.
1. Inviter les gens au monothéisme et prouver l'existence d’Allah (Qu’Il Soit Exalté)
Tous les Prophètes et amis d’Allah (Qu’Il Soit Exalté) tente de propager l'idée du monothéiste. La méthode la plus simple qu'ils ont appliquée, c’était d’essayer de découvrir le principe des causes à effets du Créateur en se basant sur Ses créations, et en enseignant sur ce qu’Il a crée. A cet égard, le Noble Coran dit :
«سنريهم اياتنا فى الافاق و فى انفسهم حتي يتبين لهم انه الحق او لم يكف بربك انه علي كل شىء شهيد»[i][1]
« Bientôt Nous leur montrerons Nos signes dans les horizons et dans leurs âmes jusqu'à ce qu'il leur devienne clair qu'Il est le Vrai. Est-ce qu'il n’est suffisant pas que votre Seigneur soit le témoin de toutes choses? »
Aussi longtemps que les conditions de leur débat l’exigeaient, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) faisait usage de cette technique. Un exemple d’utilisation de méthode, par l’Imam al-Sadiq (Qlpssl) avec les gens de son époque, était le développement des Sciences Naturelles en Islam.
Dans ses enseignements théistes, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a dit aux gens de ne jamais désirer ardemment les bienfaits des matériaux de leurs ennemis, s’ils appréciaient réellement la valeur et la signification de la théologie. De ce fait, ils ne rechercheraient jamais le monde transitoire et misérable de leurs ennemis. Ils doivent, en effet, bénéficier de leur connaissance d'Allah (Qu’Il Soit Exalté) et en profiter sans cesse comme s’ils étaient au Paradis avec tous les amis d'Allah.
L'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a appris le monothéisme à Mafaddl ibn Amr en présence des hérétiques.
Dû au fait que les effets ne peuvent pas bien être comprises, sans une connaissance de leurs causes et l'ordre de la création ne peut pas être reconnu, sans une connaissance du Créateur Tout-puissant, l'Imam lui a appris le monothéisme à travers la réflexion. Il a appliqué la connaissance de la réflexion par rapport aux plantes, aux choses, aux animaux et même jusqu’aux propriétés sensuelles de l'homme.
2. La logique et le raisonnement rationnel
La résistance à l'attaque culturelle des étrangers et leur forte opposition exigeait des discussions intellectuelles puissantes et un raisonnement logique solide. Avant tout, les discussions de l'adversaire ont été évaluées. Ses conclusions et questions douteuses devaient être également découvertes. Les débats et argumentations devaient alors continuer au sujet des matières douteuses des conditions.
Une personne qui discute peut préparer la voie à sa victoire dans les débats s'il peut faire attention et s'oppose aux requêtes des groupes douteux adverses. C'est ce dont la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) poursuivait. En premier lieu, ils ont écouté très attentivement les requêtes et questions des gens. Ensuite ils ont répondu par un raisonnement solide et décisif. Dans la plupart de leurs débats, ils ont entrepris de fermes discussions intellectuelles pour causer des doutes sur les mauva-ises requêtes. Pour convaincre leurs adversaires, ils ont travaillé graduellement.
Ils ont d’abord préparé une voie d’introduction. Alors, ils en faisaient des advers-aires hésitants plutôt que persistants. Plusieurs fois, ils leur demandaient de ne pas juger sur ce qui ils n’avaient réellement vu et su.
L'Imam al-Sadiq (Qlpssl) citait des exemples de nature dans ses débats pour activer l'esprit de la personne à qui il s’est adressé. Il appliquait la technique des questions pour en aider à découvrir sa propre réponse.
Par exemple, une fois un hérétique s'est renseigné au sujet de l'existence du Tout-puissant Créateur de l'Univers. L'Imam l'a encouragé à réfléchir sur toutes les autres créatures autour de lui, en lui posant quelques questions. Par exemple, il a questionné l'hérétique au sujet des solides constructions. L'Imam lui a demandé s'il ne s'était jamais demandé qui a pu construire un tel bâtiment. Ensuite il a demandé qu'il réfléchisse davantage sur le monde de la même façon pour trouver qu'il a dû y avoir un Créateur n’ayant aucune forme matérielle.[ii][2]
Dans un autre débat avec Abu Shakir al-Daysani au sujet des causes de la création et des faits de la sagesse et de la connaissance, l’Imam al-Sadiq (Qlpssl) utilisa un oeuf de paon comme exemple de son raisonnement. Cela a pu être utilisé comme une illustration parce qu'une telle belle créature comme le paon ne peut pas provenir d'un oeuf sans un Créateur. C'est quelque chose d’incroyable. Il n'y a aucun sens à prétendre qu’une telle créature aux nombreux signes de parfaite connaissance et compétence provienne d'une chose sans vie et impuissante tel qu’un oeuf[iii][3].
