Question sur le Chiisme 4 : Les Chiites croient-ils en l'altération du Coran ?
Question sur le Chiisme 4 : Les Chiites croient-ils en l'altération du Coran ?
Question sur le Chiisme 4
Les Chiites croient-ils en l'altération du Coran ?
Voici la preuve écrasente que les Chiites Jaafarite croient fermement en l'authenticité du Coran.
Les accusations qui sont faites aux chiites, qu’ils croient à une altération du saint Coran, sont des accusations injustes qui viennent de certaines sectes extrémistes car aucun spécialiste ni musulman de bonne foi ne saurait accepter cela. Un des miracles coraniques est justement le miracle de l’expression car aucun texte humain ou révélé n’a, comme le saint Coran, un style et une méthode de lecture aussi précis. Les musulmans sont d’ailleurs sensibles au moindre déplacement d’un accent ou d’une voyelle. Comment pourrait-on croire à une falsification du texte ? Ceux qui parlent de falsification sont dans une grande erreur, car Dieu dit dans deux versets
« إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُون » Al-Hijr, 9
"En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien."
« لَا ?َأْتِيهِ الْبَاطِلُ مِن بَ?ْنِ ?َدَ?ْهِ وَلَا مِنْ خَلْفِهِ تَنزِيلٌ مِّنْ حَكِيمٍ حَمِيدٍ ». Sourat, Foussilat, 42
"Le faux ne l’atteint [d’aucune part], ni par devant ni par derrière : c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange"
Avancer sur ce terrain est très dangereux car aujourd’hui le seul axe d’unité de la communauté est le saint Coran ; tout risquerait de s’effondrer si nous mettions en doute ces questions.
La communauté souffre suffisamment des divergences dans le domaine de la jurisprudence et du commentaire coranique ; s’engager dans des divergences textuelles diviserait la communauté et permettrait aux ennemis de l’islam d’imposer leur domination.
Les principes religieux et coraniques ne sont ni modernes ni anciens ; parler de divergences dans ce domaine conduirait à la perte et à toutes sortes de déviations. Le dialogue entre les religions ne doit pas conduire les musulmans à abandonner leurs principes et leurs fondements idéologiques.
« وَمَن ?َبْتَغِ غَ?ْرَ الإِسْلاَمِ دِينًا فَلَن ?ُقْبَلَ مِنْهُ وَهُوَ فِ? الآخِرَةِ مِنَ الْخَاسِرِينَ » Al-Imrane, 85
" Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants."
ce verset ne laisse pas penser que les non musulmans seront sauvés et le verset,
« قُلْ ?َا أَهْلَ الْكِتَابِ تَعَالَوْاْ إِلَى كَلَمَةٍ سَوَاء بَ?ْنَنَا وَبَ?ْنَكُمْ أَلاَّ نَعْبُدَ إِلاَّ اللّهَ وَلاَ نُشْرِكَ بِهِ شَ?ْئًا وَلاَ ?َتَّخِذَ بَعْضُنَا بَعْضًا أَرْبَابًا مِّن دُونِ اللّهِ » Al-Imrane 64
"- Dis : "ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah". Puis, s’ils tournent le dos, dites : "Soyez témoins que nous, nous sommes soumis".
précise que l’axe du dialogue doit être les principes communs aux différentes parties.
Les différentes lectures n’entament en rien ni le sens ni le contenu des versets et les différentes prononciations de certaines lettres ni entament le sens ni ne créent des problèmes sémantiques, car Dieu protège le saint Coran.
« Nous avons fait descendre le Rappel ; Nous en sommes les Gardiens. » (Sourate al-Hijr, 15 : 9)
Le Saint Coran, Livre d’Allah, et Sa Révélation descendue sur Son Noble Prophète, Muhammad ibn ’Abdullâh, sont protégés par Lui contre toute altération et toute déformation ; cette Révélation Divine et Sacrée, dans laquelle « l’erreur n’a pu se glisser de nulle part », est restée de tout temps intacte et demeure encore aujourd’hui exactement comme elle a été révélée au Messager d’Allah, sans ajout ni retranchement aucun.
Le Saint Coran est la source de la législation, et avec la Sunnah, il constitue le critère de la compréhension et de la pensée islamiques. Il est l’origine de la civilisation et du savoir islamiques, ainsi que la source du bienfait et du bonheur de l’humanité.
Les Musulmans ont transmis, de génération en génération, cette Révélation Divine exactement comme elle avait été révélée au Prophète par l’Ange Jibrîl (Gabriel) et avec une fidélité qui ne souffre aucune contestation. C’est du moins l’avis unanime de tous les Musulmans, toutes Ecoles confondues. Les Musulmans sont également tous d’accord pour rejeter et démentir les récits douteux et malvenus qui s’écartent de cette unanimité.
