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La violence dans la société humaine pourquoi faire?

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La violence dans la société humaine pourquoi faire?
Dans cet exposé, nous allons aborder un certain nombre de concepts qui nous aideront à développer notre thème qui est la violence, pour quoi faire ?

Nous parlerons de la démocratie, de la liberté de la presse, de la violence et de la non violence et nous terminerons par la nécessité de dialoguer de façon consensuelle en vue de trouver des solutions aux problèmes qui se posent à la nation et d’harmoniser les vues entre les acteurs politiques.

Notre pays sort d’une longue guerre qui a eu beaucoup de conséquences sur tous les plans de la vie de la nation. Notre société cherche des voies nouvelles pour se rendre moins dure, moins brutale. C’est pourquoi nous devons lui restituer les valeurs humaines.

Qui veut prétendre utiliser encore la violence pour que naissent la paix et l’ordre, en cette période post électorale ? La violence appelle des maux pires que ceux qu’elle prétend combattre. En effet, on ne peut pas apporter le changement en usant de la violence.

Par ailleurs, nous savons que le passage de la dictature à la démocratie a toujours été difficile. «Choisir la démocratie, c’est refuser la logique de la violence. Entrer en démocratie est une aventure difficile qui demande lucidité, discernement et courage» (1)

La démocratie étant le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple exige que tout le monde puisse participer de façon directe ou indirecte à la gestion de la république.

Mais que n’a-t-on pas remarqué dans notre pays ? Certains s’accaparent de tous les pouvoirs et privent ainsi aux autres, le droit de les exercer. Cela engendre des conflits qui pourraient entraîner la violence.

Dans notre pays, depuis l’avènement de la démocratie, on a constaté une recrudescence de violence : l’épuration ethnique des kasaïens au Katanga, la répression violente de la marche du 16 février 92, la guerre de libération , la guerre d’agression,… Les gens vivent dans une insécurité totale sur tous les aspects de la vie. On est privé de tous ses droits, même élémentaires. Le congolais a perdu toutes ses valeurs, sa dignité, son honneur et son sens de responsabilité. La violence a donc élu domicile sous toutes ses formes.

Concernant la non-violence que nous enseignons ici, voici ce que pense DU ROY : ‘’le non-violent est l’incarnation même du protestataire, du yogi. Le politique par contre, est prêt à user de la violence s’il le faut.

Violence ou non-violence telle est donc, au niveau des moyens, le dilemme entre politique et prophétisme. Le problème tient à la plus brûlante actualité. Et les chrétiens se trouvent des deux côtés du spectre.

Martin LUTHER KING, pasteur méthodiste, menait depuis 1955 le combat pour l’intégration (des Noirs) par la méthode non-violente de GHANDI, quand il fut assassiné le 4 avril 1968 (2).

Les hommes sont habitués à séparer. C’est parce qu’ils sont en désharmonie avec leur for intérieur. Nous disons autrement que ce sentiment de séparation est la manifestation de la vie intérieure des gens qui vivent en désharmonie avec eux-mêmes.

Combien de cas de violence avons-nous constatés et enregistrés chez nous et ailleurs ? Par qui sont-ils provoqués ? Voici autant de questions que l’on peut se poser. Pour certains observateurs et analystes, ces violences sont les faits du bas peuple. A notre avis, nous disons catégoriquement non, car la violence n’est rien d’autre que la réponse à la frustration causée par les tenants du pouvoir. Ce sentiment de violence est le résultat de la haine, de l’intolérance qu’ils cultivent dans leur for intérieur.

A propos, le pape Paul VI dit : "ce n’est pas la violence qui doit être la règle pour résoudre les contestations humaines, mais c’est la raison et l’amour ; ce n’est plus l’homme contre l’homme, c’est l’homme avec l’homme pour l’homme contre un frère".

"La conviction fondamentale du non-violent est que la violence est un cercle vicieux. Toute violence entraîne une riposte. Si je viens à bout de l’autre par la force, j’amasse de l’amertume en son cœur, et il attendra le jour de sa revanche. Il n’est qu’un moyen de rompre le cercle :

Refuser de rien sacrifier à la violence, s’exposer soi-même à la souffrance. Le non-violent opère en sa souffrance une transmutation de l’agressivité d’autrui. Elle est l’expiation pour l’autre, le pardon est peut-être conversion de l’ennemi en ami" (3).