3. Offrir des alternatives aux demandes des détracteurs (Analyse et Division[iv][4])
La Famille du Saint Prophète (Qlpssl) classifient les différentes propositions de demandes de leur adversaire selon leur différentes implications lorsque leurs pensées ont différentes dimensions. Ils écoutaient d’abord les demandes de leur adversaire avec soin. Puis ils classaient les différentes implications de leurs demandes dans leurs ouvertes déclarations. Finalement ils analysaient chacun d'eux et leur répondaient avec soin. Dans la section suivante, nous allons faire référence à quelques exemples de ces discussions.
Abu Shakir al-Daysani est venu rencontrer l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) et le questionna au sujet du Créateur de l'Univers. Il a demandé à l’Imam: « Quels témoignages et preuves avez-vous au sujet du Fabricant et Créateur des Univers? » L’Imam al-Sadiq (Qlpssl) a répondu:
« Moi et ma présence est la preuve de l'existence du Créateur ».
L'Imam a ajouté ensuite :
« Vous pouvez penser seulement à deux possibilités:
a) Soit je suis moi-même le Créateur et
b) Soit quelqu’un d’autre est mon Créateur. »
a) Dans le premier cas, il y a seulement deux possibilités :
Soit j’existais au moment où je me suis créé, soit je n’existait pas. Le premier est impossible parce que, évidemment, quelque chose qui existe déjà, ne peut pas de nouveau revenir à l’existence. La seconde est aussi réfutable parce que je ne peux pas me créer si je n'avais pas existé au premier endroit.
b) Dans le deuxième cas,
Celui qui m'a créé ne peut être comme moi ou différent de moi. Si nous supposons que celui qui m'a créé était comme moi, le même problème survient. Par conséquent, il y a seulement un choix qui peut être accepté : c’est que quelqu'un m'a créé et ne me ressemble pas. Il est le pré éternel, le non créable Créateur de l'Univers qui est nécessairement existant, « le Seigneur des Mondes. »[v][5]
Un autre exemple de tels débats c’est le cas de l’Imam al-Jawad (Qlpssl). Dans une réunion tenue sous l'instruction du Calife Ma'moun, Yahya ibn Aktham a questionné l’Imam al-Jawad (Qlpssl) au sujet du souverain lié à une personne qui avait tué un animal pendant qu’il était habillé en Pèlerin. Yahya a demandé que l'Imam juge cette personne de si mauvaise croyance, afin de le faire échouer dans son argument, bien que l'Imam fusse très jeune à l’époque.
En réponse, l'Imam lui a posé les questions suivantes:
« Est-ce que la personne a tué l'animal à l'extérieur de la zone sacrée ou à l'intérieur? Est-ce qu'il était informé de la loi religieuse disant qu'il ne pouvait pas tuer d'animaux durant le saint pèlerinage ou est-ce qu'il était ignorant? Est-ce qu'il a tué l'animal délibérément ou accidentellement?
Est-ce que la personne qui a tué l'animal était mature ou immature? Est-ce qu'il était esclave ou une personne libre?
Est-ce c’était la première fois qu’il faisait ainsi ou est-ce qu'il l'a fait plusieurs fois auparavant? Est-ce que l'animal a été tué pendant son vol ou non?
Est-ce que l'animal était jeune ou vieux?
Désire-t-il encore le faire (tuer des animaux) ou regrette-t-il son geste? Est-ce qu'il a chassé l'animal le soir ou pendant le jour?
