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L’histoire des cérémonies du deuil pour le vénéré Prince des Martyrs

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L’histoire des cérémonies du deuil pour le vénéré Prince des Martyrs
Jeudi, 30 Décembre 2010 06:50 | E'crit par Admin | PDF | Imprimer | Envoyer

L’épopée de Karbala est le plus grand événement de l’humanité et la plus grande tragédie de l’histoire. Depuis sa survenance, il y a près de 1400 ans, cet événement est toujours vivant dans la mémoire des hommes, qui versent des larmes en se souvenant de cette épopée, après quatorze siècles.

Dans le présent article, nous vous présenterons les évolutions historiques des cérémonies du deuil des martyrs de l’événement de Karbala.

Les cérémonies du deuil du martyre du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_ ont été organisées pour la première fois le 11 Moharrem de l’an 61 de l’hégire, auprès des dépouilles des martyrs, par les membres de la sainte famille du Prophète (AS), l’Ahlulbeit.

Ensuite, après l’arrivé de la caravane des prisonniers dans la ville de Koufa, le vénéré imam Sadjad, la vénérée Zeynab et la vénérée Om-Kolthum _que la paix soit avec eux_, ont pris la parole devant la foule des habitants de Koufa, qui s’étaient rassemblés pour regarder la caravane des prisonniers, et ils ont ainsi révélé les crimes commis par les Omeyyades. Suite à ces discours, les habitants de Koufa se sont mis à pleurer et à sangloter, ce qui a transformé la scène en une sorte de cérémonie du deuil pour les martyrs.

Après l’arrivée de la caravane des prisonniers à Damas et le célèbre sermon du vénéré Imam Sadjad _béni soit-il_ dans la capitale des Omeyyades, Yazid a permis aux membres de la famille du vénéré Imam Hossein _que la paix divine soit avec lui_ d’organiser une cérémonie du seuil pour célébrer le martyre de l’Imam Hossein et de ses compagnons. Ainsi, les membres de la famille des martyrs ont officiellement déclaré le deuil pendant trois jours à Damas. Après le sermon de l’Imam Sadjad et la tenue de ce deuil pendant trois jours à Damas, une véritable révolution a été créée dans la pensée des habitants de Damas, qui sont majoritairement devenus méfiants et pessimistes à l’égard des vraies intentions du gouvernement des Omeyyades.

La même année, les prochaines cérémonies de deuil ont eu lieu à Médine. En effet, après l’arrivée de la caravane de la famille prophétique à Médine, un deuil général a été organisé dans la ville et tous les habitants y ont participé en pleurant et sanglotant. Ensuite, les personnalités importantes de la ville et les notaires ont organisé séparément d’autres cérémonies de deuil. Parmi les gens qui ont organisé de telles cérémonies dans la ville de Médine, il faut surtout nommer la vénérée Zeynab _bénie soit-elle_. En réalité, la tenue de ces réunions à Médine a mis la ville au seuil d’une véritable révolte populaire. C’est la raison pour laquelle Omar ibn Saad a envoyé un message à Yazid pour l'avertir de la situation inquiétante de Médine : « En fait, la présence de Zeynab à Médine constitue une source de provocation, car elle est éloquente, sage et intelligente.

Elle et les gens qui se rassemblent autour d’elle envisagent organiser un soulèvement pour se venger. » Mais finalement, la vénérée Zeynab _bénie soit-elle_ a été exilée à Damas (ou selon certaines autres sources en Egypte), et elle décéda peu de temps après.

Après le martyre du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_, les imams immaculés organisaient eux-mêmes des cérémonies de deuil pour les martyrs de Karbala, et encourageaient les Chiites à leur emboîter le pas en organisant des cérémonies similaires.

Les cérémonies de deuil des martyrs de l’Achoura se tenaient d’abord pendant le mois de Moharram et lors du pèlerinage du mausolée du vénéré Imam Hossein à Karbala ou ailleurs. Ces cérémonies se tenaient aussi à certaines dates importantes du calendrier islamique comme le 15 Chaaban, la nuit de la fête de Fetr, le 1er du mois de Rajab, etc. Mais à partir du IIIe siècle de l’hégire, les cérémonies de deuil des martyrs de Karbala ont connu certaines évolutions.