Le savant al-Chaykh Abû ’Alî al-Fadhl ibn al-Hassan al-Tabarsî, grand mufassir (exégète) auteur du tafsîr "Majma’ al-Bayân fî Tafsîr al-Qur’ân", qui est considéré comme une source et une référence incontestables par les ulémas et les exégètes, a écrit à ce propos :
« Quant à insinuer que le Coran comporte des rajouts et des suppressions, cela ne mérite même pas d’être pris en considération : pour ce qui est d’un rajout dans le Coran, l’idée même est unanimement écartée et en ce qui concerne ce qui n’y figurerait pas, bien que certains de nos adeptes ainsi que d’autres parmi les "Hachwiyyah" aient pu dire qu’il y a dans le Coran modifications ou omissions, en réalité, notre Ecole juridico-religieuse s’oppose à cela [à cette allégation]. C’est ce que soutient al-Murtadhâ (Qu’Allah sanctifie son âme) qui a traité de ce sujet d’une façon complète et détaillée dans "Jawâb al-Masâ’il al-Tarabulsiyyât". Il affirme à ce propos que la certitude de l’exactitude de la transmission du Coran est comme la certitude quant à la connaissance des pays, des événements importants, des faits notables, des livres et des poèmes célèbres des Arabes... En effet, la transmission fidèle du Coran a été faite avec une motivation et un soin extrêmes, qui n’ont été atteints dans aucun des autres domaines que nous venons de citer, car le Coran était le Miracle de la Prophétie et la Source des sciences législatives et des statuts religieux. Les savants musulmans l’ont mémorisé et protégé à un tel degré qu’ils ont appris le moindre détail qui aurait pu être sujet à controverse concernant son analyse grammaticale et logique, sa lecture, ses lettres et ses versets. Dès lors, comment serait-il possible qu’il y ait eu changement ou omission dans le Coran malgré tous ces soins minutieux et tout ce souci méticuleux d’exactitude...
« Notre connaissance du tafsîr du Coran, de ses détails et de l’exactitude de sa transmission est pareille à notre connaissance de sa globalité. Ce qui s’est passé avec le Coran sur ce plan est identique à ce qu’on a appris nécessairement sur les livres classiques célèbres, comme les livres de Sibawayh et d’al-Moznî. En effet, les spécialistes de ces livres les connaissent si bien, tant globalement que dans les moindres détails, que si un élément étranger au livre de Sibawayh était introduit au niveau de la grammaire, il serait repéré immédiatement et pointé du doigt, et tous saurions que ce détail a été rajouté et ne fait pas partie du texte original ; et il en va de même pour le livre d’al-Moznî. Or on sait que le soin avec lequel a été transmis dans son exactitude le Coran est bien plus grand que le soin mis pour assurer l’exactitude du contenu du livre de Sibawayh et des recueils des poètes classiques... Le Coran a été compilé et transcrit à l’époque du Prophète et c’est sous la même forme inchangée que nous l’avons aujourd’hui entre les mains. La meilleure preuve est qu’à cette époque-là le Coran était étudié et appris par cœur dans son intégralité. Il y avait même un groupe de compagnons qui avaient la charge de le mémoriser et le Prophète veillait lui-même au contrôle et à l’exactitude de la mémorisation. Des compagnons tels qu’’Abdullâh ibn Mas’ûd, Obay ibn Ka’b et d’autres ont soumis au Prophète, à plusieurs reprises, leur mémorisation de l’intégralité du Livre Saint. Tout ceci apporte donc la preuve irréfutable que le Saint Coran était déjà, du vivant du Prophète, compilé et mis en ordre et qu’il n’a pas été altéré.
« Et si quelques Imamites et rapporteurs de hadiths parmi les Hachwiyyah ne sont pas d’accord sur ce point, leur opinion ne compte guère car ils font reposer leurs allégations sur des "informations" peu fondées qu’ils ont prises pour des hadiths authentiques. C’est pourquoi nul ne saurait prendre en considération de telles "informations" au détriment de hadiths connus et reconnus comme tout à fait authentiques. »
Et al-Murtadhâ de conclure :
« Ce qui est connu, et même établi parmi les savants et les vérificateurs chi’ites, c’est qu’il n’y a pas d’altération dans le Coran. »
Chaykh al-Muhaddithîn, Muhammad ibn ’Alî ibn al-Hussayn ibn Bâbawayh al-Qummî, surnommé Chaykh al-C,adûq (décédé en 381 H.), auteur de "Man lâ Yahdharoho-l-Faqîh" et de dizaines d’autres ouvrages de grande valeur, a écrit dans son célèbre traité "I’tiqâdât al-C,adûq" :
« Notre croyance à propos du Coran qu’Allah - Le Très Haut- a révélé à Son Prophète Muhammad est qu’il est tel qu’il se trouve entre les deux couvertures et qu’il est ce qu’on voit entre les mains des gens et rien de plus. Quiconque prétend que nous disons qu’il en comporte davantage [que le Coran courant] est un menteur. » Après avoir énoncé ces affirmations, l’auteur s’est appliqué à les démontrer.