Est-ce qu'il entrait pour effectuer le grand pèlerinage ou le petit pèlerinage? »
Quand l’Imam al-Jawad (Qlpssl) a questionné et a pris en considération beaucoup de détails de la situation, Yahya ibn Aktham a été fort étonné. Des signes d'incapacité et d’impuissance aux réponses étaient apparents sur son visage et il a commencé par murmurer. L'Imam a continué ses arguments et a exprimé son jugement au sujet de chaque détail de la situation comme suit :
« Si une personne chasse à l'extérieur de la région de la zone sacré pendant le Hadj et le gibier est un vieil oiseau, l'expiation en sera pour lui un mouton. S'il l’a fait dans la région de la zone sacrée, il doit faire réparation par ce qui est comme deux fois le montant précédent. Si le gibier est un poussin (oisillon) tué à l'extérieur de la zone sacrée, il doit expier par un agneau nouvellement né. S'il est tué à l'intérieur de la région de la zone sacrée, le prix de l'oiseau doit aussi s’ajouter à l'amende. Si le gibier est un animal sauvage, tout change. Pour un zèbre, il sera demandé de payer le prix d’une vache comme expiation, pour une autruche, le prix d’un chameau, et pour un cerf, le prix d’un mouton. L'expiation sera doublée à chaque fois que l'animal est chassé dans la région de la zone sacrée (HARAM).
Si une personne commet quelque chose de mal pendant qu'il effectue le Saint pèlerinage, il devient obligatoire pour lui d’offrir un animal, et il doit sacrifier l'animal à Mina s'il doit effectuer le grand pèlerinage. S'il doit effectuer le petit pèlerinage, il doit le faire alors à la Mecque.
L'expiation pour les animaux de chasse est la même, aussi bien pour ceux qui sont informés que pour ceux qui sont ignorants des règles religieuses. Cependant, s’il s’agit d’un acte intentionnel, en plus de l'obligation de l'expiation, on en sera coupable. Cependant, si c’est par accident, on ne sera pas considéré coupable. Celui qui est libre aura une culpabilité à sa propre charge, mais celui qui est esclave, son maître en sera responsable. Les jeunes gens sans maturité ne seront pas coupables de leur chasse illégale, mais les gens matures seront obligatoirement coupables. Après avoir tué un gibier, si la personne regrette son geste, il ne sera pas puni dans l'Au-delà. Cependant, s’il n'a pas regretté, il sera certainement puni. »[vi][6]
4. Conseils graduels à travers le débat, la rhétorique et la démonstration
Une des méthodologies pour les débats dont la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) a appliquée était le conseil graduel à travers le raisonnement et l’argumentation. Cette méthode de débat est enracinée sur l'ordre d'Allah (SWT) dans le Noble Coran où Il est dit:
«ادع الي سبيل ربك بالحكمة و الموعظة الحسنة و جادلهم بالتى هى احسن»[vii][7]
« Invitez au chemin de votre Seigneur avec sagesse et bon conseil et débattez avec eux d’une manière qui est la meilleure. »
D'après Hisham ibn Hakam, un hérétique[viii][8] est venu de l’E'gypte à la Mecque pour participer à un débat avec l'Imam al-Sadiq (Qlpssl). Très tranquillement, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a demandé son nom.
« Abd al-Malik », a-t-il répondu. L'Imam (Qlpssl) a demandé alors son nom de famille. Il a répondu :
« Abou Abd Allah ».
L'Imam lui a dit alors que son nom veut dire « le serviteur du Seigneur, le père du serviteur d'Allah ». Ensuite il lui a demandé: « Est-ce que le Seigneur de qui vous êtes un serviteur est le Seigneur du Monde ou le Seigneur Divin?
Est-ce que votre fils est le serviteur du Dieu du Monde ou d’Allah le Divin? Répondez comme vous souhaitez et vous verrez que vous aurez tort sur vos idées. L'hérétique est resté silencieux, comme s’il n'avait rien à dire. Lorsque l'Imam l'a vu silencieux, il lui a dit qu’il pouvait revenir encore à chaque fois qu'il aurait une question à formuler. Lorsqu’il est revenu pour la seconde fois avec ses mauvaises croyances, l'Imam lui a posé quelques questions de plus pour le rendre conscient de son ignorance. »[ix][9]
Dans cette discussion, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) le questionna à propos de son nom très admirablement. Alors il utilisa la rhétorique pour dire, dans un raisonnement, qu’il y a des différences entre ce qui est au monde et ce qui est céleste et divin. L'Imam va même dire :
« Comment est-ce qu'une personne sage peut nier quelque chose qu'il ne peut pas observer? ».