Du IIIe au Ve siècles de l’hégire, le chiisme s’est considérablement développé dans le monde musulman, simultanément à la formation du gouvernement de la dynastie des Bouyides en Irak, du gouvernement des Hamdanides en Syrie, et des Fatimides en Egypte. Par conséquent, les cérémonies de deuil des martyrs de l’Achoura se sont développées, et dans de nombreuses villes musulmanes, le jour de l’Achoura était devenu une journée de deuil public et général.

Au mois de moharram de l’an 252 de l’hégire, le roi Moezodoleh Deylami a donné l’ordre de la fermeture des marchés et déclaré une journée de deuil général, pour que les gens puissent participer massivement aux cérémonies de deuil, en faisant la marche du deuil ensemble dans les rues de leurs villes. Ainsi, les cérémonies du deuil général sont progressivement devenues une tradition parmi les populations chiites. Pendant cette période historique, des poèmes élégiaques étaient composés par des poètes chiites pour rendre hommage aux martyrs de Karbala. Dans ces poèmes, les oppressions et les crimes des Omeyyades et des Abbassides étaient dénoncés, et les membres de la sainte famille du Prophète, Ahlulbeit, étaient loués. En réalité, les poètes dans leurs élégies, et les populations dans leurs cérémonies de deuil, accordaient la plus grande importance à la louange de l’Ahlulbeit _bénis soient-ils_. Il est à noter que le premier livre consacré à l’histoire de l’Achoura, intitulé « Maqtal » (littéralement : lieu du massacre).

Pendant cette période, de violents conflits ont eu lieu parmi les Sunnites et les Chiites. Les gouvernements qui étaient soumis aux Omeyyades et puis aux Abbassides, incitaient les Sunnites à massacrer ou harceler les Chiites, et à les empêcher surtout de tenir les cérémonies de deuil pour les martyrs de l’Achoura.

Au mois de Moharram de l’an 407 de l’hégire, Moez ibn Badeis, qui gouvernait en Afrique, a donné l’ordre à ses armées de massacrer massivement les Chiites. Il a encouragé aussi les Sunnites à participer à ce massacre. Par conséquent, de nombreuses personnes ont été massacrées en Afrique et leurs maisons ont été incendiées. Un groupe de chiites a cherché le refuge au palais de Mansour, mais ces Chiites ont été encerclés et ceux qui sortaient du palais, étaient tout de suite assassinés. Les Chiites qui s’étaient réfugiés dans la grande mosquée ont été tous massacrés. Pendant cette période, malgré toutes ces pressions, les cérémonies de deuil des martyrs de Karbala se sont répandues partout dans les territoires musulmans.

Voici quelques caractéristiques des cérémonies du deuil pendant cette période historique : 1) les cérémonies de deuil se tenaient le jour de l’Achoura et lors du pèlerinage de Karbala, 2) elles mettaient l’accent sur la louange accordée aux membres de la sainte famille du Prophète (AS), et sur la condamnation de la confiscation illégitime du pouvoir et du califat par les Omeyyades, 3) elles contribuaient au développement de la poésie élégiaque et des poèmes consacrés à la louange du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_ et les Ahlulbeit, 4) elles faisaient circuler le récit des supplices et du martyr des membres de la sainte famille du Prophète, 5) on dénonçait lors de ces cérémonies, les crimes commis par les Omeyyades, 6) les cérémonies du deuil étaient l’expression de la protestation des Chiites contre les Omeyyades, puis les Abbassides et leurs mercenaires.

Etant donné les caractéristiques des cérémonies du deuil de l’Achoura, les gouvernements empêchaient vigoureusement leur tenue.

Les cérémonies de deuil au cours du règne des Abbassides et des Mongols :
Après l’effondrement de la dynastie des Abbassides et la domination des Mongols sur une grande partie des terres de l’Islam, la forme et le contenu des cérémonies du deuil ont progressivement changé.

Ce changement est peut-être dû au fait que lors du règne des Abbassides, les souverains abbassides prétendaient être des califes, c’est-à-dire des successeurs du Prophète de l’Islam (AS). Par conséquent, les Abbasides suggéraient qu’ils gouvernaient les territoires islamiques au nom de l’Islam, et ils prétendaient que les populations musulmanes devaient se soumettre à leur domination, en tant qu’un devoir religieux. Les Abbassides reconnaissaient les écoles sunnites comme légitimes, légales et l'islam sunnite était la religion officielle de l’Etat musulman. Ils accordaient donc leur soutien aux écoles sunnites. Par contre, les Abbasides avaient interdit la religion chiite, et les adeptes du chiisme étaient officiellement privés de leurs droits auprès de l’administration officielle et des instances judiciaires, c’est-à-dire les tribunaux.