Dans son tafsîr "al-Tibyân", Chaykh al-Tâ’ifah Abû Ja’far Muhammad ibn al-Hassan al-Tûsî (décédé en 460 h.), auteur de "Al-Khilâf wal-Mabsût", d’"At-Tahthîb", d’"Al-Istibçâr" et de bien d’autres livres encore, a écrit :
« Quant à dire que le Coran comporte des rajouts et des omissions, cela n’a aucun fondement : en ce qui concerne l’existence de rajouts, le démenti est unanime ; quant à l’existence d’omissions, il ressort de la doctrine des Musulmans, ou plutôt de notre doctrine, qu’une telle allégation est sans fondement. C’est ce qu’a soutenu al-Murtadhâ et c’est ce qui ressort des récits (...). En effet nos récits concordants incitent à le [le Saint Coran] lire, à s’attacher à ce qu’il contient et à s’y référer pour trancher les différends qui surgissent dans les "Akhbâr". On attribue au Prophète ce hadith que personne ne conteste : "Je vous laisse en héritage les Thaqalayn ; tant que vous y resterez attachés, vous ne serez pas égarés. Ce sont le livre d’Allah et ma famille, c’est-à-dire les gens de ma maison. Ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils reviennent à moi auprès du Bassin ." Ce hadith apporte la preuve que le Coran est identique à toutes les époques car autrement le Prophète ne nous aurait pas ordonné de nous attacher à ce à quoi nous ne pouvions pas nous attacher... Et étant donné que les Ahl-ul-Bayt ou leurs représentants [les mujtahid] sont toujours là et que le Coran que nous connaissons tous est admis unanimement comme intact, nous devons donc nous occuper de son interprétation et de l’explication de ses significations et ignorer le reste. »
Dans son tafsîr "A^lâ’ al-Rahmân fî Tafsîr al-Qur’ân", le Savant Chaykh Muhammad Jawâd al-Balâghî a commenté cette vérité de l’immortalité du Coran et de son intégrité à l’abri de toute altération, dans les termes suivants :
« Le Coran a continué à attirer, génération après génération, le plus grand intérêt des Musulmans. A toutes les époques, des milliers et des milliers de copies du Coran ont été disponibles et de nombreux croyants en ont mémorisés ses versets. Encore et toujours de nouvelles éditions du Coran sont copiées sur les précédentes et les Musulmans continuent à lire le Coran les uns pour les autres et à en entendre la récitation les uns chez les autres. Ces milliers de copies du Coran ont constitué, de tout temps, les surveillants des « mémorisateurs » et les milliers de « mémorisateurs » ont de tout temps joué le rôle de surveillants de l’intégrité des copies. C’est ainsi qu’ il y a, de tout temps, eu des milliers de copies garantissant la bonne mémorisation des milliers de « mémorisateurs » qui s’assurent pour leur part de l’intégrité des nouvelles copies. Nous disons des milliers, mais en fait il faudrait dire des centaines de milliers et des millions car aucun fait historique n’a pu être appuyé sur une aussi forte concordance de preuves et jouir d’une aussi évidente pérennité que le Coran et ce, conformément à la Promesse d’Allah - Que ses bienfaits se montrent évidents - exprimée dans la Sourate al-Hijr :
"Nous avons fait descendre le Rappel ; Nous en sommes les Gardiens." (Sourate al-Hijr, 15 : 9)
et dans la Sourate al-Qiyâmah :
"Il Nous appartient de le rassembler et de le lire." (Sourate al-Qiyâmah, 75 : 17)
« Si vous lisez des "informations" étranges faisant état de l’altération du Coran ou de la suppression de certaines de ses parties, n’y prêtez pas attention, faites plutôt valoir ce que la science rapporte sur leur incertitude, leur faiblesse, le manque de confiance en leurs rapporteurs et enfin sur le désaccord avec l’unanimité de l’opinion des Musulmans et ce sans parler de l’inconsistance de leur contenu imaginaire. »
Al-Chaykh al-Balâghî a écrit également dans son tafsîr, sous le titre : "Les Imamites disent qu’il n’y a pas d’omission dans le Coran" :
« Personne n’ignore que Chaykh al-Muhaddithîn al-C,adûq (...), connu pour son souci de peser ses mots dans tout ce qu’il dit, a écrit dans "Kitâb al-I’tiqâdât" : « Nous croyons que le Coran qu’Allah a révélé à Son Prophète est ce qui est contenu entre les deux couvertures [du Coran « existant » et rien de plus. Quiconque dit que nous croyons qu’il en comporte plus est un menteur ».
Dans son livre "Kitâb al-Maqâlât", à la fin du chapitre "Al-Khitâb", al-Chaykh al-Mufîd écrit qu’un groupe d’Imamites affirme qu’il ne manque au Coran aucun mot, aucun verset ni aucune sourate et que seules ont été supprimées l’exégèse du Coran et l’interprétation de ses significations qu’Amîr al-Mu’minîn (l’Imam ’Alî) avait faites à la lumière de la Révélation et qu’il avait notées en marge de sa copie.