Dans cette méthode de discussion, l'adversaire est d’abord mis, d’un état d'incrédulité et de dénégation, à un état de doute et d'incertitude. Il est alors préparé à accepter ce qui est vrai et droit.
Dans le reste de cette discussion, l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) utilise un argument logique, comme dernière étape de ce débat dans le but de convaincre son adversaire hérétique. Les mouvements constants du soleil et de la lune aussi bien que l’aller et le retour régulier du jour et de la nuit sont des indications du fait qu'ils sont gouvernés par un pouvoir dominant. Si jamais ils se déplaçaient librement suivant leur propre décision, ils ne seraient pas si réguliers et harmoniques. E'videmment, il est possible au soleil de prendre une direction opposée, de l'ouest à l'est, même si normalement il va de l’est à l'ouest. Si le choix du mouvement se basaient sur les demandes d'intérêt public, il y a certainement un vouloir et un pouvoir puissant et perspicace qui gouverne le choix. C'est ce que nous appelons Allah. De plus, la vérité ne sera pas transformée même si vous l'appelez nature. D'un autre côté, si le choix de la direction du mouvement du soleil et de la lune n'a rien à faire de l’intérêt commun, il y aura un choix contraire à la causalité de la loi[x][10]. Cela est appelé techniquement:
«ترجيح بلامرجح»[xi][11]
« Prépondérance sans prépondérant. »
5. Réponses courtes avec preuves
Une des discussions méthodologiques sur les discussions employées par la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) est l'usage de réponses courtes et acceptables qui peuvent convaincre les adversaires. Ci-dessous, nous allons faire référence à la clarification et l’application de cette méthode. Il y avait un débat entre un Evêque Chrétien et l’Imam al-Baqir (Qlpssl) qui avait effectué ce voyage obligatoire à Damas sur les directives de Hisham Abd al-Malik. Ici on trouve le dialogue entre les deux :
La question: « Qui commence par poser ses questions en premier lieu? »
La réponse: « Vous pouvez le faire, si vous le souhaitez. »
La question: « Pourquoi les Musulmans proclament que les gens mangent et boivent au Paradis mais ils ne produisent jamais d'excrément? » « Est-ce que vous pouvez en citer un exemple clair dans notre monde? »
La réponse: « Sans aucun doute, un exemple clair d'une personne qui mange tout le temps sans produire d'excrément est le foetus dans l'utérus de la mère. »
La question: « J'ai une autre question à demander. »
La réponse: « S'il vous plaît, allez y. »
La question: « Pourquoi est-ce que vous croyez que la nourriture, les fruits, et les autres bénédictions du Paradis ne se termineront jamais sans souci sur la quantité consommée? »
« Pourquoi est-ce que vous pensez qu’ils resteront toujours comme ils sont? » « Est-ce que vous pouvez donner un exemple clair à propos de ce phénomène dans ce monde? »
La réponse: « Oui, un exemple clair de ceci dans ce monde sont les choses sensorielles et c’est le cas du feu. S'il y a une flamme qui est utilisée pour allumer des centaines de feu, la flamme originale reste la même et n’est pas réduite parce qu’elle est utilisé pour l’allumage. » [xii][12]
6. Utiliser les propres mots du détracteur pour réfuter ses requêtes
Cette méthode de discussion a pu être entrepris par l’Imam al-Rida (Qlpssl) dans une de ses discussions avec Jasliq, un grand Chrétien. L'Imam al-Rida (Qlpssl) s’est adressé à lui en disant : « Vous Chrétiens! Je jure par Allah que nous, Musulmans, croyons en Jésus (Qlpssl) qui Lui croit au Prophète Mohammad (Qlpssl).
Cependant, le seul problème que nous avons au sujet de la croyance en votre Prophète Jésus (Qlpssl), c’est qu'il a peu prié et peu jeûné également. » A ce moment, le Chrétien fut étonné et a dit à l’Imam: « Par Allah, vous êtes ignorant dans vos connaissances et vous avez de faibles arguments. Je pensais que vous étiez le plus connaisseur de tous les Musulmans ». l'Imam lui a demandé : « Pourquoi? » Jasliq a dit:
« Parce que vous dites que Jésus n'a pas jeûné et prié très souvent alors qu'il n'a pas cassé son jeûne même pour un jour. Jésus n’a jamais dormi des nuits entières. De plus, il priait et jeûnait très souvent ».