Contrairement aux croyances des Abbassides, les Chiites considéraient le pouvoir et le califat comme étant des droits divins, réservés exclusivement aux imams immaculés. En réalité, les Chiites estimaient que le gouverneur de l’Etat islamique doit être muni de certaines conditions particulières, réunies en la personne des imams immaculés _que la paix soit avec eux_. Etant donné l’opposition qui existait entre ces deux croyances, il était naturel qu’un conflit idéologique caractérise les relations entre le chiisme et le pouvoir politique. Lors des cérémonies du deuil des martyrs de l’Achoura, cette opposition et ces orientations politiques étaient naturellement mises en relief. Le pouvoir politique craignait évidemment la tenue de telles cérémonies par les Chiites, car en réalité, ces cérémonies étaient profondément imprégnées de la politique.

Après l’invasion mongole, une profonde terreur s’est installée dans les territoires musulmans. Les souverains mongols ne prétendaient pas être calife, mais ils s’intéressaient uniquement à s’approprier le pouvoir politique et militaire. Suite à ce changement de climat, les cérémonies du deuil de Karbala ont perdu leur qualité politique, et sont devenues peu à peu des cérémonies et des rituels purement religieux. En effet, ces cérémonies ne se tenaient plus comme signe de protestation contre le pouvoir politique, mais en tant que rituels religieux pour que les participants bénéficient de la récompense divine en exprimant leur amitié et leur soumission aux membres de la sainte famille du Prophète, l’Ahlulbeit _que la paix soit avec eux_.

Pendant cette période historique, de nombreuses falsifications et de dérives ont été introduites malheureusement dans le récit des événements de l’Achoura, car on essayait de rendre ces événements plus émotifs et plus dramatiques, afin de faire pleurer les participants aux cérémonies. En outre, les organisateurs évitaient de parler des questions d’ordre politique, afin que le pouvoir politique n’empêche pas la tenue des cérémonies de deuil.

Voici quelques caractéristiques des cérémonies du deuil pendant cette période historique : 1) le développement des cérémonies de deuil, qui ne se tenaient plus seulement pendant les jours du mois de Moharram ou le pèlerinage de Karbala, mais aussi pendant d’autres jours de l’année, 2) les cérémonies de deuil avaient lieu plutôt pour obtenir les récompenses spirituelles et l’intercession des imams immaculés _que la paix soit avec eux_, 3) la dénonciation des oppressions et des crimes commis par les Omeyyades et les Abbassides, 4) le récit des vertus des membres de la sainte famille du Prophète, l’Ahlulbeit, 5) une tendance pieuse caractérisée par une attitude d’éviter d’intervenir dans les questions d’ordre politique ou des questions liées à la vie matérielle pour se donner entièrement à la spiritualité et la vie de l’au-delà, 6) le développement des Hosseiniyeh (les lieux consacrés aux cérémonies du deuil des martyrs de l’Achoura).

Pendant cette période historique, tous ceux qui avaient un talent poétique, essayaient de composer quelques poèmes élégiaques pour célébrer les martyrs de l’Achoura ou louer le vénéré Imam Hossein _béni soit-il_. Beaucoup de ces poèmes élégiaques ont été conservés sous forme écrite ou orale.

Certains de ces élégies étaient plutôt en vouge dans les milieux ruraux ou parmi les tribus nomades, qui les utilisaient pendant leurs cérémonies.

Il arrivait souvent que les auteurs de ces poèmes élégiaques aient de très faibles connaissances historiques, et qu’ils aient composé ces poèmes uniquement en raison de leur amitié et soumission pour les membres de la sainte famille du Prophète.

Pendant cette période, de nombreux efforts ont été déployés pour que les gens se familiarisent davantage avec les vertus de l’Ahlulbeit _que la paix soit avec eux_. Ces efforts ont eu un rôle important et déterminant dans le développement et la continuité du chiisme et de la ligne tracée par les imams immaculés _bénis soient-ils_. Il est évident que cette tâche méritait une grande récompense de la part de Dieu, le Très-haut. En réalité, rapporter le récit des vertus de l’Ahlulbeit pour faire connaître aux gens leur statut spirituel, était un pas important franchi pour sensibiliser les gens avec la nécessité de la poursuite du leadership islamique, en appelant la société musulmane à maintenir et à développer les valeurs sacrées de l’Islam, et les transmettre aux générations futures.