Dans "Kachf-ul-Ghatâ’" (Chapitre "Kitâb al-Qur’ân", Sect. VIII), il est écrit, concernant l’allégation selon laquelle il manquerait quelque chose dans le Coran actuel :
« Il ne fait pas de doute qu’il [le Coran] est à l’abri de toute omission grâce à la Protection d’Allah et ce, conformément à l’affirmation explicite du Coran et de l’unanimité des ulémas. »
Selon al-Chaykh al-Bahâ’î :
« ... des différends ont aussi surgi à propos d’omissions ou de rajouts [dont souffrirait le Coran actuel]. Mais la vérité est que le Coran...est à l’abri de tout cela. Il n’y a ni omission ni rajout. La preuve en est cette Parole d’Allah : - "Nous en sommes les Gardiens." »
Selon al-Muqaddas al-Baghdâdî dans "Chahr al-Wâfiyah" :
« On a discuté, dans nos rangs, de la question des omissions [dans le Coran actuel]. Mais nous sommes à l’unanimité parvenus à rejeter la possibilité de l’omission. »
Le Savant contemporain, feu le Mujtâhid Chaykh Muhammad Hussayn al-Kâchif al-Ghatâ’ a écrit dans "Açl al-Chî’ah wa Uçûlahâ" :
« Le livre qui se trouve entre les mains des Musulmans est celui qu’Allah a révélé à son prophète pour servir de miracle et de défi. Il ne comporte ni omission, ni altération, ni rajout. Les Musulmans sont unanimes sur ce point. »
Al-Charîf al-Muçlih al-Sayyed ’Abdul Hussayn Charaf al-Dîn a écrit dans "Al-Fuçûl Muhîmah fî Ta’lif al-Ummah" :
« Le Coran... est tel que "l’erreur ne s’y glisse de nulle part". Il est ce qu’il y a entre les deux couvertures et ce qui se trouve entre les mains des Musulmans, sans une lettre de plus ou de moins, sans aucun changement d’un mot par un autre ou d’une lettre par une autre. Chacune de ses lettres est admise, avec une concordance absolue, comme intacte par chaque génération et ce, en remontant jusqu’à l’époque de la Révélation et de la Prophétie. Le Coran a été colligé à cette époque bénie et ordonné exactement comme nous le connaissons aujourd’hui par Jibrîl [l’Archange Gabriel]. (...) Tout cela est de notoriété publique chez les Muhaqqiqîn parmi les ulémas [Chi’ites] imamites. Il ne faut donc pas tenir compte de ce que disent les Hachwiyyah, lesquels ne savent pas... »
Le Savant Sayyed Muhsin al-Amînî al-Hussaynî al-’Amilî écrit dans "A’yân al-Chî’ah" :
« Personne parmi les [Chi’ites] Imamites, d’hier ou d’aujourd’hui, n’a dit que le Coran comporte peu ou beaucoup de rajouts... Au contraire tous sont d’accord pour refuser l’insinuation de rajouts. Leurs vérificateurs crédibles s’accordent aussi pour dire qu’il n’y manque rien non plus. »
Tel est donc l’avis de l’Ecole d’Ahl-ul-Bayt sur le Saint Coran : le Coran que l’on trouve aujourd’hui entre les mains des Musulmans est la copie conforme de celui qui a été révélé au Prophète. Il restera tel quel sur la terre tant que l’humanité y demeurera et il éclairera toujours pour les hommes la voie de la vie et les guidera vers le droit chemin et la sagesse.
Les ulémas, les chercheurs et les vérificateurs pensent que les quelques "informations" – tant de sources sunnites que chi’ites- rapportant que le Saint Coran tel qu’il est de nos jours serait incomplet, ne sont que des insinuations tendancieuses propagées par des menteurs mais rejetées par les savants et les connaisseurs.
Il y a également d’autres "informations" (akhbâr) qui pourraient laisser croire que le Coran actuel comporterait des omissions ou qu’il y aurait un autre Coran si l’on s’en tient à l’apparence des textes, sans examiner en profondeur ni contenu ni signification réelle.
La mauvaise interprétation de ces "informations" ,faite involontairement par des Musulmans de bonne foi, a été parfois exploitée par des gens mal intentionnés et tendancieux pour porter atteinte à l’Islam Il est vrai que des citations, affirmant que le coran est falsifié, ont été rapportées tant dans les sources chiites que sunnites. Nous pouvons même dire que, dans cette affaire, les récits sunnites sont beaucoup plus abondants que les chiites, mais rappelons-nous que les savants musulmans ont de tout temps été et restent unanimes sur l’impossibilité de la falsification du coran. Il serait judicieux pour tous les musulmans, qu’ils soient sunnites ou chiites, de ne pas considérer ces récits qui portent atteinte à la sainteté du Coran et qui sont en contradiction totale avec la parole de Dieu qui garantit la protection éternelle de ce livre.