Arrivé à ce point de leur discussion, l'Imam a sauté sur l'occasion pour poser une question très méticuleuse et logique à son adversaire Chrétien, une question qui l'a mené par accepter ce qu'il avait nié au commencement de leur discussion. L'Imam (Qlpssl) lui a demandé: « Pour qui et pourquoi Jésus (Qlpssl) a prié et jeûné? » A` ce moment, Jasliq ne pouvait rien dire en réponse et il est resté silencieux. Il ne pouvait pas accepter que Jésus est le serviteur d'Allah parce qu'il était contre ces mauvaises luttes au sujet de Jésus et de la Divinité. [xiii][13]
7. Prendre le rôle de questionneur
Au lieu de débats compliqués et des discussions contre les doutes sur les croyances religieuses que les hérétiques ou les autres ont lancés, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) a quelquefois demandé à certaines personnes des questions simples mais éveillantes et éclairantes. Certaines questions pouvaient facilement les faire renier de leurs mauvaises croyances et les convaincre. Une illustration de cette méthode peut être vue dans le débat entre Ibrahim (Qlpssl) et Namroud. De la même façon, Hakam ibn Hisham raconte que Abi Ibn al-Awja a une fois discuté avec l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) et dans leur débat, l'Imam lui a posé les questions suivantes: « Est-ce que vous êtes une créature d'Allah? » Il a répondu qu'il ne l'était pas. Alors l'Imam lui a demandé:
« Si vous n’êtes pas une créature, qu'est-ce que vous êtes alors ? Et qu’aimeriez vous être si vous étiez une créature d'Allah ? »[1][14]
8. Donner des réponses sévères
Une fois, une personne a demandé l'Imam al-Baqir (Qlpssl) : « A quel moment est-ce qu'Allah est venu en premier dans l’existence? » L'Imam l'avertit et dit:
« Méfiez-vous et faites attention à vos paroles ! Le temps ne s’applique seulement qu’aux créatures qui ont été inexistants à une période du temps, alors qu'Allah est nécessairement existant et éternel et la notion du temps ne s'applique pas à Lui »[xiv][15].
De la même façon, lorsque l'Imam a compris que Abi Ibn al-Awja croyait qu'Allah était absent, il s'est opposé à lui sévèrement. L'Imam lui a dit: « Malheur à toi ! (une expression d'avertissement et de prudence en arabe) Comment Allah le Tout-puissant peut être absent lorsqu’Il est Omniprésent, lorsqu’Il observe toutes Ses créatures tout le temps, et lorsqu’il est près de l'homme comme sa veine[xv][16] ».
9. Réfuter l’analogie et le jugement personnel au moyen du Coran et des Hadiths.
Après la propagation de l'Islam, différentes dénominations ont été formées et par conséquent, ont aidé à faire augmenter différentes et complexes lignes de pensée. Ces différences ont causé beaucoup de confusions qui ne pouvaient pas être résolue d'après beaucoup de textes religieux. Par conséquent, les gens ont dû faire référence à des sources autres que le Noble Livre et les pratiques du Prophète (Qlpssl). Cela a abouti à la subjectivité des lois car les intérêts individuels et les principes moraux auraient influencé la constitution de la loi.
A cette occasion, la Famille du Saint Prophète (Qlpssl) était responsable de la rédaction des requêtes surgissant des différents groupes. Ils ont réagi contre leurs fausses pensées et ont repoussé les croyances et caractéristiques de leurs religions. Sous de telles conditions, ils ont fait référence aux versets coraniques et aux traditions du Saint Prophète (hadiths) pour argumenter contre leurs pensées et idées erronées.
D'après Ibn Abi Duwad, durant l’époque du califat d'Al-Moutasim, une personne a confessé qu'il avait volé quelque chose. Il a demandé à être puni selon ce qu'Allah a décrété dans le Noble Coran afin d’être purifié. Le calife Al-Moutasim a du appeler tous les jurisconsultes pour juger l'homme et a spécifié que la punition soit appropriée. Il a également invité l'Imam Al-Jawad (Qlpssl).