Certains opportunistes sans probité intellectuelle et morale combattent consciemment le changement appelé de tous les vœux. Ils usent de la violence verbale, morale et même physique dans ce combat.

La presse est aussi victime de la violence.
Comment peut-on intimider et proférer des menaces surtout à la presse écrite indépendante qui, seule informe objectivement la population de tout ce qui se passe au pays et ailleurs ? Il faut aussi ajouter certaines chaînes de télévisions et radio privées.

"L’homme a besoin d’une information honnête, cohérente complète et précise pour comprendre le monde et les événements qu’il découvre pour s’adapter aux circonstances changeantes de chaque jour, pour jouer un rôle actif et responsable dans son milieu pour prendre part à la vie économique, politique, sociale culturelle et religieuse de son temps" (4).

Il semble que, d’après le pouvoir, informer objectivement la population de tout ce qui se passe est synonyme d’intoxication de l’opinion et de non respect des lois et institutions du pays.

Par conséquent, les éditeurs, directeurs, les rédacteurs en chef des journaux privés indépendants sont menacés, arrêtés et tués. En effet, depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays (1990) jusqu’à ce jour les journalistes subissent ces répressions. Beaucoup de corporations des journalistes comme JED ‘’ Journaliste en danger’’ et les autres décrient ces faits.

Les assassinats des journalistes Franck Ngykie de référence Plus et BAPU WA MWAMBA. Sont encore frais dans nos mémoires et cela illustre bien notre propos.

Pourquoi doivent-ils subir de telles tracasseries alors qu’ils ont une mission délicate d’informer et former la population ?

"Ces manifestations de violence doivent être condamnées parce qu’elles veulent établir par toutes sortes de pressions une information dirigée, mutilée ; elles représentent un attentat aux droits fondamentaux de l’homme" (5).

Par ailleurs, les responsables des journaux libres et indépendants doivent mettre du sérieux dans leur travail. Ils devront éviter de gros titres à la une de leurs journaux pour effrayer les gens.

Ils doivent aussi se conformer à la déontologie et l’éthique de leur métier. Nous appelons le changement de tous nos vœux. Aussi devons-nous bannir cette vieille mentalité.

L’histoire montre que dans un monde où les meilleures choses risquent toujours la corruption, l’entrée en démocratie n’a été possible que grâce à la présence d’hommes et de femmes assez forts moralement pour accepter de tout risquer même leur propre vie par fidélité à leur idéal, pour refuser mensonge et compromission.

Jusqu’à preuve du contraire, on ne nous dira pas que la violence est une meilleure solution aux problèmes des hommes. Elle est la pire des solutions qui puissent exister. L’histoire nous apprend beaucoup de choses là-dessus. Nous savons aussi que la violence est la solution des lâches, mieux des faibles, étant donné qu’ils n’ont pas l’occasion de se faire entendre ou s’ils en ont une, ils ne sont point écoutés. Alors ils ne peuvent qu’appliquer la violence qui, du reste est condamnable par le bon sens et que nous combattons.

Nul autre moyen de sortir du cercle de la violence qu’en renonçant absolument à toutes violences, c’est-à-dire refuser de répondre par la violence à la violence établie. Il faut plutôt négocier pour harmoniser les vues comme c’était le cas à SUN CITY.

Vouloir la paix en faisant la guerre est une illusion, un mensonge. On ne récolte que ce qu’on a semé, dit-on. L’ordre ou le résultat qu’on obtient est vicié par les moyens utilisés. Il faut dire avec force que les changements souhaités et voulus par le peuple congolais sont légitimes, car tout ne marche pas ; mais ils doivent s’opérer dans la paix, condition pour tout développement, dans l’ordre et dans la légalité.

Toutes les voies du droit doivent être utilisées par le Gouvernement pour garantir la paix, le bien-être, la sécurité des biens et des personnes de façon à éviter que la RDC ne sombre encore dans un engrenage de violence comme celui que nous avons connu, et qui ne profiterait à personne.

Il nous faut donc une profonde renaissance, surtout au niveau de la mentalité pour réussir.


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