A partir de cette période, les cérémonies de deuil des martyrs de l’Achoura, se sont évoluées pour prendre petit à petit leur forme actuelle.

Cependant certains chercheurs croient que des rituels comme frapper la tête ou la poitrine par la main seraient un rituel remontant à l'époque de la dynastie des Bouyides.

Les cérémonies de deuil à l’époque contemporaine :
A l’époque contemporaine, nous assistons au développement qualitatif et quantitatif des cérémonies du deuil. En effet, ces cérémonies se tiennent aussi à l’occasion du jour anniversaire du trépas du vénéré Prophète de l’Islam (AS), des imams immaculés et de la vénérée Fatemeh Zahra _que la paix soit avec eux_, mais aussi à certaines autres occasion. Voici quelques caractéristiques des cérémonies de deuil pendant cette période historique :

1) La précision des récits historiques :
Des érudits et des personnes ayant de vastes connaissances historiques tiennent à ce que le récit des événements de l’Achoura et les cérémonies de deuil tenues pour les imams immaculés _bénis soient-ils_ respectent les documents historiques. En réalité, ils tiennent à ce que des croyances contraires à la raison et aux mœurs ne soient pas propagées en ce qui concerne la personnalité des vénérés imams immaculés.

2) L’histoire analytique :
Il y a une tendance parmi les auteurs et les orateurs religieux pour présenter une version analytique de l’histoire des événements de l’Achoura. En réalité, ils s’efforcent de présenter les racines historiques et sociales de ces événements, et d’éclaircir également les conséquences sociales et historiques de l’Achoura pour leurs interlocuteurs.

3) Les buts du mouvement du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_ :
Lors des cérémonies du deuil, on essaie d’expliquer le mouvement du vénéré Imam Hossein et les raisons de sa révolte. Quelles étaient les raisons et les motivations de ce mouvement ? Quels étaient les buts de ce soulèvement ? Les auteurs de ce mouvement voulaient-ils simplement se faire tuer ? Leur but était-il de sauver les Chiites ou de les faire simplement pleurer ? Voulaient-ils seulement s’emparer du pouvoir ? Le vénéré Imam Hossein _béni soit-il_ était-il obligé de se battre, n’ayant pas d’autres choix ? … Chacun a donné des réponses différentes à ces questions, et pour justifier ses réponses, il s’est appuyé sur des documents historiques ou une interprétation particulière des hadiths du vénéré Prophète de l’Islam (AS) ou du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_. Bien que certains de ces auteurs et orateurs se soient trompés dans leurs analyses, pourtant la présentation de ces explications et de ces recherches a été précieuse, permettant de mieux connaître les buts poursuivis par le vénéré Imam Hossein, le prince des martyrs.

4) Le rapprochement entre les cérémonies de deuil et les questions politiques :
Dès le début, la tenue des cérémonies du deuil avait des liens étroits avec les questions politiques. Ces liens existent encore aujourd’hui. En réalité, ces cérémonies de deuil constituent une belle occasion pour que les gens puissent développer leurs connaissances politiques, afin de pouvoir prendre efficacement position à l’encontre des pouvoirs politiques oppresseurs et tyranniques. De même, beaucoup de décisions politiques étaient souvent prises par les gens, lors de ces mêmes cérémonies. L’examen de l’histoire politique de l’Iran, surtout depuis la révolution constitutionaliste nous prouve l’importance de ce phénomène sur les plans politique et social. En d’autres termes, la tenue de ces cérémonies du deuil était une occasion pour renforcer les mouvements populaires, car ces cérémonies étaient consacrées à familiariser les gens avec les buts et les objectifs du soulèvement du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_. En outre, la fidélité et la soumission des participants aux idéaux et aux objectifs du vénéré Imam Hossein renforçaient cet aspect particulier des cérémonies, car les Chiites tiennent à se soumettre à leur imam dans tous les temps. Ceci étant dit, les Chiites savent qu’ils ont le devoir de se soulever constamment contre les pouvoirs oppresseurs.