Al-Moutasim s'est renseigné à l'audience au sujet de la partie de la main de l'homme qui devrait être coupée pour sa punition. Le narrateur, Ibn Abi Dawood, qui était présent à l'audience, a dit que sa main devrait être coupée à partir du poignet. Le Calife en a demandé la raison et le narrateur a répondu que, dans le verset coranique, il est dit d'essuyer les mains et le visage par l'ablution sèche, et quant à la main (yad en arabe) il a été mentionné de se référer à la « partie » de la main donc cela devait inclure le poignet:
«فامسحوا بوجوهكم و ايديكم»[xvi][17]
« et essuyez une partie de vos visages et de vos mains. »
Quelques jurisconsultes dans l'audience ont été d'accord avec lui sur ce point et d’autres ont été en désaccord et croyaient que la main devait être coupée en dessous du coude. Quand Al-Moutasim s’est renseigné au sujet de leur débat, ils ont dit que dans un autre verset coranique quant à l'ablution avec l'eau, la partie de la main représente la partie en dessous du coude :
«فاغسلوا وجوهكم و ايديكم الي المرافق»[xvii][18]
«Quand vous vous levez pour prier, lavez votre visage, et vos mains jusqu'aux coudes.»
Le Calife a finalement fait référence à Mohammad ibn Ali, l’Imam al-Jawad (Qlpssl), et s'est renseigné au sujet de son opinion sur la question. L'Imam a répondu:
« Ces gens ont déjà exprimé leur opinion à ce sujet, s'il vous plaît ne me faites aucun commentaire. » Cependant le Calife a insisté et a imploré l’Imam d’exprimer son avis. L'Imam al-Jawad (Qlpssl) a dit : «Maintenant que vous insistez et implorez, je vais vous dire mon avis. Ces gens ont tous tort parce que les mains d'un voleur ne doivent pas être coupées. Cependant, ses doigts doivent être coupés et le reste de ses mains doit être laissé. »
Al Moutasim s'est renseigné sur les propos de l'Imam. L’Imam al-Jawad (Qlpssl) a répondu : « Seulement ses doigts doivent être coupés parce que le Saint Prophète d'Allah (Qlpssl) a dit que sept parties du corps devraient être impliquées dans la prostration de la prière: le front, les deux chevilles, les deux orteils, et les paumes des deux mains. Aussi, si la main d'un homme est coupée en dessous de son coude ou de son poignet, il n'y aura aucune paume pour qu’il puisse toucher la terre dans la prostration. De la même façon, ces parties du corps ont une valeur reconnue dans le Saint Coran et ne devraient pas être coupées.
«أن المساجد للّه فلا تدعوا مع الله أحداً»[xviii][19]
« Et les places d'adoration sont uniquement pour Allah, aussi ne priez avec personne sinon qu’avec Allah. »
D'après le narrateur de cette réunion, Ibn Abi Duwad et Al-Moutasim ont accepté l’avis d l’Imam al-Jawad (Qlpssl) et ont ordonné à ses hommes de couper les doigts du voleur. Le narrateur et le reste de l'audience étaient extrêmement honteux et le narrateur a rapporté en disant : « J'ai souhaité mourir dans cette réunion à cause de mon extrême honte et peine. » [xix][20]
Une fois, un Chrétien a été amené à la court de justice d'Al-Motawakkil. Il avait commis l'adultère et violé une femme Musulmane. Al-Motawakkil a décidé de le punir pour fornication. A ce moment, le Chrétien s’est converti à l’Islam. Le juge principal, Yahya ibn Aktham, a dit que l'homme ne devrait pas être puni parce que son acceptation à l’Islam a effacé ses mauvaises actions.
Quelques jurisconsultes ont dit qu'il devrait être puni en trois temps. Encore d’autres ont exprimé des points de vues différents. A cause de leur extrême inconsistance dans les jugements et les décrets, Al-Motawakkil allait demander à l’Imam Hadi (Qlpssl) au sujet de son avis. Quand le cas fut présenté à l’Imam Hadi (Qlpssl), il a dit que le Chrétien devrait être fouetté à mort.