Question sur le Chiisme 4
Les Chiites croient-ils en l'altération du Coran ?
Voici la preuve écrasente que les Chiites Jaafarite croient fermement en l'authenticité du Coran.
Les accusations qui sont faites aux chiites, qu’ils croient à une altération du saint Coran, sont des accusations injustes qui viennent de certaines sectes extrémistes car aucun spécialiste ni musulman de bonne foi ne saurait accepter cela. Un des miracles coraniques est justement le miracle de l’expression car aucun texte humain ou révélé n’a, comme le saint Coran, un style et une méthode de lecture aussi précis. Les musulmans sont d’ailleurs sensibles au moindre déplacement d’un accent ou d’une voyelle. Comment pourrait-on croire à une falsification du texte ? Ceux qui parlent de falsification sont dans une grande erreur, car Dieu dit dans deux versets
« إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُون » Al-Hijr, 9
"En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien."
« لَا ?َأْتِيهِ الْبَاطِلُ مِن بَ?ْنِ ?َدَ?ْهِ وَلَا مِنْ خَلْفِهِ تَنزِيلٌ مِّنْ حَكِيمٍ حَمِيدٍ ». Sourat, Foussilat, 42
"Le faux ne l’atteint [d’aucune part], ni par devant ni par derrière : c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange"
Avancer sur ce terrain est très dangereux car aujourd’hui le seul axe d’unité de la communauté est le saint Coran ; tout risquerait de s’effondrer si nous mettions en doute ces questions.
La communauté souffre suffisamment des divergences dans le domaine de la jurisprudence et du commentaire coranique ; s’engager dans des divergences textuelles diviserait la communauté et permettrait aux ennemis de l’islam d’imposer leur domination.
Les principes religieux et coraniques ne sont ni modernes ni anciens ; parler de divergences dans ce domaine conduirait à la perte et à toutes sortes de déviations. Le dialogue entre les religions ne doit pas conduire les musulmans à abandonner leurs principes et leurs fondements idéologiques.
« وَمَن ?َبْتَغِ غَ?ْرَ الإِسْلاَمِ دِينًا فَلَن ?ُقْبَلَ مِنْهُ وَهُوَ فِ? الآخِرَةِ مِنَ الْخَاسِرِينَ » Al-Imrane, 85
" Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants."
ce verset ne laisse pas penser que les non musulmans seront sauvés et le verset,
« قُلْ ?َا أَهْلَ الْكِتَابِ تَعَالَوْاْ إِلَى كَلَمَةٍ سَوَاء بَ?ْنَنَا وَبَ?ْنَكُمْ أَلاَّ نَعْبُدَ إِلاَّ اللّهَ وَلاَ نُشْرِكَ بِهِ شَ?ْئًا وَلاَ ?َتَّخِذَ بَعْضُنَا بَعْضًا أَرْبَابًا مِّن دُونِ اللّهِ » Al-Imrane 64
"- Dis : "ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah". Puis, s’ils tournent le dos, dites : "Soyez témoins que nous, nous sommes soumis".
précise que l’axe du dialogue doit être les principes communs aux différentes parties.
Les différentes lectures n’entament en rien ni le sens ni le contenu des versets et les différentes prononciations de certaines lettres ni entament le sens ni ne créent des problèmes sémantiques, car Dieu protège le saint Coran.
« Nous avons fait descendre le Rappel ; Nous en sommes les Gardiens. » (Sourate al-Hijr, 15 : 9)
Le Saint Coran, Livre d’Allah, et Sa Révélation descendue sur Son Noble Prophète, Muhammad ibn ’Abdullâh, sont protégés par Lui contre toute altération et toute déformation ; cette Révélation Divine et Sacrée, dans laquelle « l’erreur n’a pu se glisser de nulle part », est restée de tout temps intacte et demeure encore aujourd’hui exactement comme elle a été révélée au Messager d’Allah, sans ajout ni retranchement aucun.
Le Saint Coran est la source de la législation, et avec la Sunnah, il constitue le critère de la compréhension et de la pensée islamiques. Il est l’origine de la civilisation et du savoir islamiques, ainsi que la source du bienfait et du bonheur de l’humanité.
Les Musulmans ont transmis, de génération en génération, cette Révélation Divine exactement comme elle avait été révélée au Prophète par l’Ange Jibrîl (Gabriel) et avec une fidélité qui ne souffre aucune contestation. C’est du moins l’avis unanime de tous les Musulmans, toutes Ecoles confondues. Les Musulmans sont également tous d’accord pour rejeter et démentir les récits douteux et malvenus qui s’écartent de cette unanimité.