5) La formation des groupes :
De nos jours, les groupes ou les cortèges sont des groupes réguliers et organisés, ayant un plan déterminé d’avance pour organiser les cérémonies du deuil. Nous pouvons classifier ces groupes en deux types différents :

a) Les groupes qui se forment uniquement pendant les jours du mois de Moharram et du mois de Safar pour organiser les cérémonies publiques du deuil. Pendant certains jours, ces gens se réunissent pour participer à ces cérémonies.

b) Les groupes qui sont actifs pendant toute l’année. Les membres de ces groupes se mettent d’accord pour se réunir régulièrement le vendredi matin ou le jeudi soir, ou une fois toutes les deux semaines …

Le rôle des cérémonies du deuil :
Le soulèvement du vénéré Imam Hossein _que la paix soit avec lui_, et son martyre ont complété les actions et les tâches de son vénéré frère, de son vénéré père et de son vénéré grand-père. Ils ont indiqué aussi le chemin à la postérité pour continuer ces actions.

A l’époque du vénéré Imam Hossein èbéni soit-il_, Moaviya avait déployé tous ses efforts pour faire jeter aux oubliettes le nom de la sainte famille du vénéré Prophète de l’Islam (AS). Par conséquent, les gens qui connaissaient le vénéré Imam Hossein, ne le considéraient pas comme leur leader et leur imam, et ne tenaient pas à respecter son leadership. Ils connaissaient pourtant la signification du respect pour les membres de la sainte famille du Prophète de l’Islam, mais croyaient qu’il s’agissait uniquement de les respecter et de les aimer, sans qu’il soit nécessaire de se soumettre à leur leadership. En réalité, c’était une grande dérive qui a eu lieu à cette époque-là, et le pouvoir oppresseur essayait de la justifier.

Mais le soulèvement du vénéré imam Hossein _béni soit-il_, a corrigé cette dérive, et a mis en avant la vraie signification de l’Ahlulbeit en tant que leadership de la communauté islamique, et démontré qu'il faut s’y soumettre dans le cadre de ses devoirs religieux. Ce soulèvement a prouvé que personne ne pouvait nier ce leadership ou justifier sa désobéissance à la guidance de l’Ahlulbeit _que la paix soit avec eux_. En d’autres termes, le soulèvement du vénéré Imam Hossein a appris aux musulmans le vrai sens de l’Ahlulbeit et il a créé ainsi un véritable mouvement intellectuel au sein de la communauté musulmane. Le vénéré Imam Hossein a appris aux musulmans que la réalisation des idéaux coraniques serait possible par le leadership des imams immaculés _bénis soient-ils_. Son soulèvement a créé aussi la motivation nécessaire pour que les musulmans se familiarisent avec cette vérité.

En outre, il faut souligner que la tradition des cérémonies du deuil pour les martyrs de l’Achoura a joué un rôle historique très important pour sauvegarder et préserver les pensées et les idéaux du chiisme, en les transmettant d’une génération à l’autre. Les Chiites ont appris qu’aucune puissance ne peut empêcher ou interdire la tenue de ces cérémonies du deuil pour le vénéré Imam Hossein, et que grâce à la tenue de ces cérémonies, ils peuvent propager de plus en plus la vraie signification de l’Ahlulbeit, et déterminer les objectifs du soulèvement du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_.

Il convient de rappeler ici que les imams immaculés ont toujours encouragé les Chiites et leurs amis à tenir ces cérémonies afin de renouer leur pacte avec l’Ahlulbeit dans leurs actions et dans leur verbe. Pour terminer cet article, nous citons un hadith du vénéré Imam Reza (béni soit-il), huitième imam des Chiites :

الامام على بن موسى عليه السلام:

يا ابن شبيب ان سرك ان يكون لك من الثواب مثل ما لمن استشهد مع الحسين

فقل متنى ما ذكرته : يا ليتنى كنت معهم فافوز فوزا عظيم.

« Le vénéré Imam Ali ibn Moussa _que la paix divine soit avec lui_ dit : O fils de Shoeib ! Si tu aimerais recevoir la même récompense que les martyrs accompagnant Hossein _bénis soit-il_, chaque fois que tu te souviens de lui, dis : Si seulement j’étais avec toi pour avoir une si grande réussite. »

Mis à jour (Jeudi, 30 Décembre 2010 06:56)

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