Une forte opposition et des critiques ont été lancées contre le jugement de l'Imam par Yahya ibn Aktham et les autres jurisconsultes. Ils ont dit qu’une telle punition n'avait jamais été mentionnée dans aucune tradition ou verset coranique. Ils ont tous demandé que Al-Motawakkil écrive une lettre à l’Imam Hadi (Qlpssl) et se renseigne au sujet de son argument. Al-Motawakkil en a fait ainsi et a questionné sur les arguments de l’Imam dans sa lettre. Dans sa réponse à la lettre, l'Imam a écrit: « Au Nom d'Allah ». Il a écrit alors le verset coranique suivant :
«فلما رأوا بأسنا قالوا آمنّا بالله وحده و كفرنا بما كنّا به مشركين فلم يك ينفعهم ايمانهم لمّا رأوا بأسنا سنّت الله التى قد خلت فى عباده و خسر هنالك الكافرون»[xx][21]
« Alors, quand ils se sont aperçu de Notre punition, ils ont dit : « Nous croyons à l’Unique Allah, et demandons à ce qu’on nous prenne comme Ses partenaires ».
Mais leur foi ne leur était d'aucun avantage lorsqu’ils se sont aperçu de Notre punition - celui qui est passé outre le serviteur d’Allah, et celui qui sera sans foi sera des Perdants. »
Al-Mutawakkil a accepté l'argument de l'Imam et a ordonné à ses gens de le punir de l'adultère suite au jugement de l'Imam[xxi][22].
L’Imam Hadi (Qlpssl) par la mention du verset, leur a fait comprendre que l'acceptation à l'Islam, pour les idolâtres, ne les aidera pas à se sortir de la punition de Dieu ; de la même façon, l'acceptation à l'Islam par ce Chrétien ne l'aidera également pas à se sortir de la punition.
10. Référence aux sujets tangibles dans la vie
Hisham ibn Salim a questionné l'Imam al-Sadiq (Qlpssl) sur sa connaissance au sujet de son Allah. L'Imam al-Sadiq (Qlpssl) a répondu : « J'ai découvert Allah à travers le changement de mes décisions et de mes volontés. J'ai souvent pris une décision et ensuite j’ai changé d’avis; pourtant j’ai été déterminé à faire quelque chose mais j'ai pris ma décision de la laisser (et j’ai compris qu'il devrait y avoir un Dieu qui m’a dirigé dans mes décisions et mes volontés). » [xxii][23]
Ce n’est pas une expérience rare pour les gens de prendre un décision et par la suite de la changer à cause de quelques exigences et de faire quelque chose de différent. C'est une indication que l'homme n'est pas entièrement libre et indépendant dans ce monde‚ et c’est la volonté d'Allah qui gouverne nos décisions et nos désirs.
11. Faire des vérités rationnelles tangibles
Sayyid Morteza a affirmé qu'une fois une personne se nommant « Ja'far ibn Dirham » a fait de la boue en versant de l'eau avec de la terre dans une bouteille. Après quelque temps, des vers et des mouches sont apparu dans la bouteille. Il a déclaré aux gens autour de lui qu'il était le créateur de ces animaux et a déclaré être la seule cause de leur création. Quand Imam al-Sadiq (Qlpssl) a entendu ceci, il lui a posé les questions suivantes :
« Si vous êtes le créateur de ces animaux, est-ce que vous pouvez me dire combien de vers et de mouches il y a, à l’intérieur ? Est-ce que vous savez s’ils sont des mâles ou des femelles ? Combien est-ce que chacun pèse ? »
La personne ne pouvait pas répondre à ces questions et sa preuve fut rejetée et réfutée.[xxiii][24]
12. S’adresser avec les gens poliment et utiliser de bons mots
La dernière méthode pour débattre sera expliqué dans cet article et c’est en effet, un trait caractéristique clair de la Famille du Saint Prophète (Qlpssl). Si nous essayons d'apprendre cette méthode et la développer nous-mêmes, nous avançons d’un pas considérable dans l’apprentissage du savoir vivre Islamique et celui des descendants du Saint Prophète (Qlpssl). Dans leurs dialogues avec des groupes religieux différents, nos Imams Immaculés et Infaillibles (Qlpsse) faisaient usage de mots polis et discrets pour s’adresser à eux. Ils n'ont jamais insulté leurs adversaires.