Le savant al-Chaykh Abû ’Alî al-Fadhl ibn al-Hassan al-Tabarsî, grand mufassir (exégète) auteur du tafsîr "Majma’ al-Bayân fî Tafsîr al-Qur’ân", qui est considéré comme une source et une référence incontestables par les ulémas et les exégètes, a écrit à ce propos :
« Quant à insinuer que le Coran comporte des rajouts et des suppressions, cela ne mérite même pas d’être pris en considération : pour ce qui est d’un rajout dans le Coran, l’idée même est unanimement écartée et en ce qui concerne ce qui n’y figurerait pas, bien que certains de nos adeptes ainsi que d’autres parmi les "Hachwiyyah" aient pu dire qu’il y a dans le Coran modifications ou omissions, en réalité, notre Ecole juridico-religieuse s’oppose à cela [à cette allégation]. C’est ce que soutient al-Murtadhâ (Qu’Allah sanctifie son âme) qui a traité de ce sujet d’une façon complète et détaillée dans "Jawâb al-Masâ’il al-Tarabulsiyyât". Il affirme à ce propos que la certitude de l’exactitude de la transmission du Coran est comme la certitude quant à la connaissance des pays, des événements importants, des faits notables, des livres et des poèmes célèbres des Arabes... En effet, la transmission fidèle du Coran a été faite avec une motivation et un soin extrêmes, qui n’ont été atteints dans aucun des autres domaines que nous venons de citer, car le Coran était le Miracle de la Prophétie et la Source des sciences législatives et des statuts religieux. Les savants musulmans l’ont mémorisé et protégé à un tel degré qu’ils ont appris le moindre détail qui aurait pu être sujet à controverse concernant son analyse grammaticale et logique, sa lecture, ses lettres et ses versets. Dès lors, comment serait-il possible qu’il y ait eu changement ou omission dans le Coran malgré tous ces soins minutieux et tout ce souci méticuleux d’exactitude...
« Notre connaissance du tafsîr du Coran, de ses détails et de l’exactitude de sa transmission est pareille à notre connaissance de sa globalité. Ce qui s’est passé avec le Coran sur ce plan est identique à ce qu’on a appris nécessairement sur les livres classiques célèbres, comme les livres de Sibawayh et d’al-Moznî. En effet, les spécialistes de ces livres les connaissent si bien, tant globalement que dans les moindres détails, que si un élément étranger au livre de Sibawayh était introduit au niveau de la grammaire, il serait repéré immédiatement et pointé du doigt, et tous saurions que ce détail a été rajouté et ne fait pas partie du texte original ; et il en va de même pour le livre d’al-Moznî. Or on sait que le soin avec lequel a été transmis dans son exactitude le Coran est bien plus grand que le soin mis pour assurer l’exactitude du contenu du livre de Sibawayh et des recueils des poètes classiques... Le Coran a été compilé et transcrit à l’époque du Prophète et c’est sous la même forme inchangée que nous l’avons aujourd’hui entre les mains. La meilleure preuve est qu’à cette époque-là le Coran était étudié et appris par cœur dans son intégralité. Il y avait même un groupe de compagnons qui avaient la charge de le mémoriser et le Prophète veillait lui-même au contrôle et à l’exactitude de la mémorisation. Des compagnons tels qu’’Abdullâh ibn Mas’ûd, Obay ibn Ka’b et d’autres ont soumis au Prophète, à plusieurs reprises, leur mémorisation de l’intégralité du Livre Saint. Tout ceci apporte donc la preuve irréfutable que le Saint Coran était déjà, du vivant du Prophète, compilé et mis en ordre et qu’il n’a pas été altéré.
« Et si quelques Imamites et rapporteurs de hadiths parmi les Hachwiyyah ne sont pas d’accord sur ce point, leur opinion ne compte guère car ils font reposer leurs allégations sur des "informations" peu fondées qu’ils ont prises pour des hadiths authentiques. C’est pourquoi nul ne saurait prendre en considération de telles "informations" au détriment de hadiths connus et reconnus comme tout à fait authentiques. »
Et al-Murtadhâ de conclure :
« Ce qui est connu, et même établi parmi les savants et les vérificateurs chi’ites, c’est qu’il n’y a pas d’altération dans le Coran. »
Chaykh al-Muhaddithîn, Muhammad ibn ’Alî ibn al-Hussayn ibn Bâbawayh al-Qummî, surnommé Chaykh al-C,adûq (décédé en 381 H.), auteur de "Man lâ Yahdharoho-l-Faqîh" et de dizaines d’autres ouvrages de grande valeur, a écrit dans son célèbre traité "I’tiqâdât al-C,adûq" :
« Notre croyance à propos du Coran qu’Allah - Le Très Haut- a révélé à Son Prophète Muhammad est qu’il est tel qu’il se trouve entre les deux couvertures et qu’il est ce qu’on voit entre les mains des gens et rien de plus. Quiconque prétend que nous disons qu’il en comporte davantage [que le Coran courant] est un menteur. » Après avoir énoncé ces affirmations, l’auteur s’est appliqué à les démontrer.
Dans son tafsîr "al-Tibyân", Chaykh al-Tâ’ifah Abû Ja’far Muhammad ibn al-Hassan al-Tûsî (décédé en 460 h.), auteur de "Al-Khilâf wal-Mabsût", d’"At-Tahthîb", d’"Al-Istibçâr" et de bien d’autres livres encore, a écrit :
« Quant à dire que le Coran comporte des rajouts et des omissions, cela n’a aucun fondement : en ce qui concerne l’existence de rajouts, le démenti est unanime ; quant à l’existence d’omissions, il ressort de la doctrine des Musulmans, ou plutôt de notre doctrine, qu’une telle allégation est sans fondement. C’est ce qu’a soutenu al-Murtadhâ et c’est ce qui ressort des récits (...). En effet nos récits concordants incitent à le [le Saint Coran] lire, à s’attacher à ce qu’il contient et à s’y référer pour trancher les différends qui surgissent dans les "Akhbâr". On attribue au Prophète ce hadith que personne ne conteste : "Je vous laisse en héritage les Thaqalayn ; tant que vous y resterez attachés, vous ne serez pas égarés. Ce sont le livre d’Allah et ma famille, c’est-à-dire les gens de ma maison. Ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils reviennent à moi auprès du Bassin ." Ce hadith apporte la preuve que le Coran est identique à toutes les époques car autrement le Prophète ne nous aurait pas ordonné de nous attacher à ce à quoi nous ne pouvions pas nous attacher... Et étant donné que les Ahl-ul-Bayt ou leurs représentants [les mujtahid] sont toujours là et que le Coran que nous connaissons tous est admis unanimement comme intact, nous devons donc nous occuper de son interprétation et de l’explication de ses significations et ignorer le reste. »
Dans son tafsîr "A^lâ’ al-Rahmân fî Tafsîr al-Qur’ân", le Savant Chaykh Muhammad Jawâd al-Balâghî a commenté cette vérité de l’immortalité du Coran et de son intégrité à l’abri de toute altération, dans les termes suivants :
« Le Coran a continué à attirer, génération après génération, le plus grand intérêt des Musulmans. A toutes les époques, des milliers et des milliers de copies du Coran ont été disponibles et de nombreux croyants en ont mémorisés ses versets. Encore et toujours de nouvelles éditions du Coran sont copiées sur les précédentes et les Musulmans continuent à lire le Coran les uns pour les autres et à en entendre la récitation les uns chez les autres. Ces milliers de copies du Coran ont constitué, de tout temps, les surveillants des « mémorisateurs » et les milliers de « mémorisateurs » ont de tout temps joué le rôle de surveillants de l’intégrité des copies. C’est ainsi qu’ il y a, de tout temps, eu des milliers de copies garantissant la bonne mémorisation des milliers de « mémorisateurs » qui s’assurent pour leur part de l’intégrité des nouvelles copies. Nous disons des milliers, mais en fait il faudrait dire des centaines de milliers et des millions car aucun fait historique n’a pu être appuyé sur une aussi forte concordance de preuves et jouir d’une aussi évidente pérennité que le Coran et ce, conformément à la Promesse d’Allah - Que ses bienfaits se montrent évidents - exprimée dans la Sourate al-Hijr :
"Nous avons fait descendre le Rappel ; Nous en sommes les Gardiens." (Sourate al-Hijr, 15 : 9)
et dans la Sourate al-Qiyâmah :
"Il Nous appartient de le rassembler et de le lire." (Sourate al-Qiyâmah, 75 : 17)
« Si vous lisez des "informations" étranges faisant état de l’altération du Coran ou de la suppression de certaines de ses parties, n’y prêtez pas attention, faites plutôt valoir ce que la science rapporte sur leur incertitude, leur faiblesse, le manque de confiance en leurs rapporteurs et enfin sur le désaccord avec l’unanimité de l’opinion des Musulmans et ce sans parler de l’inconsistance de leur contenu imaginaire. »
Al-Chaykh al-Balâghî a écrit également dans son tafsîr, sous le titre : "Les Imamites disent qu’il n’y a pas d’omission dans le Coran" :
« Personne n’ignore que Chaykh al-Muhaddithîn al-C,adûq (...), connu pour son souci de peser ses mots dans tout ce qu’il dit, a écrit dans "Kitâb al-I’tiqâdât" : « Nous croyons que le Coran qu’Allah a révélé à Son Prophète est ce qui est contenu entre les deux couvertures [du Coran « existant » et rien de plus. Quiconque dit que nous croyons qu’il en comporte plus est un menteur ».
Dans son livre "Kitâb al-Maqâlât", à la fin du chapitre "Al-Khitâb", al-Chaykh al-Mufîd écrit qu’un groupe d’Imamites affirme qu’il ne manque au Coran aucun mot, aucun verset ni aucune sourate et que seules ont été supprimées l’exégèse du Coran et l’interprétation de ses significations qu’Amîr al-Mu’minîn (l’Imam ’Alî) avait faites à la lumière de la Révélation et qu’il avait notées en marge de sa copie.