En bref, nous rapportons un événement qui, admirablement, illustre la conduite et les manières des Imams Infaillibles (Qlpssl). Al Mufaddal ibn Amr al-Koufi a dit:
« Un jour, je m'étais assis dans la Mosquée du Prophète, quand soudainement Ibn Abi al- Awja , un hérétique de l’époque, est venu. Quelques minutes plus tard, un de ses amis l'a également joint. Ils ont commencé leur débat sur le Créateur de l'Univers et sont venus à la conclusion qu'il n’y avait aucun créateur et aucun administrateur du monde, concluant que tout s’étais auto développé naturellement, et que ce monde continuerait comme ceci.
En entendant de telles absurdités, je n’ai pu contrôler ma colère et j'ai dit rudement:
« ô vous! Ennemi d'Allah! Vous êtes des mécréants ! Vous niez le Dieu qui vous a créé si admirablement et vous a apporté jusqu’ici. Si vous vous concentrez sur votre propre création, vous verrez d’innombrables raisons suffisantes pour croire en l'existence d'Allah, et vous trouverez des évidences de sa connaissance et de sa sagesse par vous-même. »
Ibn Abi al-Awja a dit à ses amis: « Ja’afar ibn Mohammad al-Sadiq (Qlpssl) ne s’est jamais adressé de cette façon à nous. Il n'a jamais discuté comme ceci. Il nous a fréquemment entendu parler de la sorte, mais il ne s'est jamais fâché et ne nous a jamais insultés. Il n'est jamais devenu impoli et déplacé lors de nos débats. Il est très courtois, calme, et poli.
La colère ne fait pas parti de son comportement. Il écoute nos discussions très attentivement et nous laisse dire tout ce qui nous passe à l’esprit, afin que nous nous sentions vainqueur lors des débats. Par la suite, il réfute nos arguments avec peu de mots et présente tous ses arguments de façon qu’on ne puisse pas le contredire. Si vous êtes l’un de ses compagnons, vous devriez discuter de la même façon que lui. »[xxiv][25]
Finalement, notons que les méthodologies du débat présentés dans cet article sont justes un extrait des études sur la Famille du Saint Prophète (Qlpssl). Nous considérons ceci comme un premier pas pour d’autres et nous espérons que si Dieu le veut, nos respectables lecteurs puissent utiliser cette recherche pour de plus amples discussions et recherches.
Notes de Références :
[1][1]. 41:53
[xxv][2].Al-Tabirsi, al-Ihtijaj vol. 2, p. 334.
[xxvi][3]. Ibid., p. 333.
[xxvii][4]. In his al-Ta‘rifat, p. 68 Abd al-Qahir al-Jurjani, explique ces termes comme une délimitation des qualités et des attributs à travers lesquels certains soient réfutable et le restant valide.
[xxviii][5]. Bihar al-Anvar, vol. 3 p. 29
[xxix][6]. Bihar al-Anvar, vol. 5, p. 76
[xxx][7]. 16:125
[xxxi][8]. Une personne qui ne crois à aucune religion et pensant que ce monde est éternel.
[xxxii][9]. Al-Ihtijaj, vol. 2, p. 335
[xxxiii][10]. Hisham ibn al-Hakam, pp.148 and 152
[xxxiv][11]. Ceci est techniquement appelé une « prépondérance sans prépondérant ».
[xxxv][12]. sira Pishwayan. 343
[xxxvi][13]. Ibid.‚ p. 524
[xxxvii][14]. Al-Ihtijaj, vol. 2, p. 335
[xxxviii][15]. Ussoul Kafi, vol. 1, tradition 3
[xxxix][16]. Ibn Shahr Ahub,al-Manaqib, vol. 4, p. 251
[xl][17]. 4: 43
[xli][18]. 5: 6
[xlii][19]. 72: 18
[xliii][20]. Al-Ayyashi, Kitab al-Tafsir, vol. 1, p. 320
[xliv][21]. 40: 84-85
[xlv][22]. Wasa’il Al-Shi‘a, vol. 28, p. 141
[xlvi][23]. Bihar al-Anvar, vol. 3, p. 409
[xlvii][24]. Bihar al-Anwar, vol. 10, p 201
[xlviii][25]. Tawhid al-Mufaddal, pp. 7-11
Source: magazine d'alrashad