Dans "Kachf-ul-Ghatâ’" (Chapitre "Kitâb al-Qur’ân", Sect. VIII), il est écrit, concernant l’allégation selon laquelle il manquerait quelque chose dans le Coran actuel :
« Il ne fait pas de doute qu’il [le Coran] est à l’abri de toute omission grâce à la Protection d’Allah et ce, conformément à l’affirmation explicite du Coran et de l’unanimité des ulémas. »
Selon al-Chaykh al-Bahâ’î :
« ... des différends ont aussi surgi à propos d’omissions ou de rajouts [dont souffrirait le Coran actuel]. Mais la vérité est que le Coran...est à l’abri de tout cela. Il n’y a ni omission ni rajout. La preuve en est cette Parole d’Allah : - "Nous en sommes les Gardiens." »
Selon al-Muqaddas al-Baghdâdî dans "Chahr al-Wâfiyah" :
« On a discuté, dans nos rangs, de la question des omissions [dans le Coran actuel]. Mais nous sommes à l’unanimité parvenus à rejeter la possibilité de l’omission. »
Le Savant contemporain, feu le Mujtâhid Chaykh Muhammad Hussayn al-Kâchif al-Ghatâ’ a écrit dans "Açl al-Chî’ah wa Uçûlahâ" :
« Le livre qui se trouve entre les mains des Musulmans est celui qu’Allah a révélé à son prophète pour servir de miracle et de défi. Il ne comporte ni omission, ni altération, ni rajout. Les Musulmans sont unanimes sur ce point. »
Al-Charîf al-Muçlih al-Sayyed ’Abdul Hussayn Charaf al-Dîn a écrit dans "Al-Fuçûl Muhîmah fî Ta’lif al-Ummah" :
« Le Coran... est tel que "l’erreur ne s’y glisse de nulle part". Il est ce qu’il y a entre les deux couvertures et ce qui se trouve entre les mains des Musulmans, sans une lettre de plus ou de moins, sans aucun changement d’un mot par un autre ou d’une lettre par une autre. Chacune de ses lettres est admise, avec une concordance absolue, comme intacte par chaque génération et ce, en remontant jusqu’à l’époque de la Révélation et de la Prophétie. Le Coran a été colligé à cette époque bénie et ordonné exactement comme nous le connaissons aujourd’hui par Jibrîl [l’Archange Gabriel]. (...) Tout cela est de notoriété publique chez les Muhaqqiqîn parmi les ulémas [Chi’ites] imamites. Il ne faut donc pas tenir compte de ce que disent les Hachwiyyah, lesquels ne savent pas... »
Le Savant Sayyed Muhsin al-Amînî al-Hussaynî al-’Amilî écrit dans "A’yân al-Chî’ah" :
« Personne parmi les [Chi’ites] Imamites, d’hier ou d’aujourd’hui, n’a dit que le Coran comporte peu ou beaucoup de rajouts... Au contraire tous sont d’accord pour refuser l’insinuation de rajouts. Leurs vérificateurs crédibles s’accordent aussi pour dire qu’il n’y manque rien non plus. »
Tel est donc l’avis de l’Ecole d’Ahl-ul-Bayt sur le Saint Coran : le Coran que l’on trouve aujourd’hui entre les mains des Musulmans est la copie conforme de celui qui a été révélé au Prophète. Il restera tel quel sur la terre tant que l’humanité y demeurera et il éclairera toujours pour les hommes la voie de la vie et les guidera vers le droit chemin et la sagesse.
Les ulémas, les chercheurs et les vérificateurs pensent que les quelques "informations" – tant de sources sunnites que chi’ites- rapportant que le Saint Coran tel qu’il est de nos jours serait incomplet, ne sont que des insinuations tendancieuses propagées par des menteurs mais rejetées par les savants et les connaisseurs.
Il y a également d’autres "informations" (akhbâr) qui pourraient laisser croire que le Coran actuel comporterait des omissions ou qu’il y aurait un autre Coran si l’on s’en tient à l’apparence des textes, sans examiner en profondeur ni contenu ni signification réelle.
La mauvaise interprétation de ces "informations" ,faite involontairement par des Musulmans de bonne foi, a été parfois exploitée par des gens mal intentionnés et tendancieux pour porter atteinte à l’Islam Il est vrai que des citations, affirmant que le coran est falsifié, ont été rapportées tant dans les sources chiites que sunnites. Nous pouvons même dire que, dans cette affaire, les récits sunnites sont beaucoup plus abondants que les chiites, mais rappelons-nous que les savants musulmans ont de tout temps été et restent unanimes sur l’impossibilité de la falsification du coran. Il serait judicieux pour tous les musulmans, qu’ils soient sunnites ou chiites, de ne pas considérer ces récits qui portent atteinte à la sainteté du Coran et qui sont en contradiction totale avec la parole de Dieu qui garantit la protection éternelle de ce livre.